拍品专文
Cette œuvre est répertoriée dans le catalogue en ligne de l'artiste sous le no. R331. Nous remercions Gilles Marquenie pour les informations qu'il nous a communiquées au sujet de cette œuvre.
This work is registered in the artist's online catalogue raisonné under no. R331. We would like to thank Gilles Marquenie for the information he provided on this work.
« L’objet de Pol Bury incite à la méditation, au recueillement. Psychologiquement on a vraiment le sentiment d’assister à la naissance du mouvement. […] La contemplation de l’objet écarte l’agitation ou vous sauve de l’agitation, des préoccupations, cela désaccélère, provoque à la fois la concentration et la détente : tels les rochers du petit jardin de sable de Kyoto. Hygiène de l’esprit ». - Eugène Ionesco
"Pol Bury's purpose encourages meditation, recollection. Psychologically, one really has the feeling of witnessing the birth of movement. [The contemplation of the object removes or saves you from agitation, from preoccupations, it de-accelerates, provokes both concentration and relaxation: like the rocks in the little sand garden of Kyoto. A hygiene of the mind". - Eugène Ionesco
Horizontalement érudit, sachant embrasser dans un même élan un grand nombre de disciplines – scientifiques, esthétiques, littéraires, historiques et philosophiques – Pol Bury est l’héritier des artistes complets que purent être les maîtres italiens de la Renaissance.
Né à Haine-Saint-Pierre en 1922, l’artiste aura un long chemin à parcourir avant de devenir le chantre de la lenteur que l’on connait aujourd’hui. Passé par le groupe surréaliste Rupture où il rencontre Magritte, il adhère aux CoBrA aux côtés d’Alechinsky pour ensuite signer le manifeste du Spatialisme. C’est cependant au sein du groupe ZERO (Yves Klein, Heinz Mack, Gunther Uecker, Otto Piene, Jean Tinguely) que commence véritablement en 1959 l’aventure dite « de l’art cinétique » dont Pol Bury est un des précurseurs.
Bientôt, à partir des années 1960, les premières Ponctuations voient le jour : elles sont constituées de reliefs mobiles principalement noir et blanc, de cercles et de points. L’artiste y inclue de la lumière et commence, grâce à un moteur électrique pour certaines œuvres, à rendre ces constellations mouvantes. C’est le passage du plan au volume : de courts fils de nylon en bouquets, ponctués en leur extrémité d’un imperceptible bourgeon blanc, émergent et ondoient mystérieusement sur un panneau de bois uni et peint à sec.
De cette période qui durera plus de dix ans naît 1682 points blancs (ponctuation). C’est un rythme que propose l’artiste ; il n’est plus question d’esthétiser une idée qui aurait pour mission de suggérer la thèse du créateur : Pol Bury construit concrètement le mouvement lent, quasi invisible à l’œil nu, dont il veut nous parler. Il n’est plus question d’effet de perspective sur une toile, le volume la rend réelle. A l’instar de Marina Abramović qui met en exergue la violence humaine en se mettant directement elle-même en danger, Pol Bury fait prendre conscience du caractère éternellement mobile des choses en faisant finalement bouger les éléments constitutifs de son œuvre.
Horizontally erudite, knowing how to embrace a large number of disciplines — scientific, aesthetic, literary, historical and philosophically— Pol Bury is the heir of the complete artists that were the Italian masters of the Renaissance.
Born in Haine-Saint-Pierre in 1922, the artist had a long way to go before becoming the champion of slowness that we know today. After passing through the surrealist group Rupture, where he meets Magritte, he joins CoBrA alongside Alechinsky and then signs the manifeste du Spatialisme. However, it’s within the ZERO group (Yves Klein, Heinz Mack, Gunther Uecker, Otto Piene, Jean Tinguely) that the adventure known as “kinetic art” truly begins in 1959, of which Pol Bury is one of the precursors.
Soon, from the 1960s onwards, the first Ponctuations appear, consisting of mobile reliefs, mainly black and white, circles and dots. The artist includes light and begins to make these constellations move, using an electric motor in some of his works. This is the passage from plane shapes to volume: short nylon threads in clusters, punctuated at their end by an imperceptible white bud, emerge and undulate mysteriously on a plain, dry-painted wooden panel.
From this period, which lasts more than ten years, is born 1682 points blancs (ponctuation). The artist provides a rhythm; it is no longer a question of aestheticizing an idea whose mission would be to suggest the creator's thesis: Pol Bury concretely constructs the slow movement, almost invisible to the naked eye, which he wants to tell us about. It is no longer a question of perspective on a canvas —volume makes it real. Like Marina Abramović, who highlights human violence by putting herself directly in danger, Pol Bury makes us aware of the eternally mobile nature of things by finally making the constituent elements of his work move.
This work is registered in the artist's online catalogue raisonné under no. R331. We would like to thank Gilles Marquenie for the information he provided on this work.
« L’objet de Pol Bury incite à la méditation, au recueillement. Psychologiquement on a vraiment le sentiment d’assister à la naissance du mouvement. […] La contemplation de l’objet écarte l’agitation ou vous sauve de l’agitation, des préoccupations, cela désaccélère, provoque à la fois la concentration et la détente : tels les rochers du petit jardin de sable de Kyoto. Hygiène de l’esprit ». - Eugène Ionesco
"Pol Bury's purpose encourages meditation, recollection. Psychologically, one really has the feeling of witnessing the birth of movement. [The contemplation of the object removes or saves you from agitation, from preoccupations, it de-accelerates, provokes both concentration and relaxation: like the rocks in the little sand garden of Kyoto. A hygiene of the mind". - Eugène Ionesco
Horizontalement érudit, sachant embrasser dans un même élan un grand nombre de disciplines – scientifiques, esthétiques, littéraires, historiques et philosophiques – Pol Bury est l’héritier des artistes complets que purent être les maîtres italiens de la Renaissance.
Né à Haine-Saint-Pierre en 1922, l’artiste aura un long chemin à parcourir avant de devenir le chantre de la lenteur que l’on connait aujourd’hui. Passé par le groupe surréaliste Rupture où il rencontre Magritte, il adhère aux CoBrA aux côtés d’Alechinsky pour ensuite signer le manifeste du Spatialisme. C’est cependant au sein du groupe ZERO (Yves Klein, Heinz Mack, Gunther Uecker, Otto Piene, Jean Tinguely) que commence véritablement en 1959 l’aventure dite « de l’art cinétique » dont Pol Bury est un des précurseurs.
Bientôt, à partir des années 1960, les premières Ponctuations voient le jour : elles sont constituées de reliefs mobiles principalement noir et blanc, de cercles et de points. L’artiste y inclue de la lumière et commence, grâce à un moteur électrique pour certaines œuvres, à rendre ces constellations mouvantes. C’est le passage du plan au volume : de courts fils de nylon en bouquets, ponctués en leur extrémité d’un imperceptible bourgeon blanc, émergent et ondoient mystérieusement sur un panneau de bois uni et peint à sec.
De cette période qui durera plus de dix ans naît 1682 points blancs (ponctuation). C’est un rythme que propose l’artiste ; il n’est plus question d’esthétiser une idée qui aurait pour mission de suggérer la thèse du créateur : Pol Bury construit concrètement le mouvement lent, quasi invisible à l’œil nu, dont il veut nous parler. Il n’est plus question d’effet de perspective sur une toile, le volume la rend réelle. A l’instar de Marina Abramović qui met en exergue la violence humaine en se mettant directement elle-même en danger, Pol Bury fait prendre conscience du caractère éternellement mobile des choses en faisant finalement bouger les éléments constitutifs de son œuvre.
Horizontally erudite, knowing how to embrace a large number of disciplines — scientific, aesthetic, literary, historical and philosophically— Pol Bury is the heir of the complete artists that were the Italian masters of the Renaissance.
Born in Haine-Saint-Pierre in 1922, the artist had a long way to go before becoming the champion of slowness that we know today. After passing through the surrealist group Rupture, where he meets Magritte, he joins CoBrA alongside Alechinsky and then signs the manifeste du Spatialisme. However, it’s within the ZERO group (Yves Klein, Heinz Mack, Gunther Uecker, Otto Piene, Jean Tinguely) that the adventure known as “kinetic art” truly begins in 1959, of which Pol Bury is one of the precursors.
Soon, from the 1960s onwards, the first Ponctuations appear, consisting of mobile reliefs, mainly black and white, circles and dots. The artist includes light and begins to make these constellations move, using an electric motor in some of his works. This is the passage from plane shapes to volume: short nylon threads in clusters, punctuated at their end by an imperceptible white bud, emerge and undulate mysteriously on a plain, dry-painted wooden panel.
From this period, which lasts more than ten years, is born 1682 points blancs (ponctuation). The artist provides a rhythm; it is no longer a question of aestheticizing an idea whose mission would be to suggest the creator's thesis: Pol Bury concretely constructs the slow movement, almost invisible to the naked eye, which he wants to tell us about. It is no longer a question of perspective on a canvas —volume makes it real. Like Marina Abramović, who highlights human violence by putting herself directly in danger, Pol Bury makes us aware of the eternally mobile nature of things by finally making the constituent elements of his work move.