拍品专文
« Entre révélation et obscurcissement, discontinuité et continuité, ses lignes errent et s’écoulent au gré de son humeur, esquissant les pulsations de son imagination à travers la foultitude de symboles de ses tableaux. » – Henri Michaux
Dans Landscape, réalisée en 1951, transparaît la quête de l’artiste : s’affranchir progressivement des formes autonomes et user des seuls symboles schématiques pour exprimer son exploration artistique du sens de l’univers. Cette œuvre importante préfigure sa période « os divinatoires » du milieu des années 1950, lors de laquelle Zao Wou-Ki encapsule ses sentiments dans des symboles. Par sa palette éparse de noir d’encre et de beige, accentuée par des touches de rose pâle et de vert émeraude, Landscape procure un sentiment de profondeur et de grâce sereine. L’artiste utilise des aplats de couleurs pour renforcer le pouvoir expressif de sa composition et ouvrir sa structure, insufflant au tableau une nuance poétique, éthérée, onirique et romantique. Les arbres au loin semblent se fondre avec les maisons et l’église du village, révélant avec subtilité une figure humaine solitaire, tout cela tracé en des lignes simplifiées, pareilles à des symboles. Ces symboles, qui ressemblent à des gravures, portent une émotion primitive et pure. Ils rappellent les reliefs sur pierre de la dynastie Han, ces images délicates et vibrantes, formées la plupart du temps de simples lignes, qui dégagent une présence sans artifice et pourtant grandiose. Dans Landscape, Zao emploie des images schématisées à la recherche d’un royaume évocateur, où « la forme est abandonnée au profit de l’essence ». À travers cette exploration du langage des lignes, Zao glissera au fil du temps vers une expression plus purement abstraite.
Parmi les huiles de Zao Wou-Ki, ses œuvres du début des années 1950 sont bien plus rares que ses peintures purement abstraites. Landscape n’est jamais parue sur le marché des enchères depuis sa création, il y a plus d’un demi-siècle, et révèle une maturité de la technique, une singularité de la représentation et une essence profondément poétique.
“Between revelation and obscuration, discontinuity and continuity, his lines wander and flow according to his mood, picturing the pulsations of his imagination… in the clusters of symbols in his paintings.” – Henri Michaux
Completed in 1951, Landscape captures the artist’s quest to gradually eliminate the meaning of autonomous forms, and to use schematic symbols as the primary vehicle of his artistic expression in exploring the meaning of the universe. It is also an important work that heralded Zao’s oracle bone paintings of the mid-1950s in which he encapsulated his feelings in symbols. Featuring a sparse palette of ink black and beige as the main colours, accentuated by touches of pale pink and emerald green, the work provides a feeling of profoundness and a serene grace. The artist used flat washes of colours to enhance the expressive power of composition and open up its structure, instilling in the painting a poetic touch that is ethereal, dreamlike and romantic. The trees in the distance seem to merge with the houses and the village church, to subtly reveal a lonely human figure, all depicted in simplified and symbol-like lines. These symbols that resemble carvings carry a primitive and unadorned flavour. They bring to mind Han dynasty stone reliefs featuring subtle, vibrant images that are mostly rendered in single lines, and which possess an unaffected yet grand presence. In Landscape, Zao employed simplified images in pursuit of an evocative realm, where “the form is forsaken for the essence”. Zao’s exploration of the language of lines in this work also led him towards a more purely abstract expression over time.
Among Zao Wou-Ki’s oil paintings, his works of the early 1950s are far rarer than his purely abstract paintings. Landscape has never appeared on the auction market since it was created more than half a century ago and showcases a mature command of technique, a distinct form of painting and a deeply poetic essence.
Dans Landscape, réalisée en 1951, transparaît la quête de l’artiste : s’affranchir progressivement des formes autonomes et user des seuls symboles schématiques pour exprimer son exploration artistique du sens de l’univers. Cette œuvre importante préfigure sa période « os divinatoires » du milieu des années 1950, lors de laquelle Zao Wou-Ki encapsule ses sentiments dans des symboles. Par sa palette éparse de noir d’encre et de beige, accentuée par des touches de rose pâle et de vert émeraude, Landscape procure un sentiment de profondeur et de grâce sereine. L’artiste utilise des aplats de couleurs pour renforcer le pouvoir expressif de sa composition et ouvrir sa structure, insufflant au tableau une nuance poétique, éthérée, onirique et romantique. Les arbres au loin semblent se fondre avec les maisons et l’église du village, révélant avec subtilité une figure humaine solitaire, tout cela tracé en des lignes simplifiées, pareilles à des symboles. Ces symboles, qui ressemblent à des gravures, portent une émotion primitive et pure. Ils rappellent les reliefs sur pierre de la dynastie Han, ces images délicates et vibrantes, formées la plupart du temps de simples lignes, qui dégagent une présence sans artifice et pourtant grandiose. Dans Landscape, Zao emploie des images schématisées à la recherche d’un royaume évocateur, où « la forme est abandonnée au profit de l’essence ». À travers cette exploration du langage des lignes, Zao glissera au fil du temps vers une expression plus purement abstraite.
Parmi les huiles de Zao Wou-Ki, ses œuvres du début des années 1950 sont bien plus rares que ses peintures purement abstraites. Landscape n’est jamais parue sur le marché des enchères depuis sa création, il y a plus d’un demi-siècle, et révèle une maturité de la technique, une singularité de la représentation et une essence profondément poétique.
“Between revelation and obscuration, discontinuity and continuity, his lines wander and flow according to his mood, picturing the pulsations of his imagination… in the clusters of symbols in his paintings.” – Henri Michaux
Completed in 1951, Landscape captures the artist’s quest to gradually eliminate the meaning of autonomous forms, and to use schematic symbols as the primary vehicle of his artistic expression in exploring the meaning of the universe. It is also an important work that heralded Zao’s oracle bone paintings of the mid-1950s in which he encapsulated his feelings in symbols. Featuring a sparse palette of ink black and beige as the main colours, accentuated by touches of pale pink and emerald green, the work provides a feeling of profoundness and a serene grace. The artist used flat washes of colours to enhance the expressive power of composition and open up its structure, instilling in the painting a poetic touch that is ethereal, dreamlike and romantic. The trees in the distance seem to merge with the houses and the village church, to subtly reveal a lonely human figure, all depicted in simplified and symbol-like lines. These symbols that resemble carvings carry a primitive and unadorned flavour. They bring to mind Han dynasty stone reliefs featuring subtle, vibrant images that are mostly rendered in single lines, and which possess an unaffected yet grand presence. In Landscape, Zao employed simplified images in pursuit of an evocative realm, where “the form is forsaken for the essence”. Zao’s exploration of the language of lines in this work also led him towards a more purely abstract expression over time.
Among Zao Wou-Ki’s oil paintings, his works of the early 1950s are far rarer than his purely abstract paintings. Landscape has never appeared on the auction market since it was created more than half a century ago and showcases a mature command of technique, a distinct form of painting and a deeply poetic essence.