Henri Matisse (1869-1954)
Henri Matisse (1869-1954)
Henri Matisse (1869-1954)
1 更多
Henri Matisse (1869-1954)
4 更多
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … 显示更多
Henri Matisse (1869-1954)

Le Tiaré

细节
Henri Matisse (1869-1954)
Le Tiaré
signé des initiales et numéroté 'HM 6⁄10' (sur le côté gauche) et avec le cachet du fondeur 'C. VALSUANI CIRE PERDUE' (sur le côté droit)
bronze à patine brune
Hauteur: 20.3 cm.
Conçu à Nice en 1930; cette épreuve fondue en 1953 dans une édition de 10 exemplaires

signed with the initials and numbered 'HM 6⁄10' (on the left side) and stamped with the foundry mark 'C. VALSUANI CIRE PERDUE' (on the right side)
bronze with brown patina
Height: 8 in.
Conceived in Nice in 1930; this bronze version cast in 1953 in an edition of 10
来源
Pierre Matisse, New York.
Puis par descendance.
出版
A. E. Elsen, The Sculpture of Henri Matisse, New York, 1971, p. 170 (autres épreuves illustrées, nos. 229, 231 et 232 ).
C. Duthuit et F. Garnaud, Henri Matisse, Catalogue raisonné de l'œuvre sculpté, Paris, 1994, p. 172 et 174, no. 78 (une autre épreuve illustrée, p. 172, 173 et 175).
C. Duthuit et W. de Guébriant, Henri Matisse, Catalogue raisonné de l'œuvre sculpté, Paris, 1997, p. 218-220, no. 78 (une autre épreuve illustrée, p. 218-219 et 221).
注意事项
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. Please note that in addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds).

荣誉呈献

Antoine Lebouteiller
Antoine Lebouteiller Head of Department

拍品专文

« J’ai pris de l’argile pour me reposer de la peinture, où j’avais fait tout ce que je pouvais pour le moment. C’était d’ordonner mes sensations, de rechercher une méthode qui me convenait parfaitement. Quand je l’ai trouvée en sculpture, je l’ai utilisée en peinture. »
Henri Matisse cité dans S. Guilbaut, Chatting with Henri Matisse, The Lost, 1941, Interview, Los Angeles, 2013, p. 84-85.

“ I took to clay as a break from painting; at the time I'd done absolutely everything I could in painting. It was to put my sensations in order and look for a method that really suited me. When I’d found it in sculpture, I used it for painting. ”
Henri Matisse, quoted in Serge Guilbaut, Chatting with Henri Matisse, The Lost 1941, Interview, Los Angeles, 2013, pp. 84-85.

Après sa période niçoise en 1929, Henri Matisse arrive à un tournant de sa carrière où son inventivité est en perte de vitesse pour la peinture. Sa toile majeure cette année-là, La robe jaune (conservée au Baltimore Museum of Art), est restée inachevée jusqu'en 1931, malgré ses luttes répétées pour résoudre la composition. À la recherche d'une nouvelle lumière et d'une nouvelle inspiration, il entreprend en février 1930 un voyage de cinq mois à Tahiti, sans doute poussé par le souvenir de Paul Gauguin qui s’y rend dans les années 1890, également en quête de renouveau. Ce dépaysement fait revivre sa créativité au vu des dessins abondants exécutés durant tout son séjour, s’inspirant aussi bien de la végétation luxuriante que des tahitiens avec qui il partage son quotidien. Cette expérience donne une nouvelle impulsion à son œuvre, et offre une impression globale de purification et de simplification, avec des formes organiques aux lignes vivaces et dépouillées. Pierre Schneider écrit : « Le voyage à l’autre bout du monde apparaît, rétrospectivement, comme un tournant majeur… une charnière entre les deux grandes phases de son œuvre » (P. Schneider, Matisse, Paris, 1984, p. 605).
Le Tiaré s’inspire et tire son nom de la fleur de tiari. Emblème national de la Polynésie, cette petite fleur blanche aux pétales oblongues revêt une signification toute particulière pour les tahitiennes, en fonction de l’arrangement dans leur coiffure. En effet, à l’image de la mouche dans l’aristocratie française du XVIIIème siècle, selon son emplacement la fleur indique la disponibilité de la personne qui la porte. Ce buste raffiné représentant les traits épurés d’une tête féminine avec des courbes simplifiées, dont la coiffure est surmontée de pétales stylisées, devient une véritable « femme-fleur » : la chevelure pouvant être lue comme les pétales d’une fleur, et le nez comme son pistil. Exemple remarquable de l’œuvre sculpturale mature d’Henri Matisse, Le Tiaré est largement célébré comme l’apogée de sa quête de la simplicité organique, et c’est, comme le soulignait Alfred H. Barr Jr. : « peut-être la seule œuvre qu’il ait faite au cours des décennies suivantes à être une forme typiquement tahitienne » (Alfred H. Barr, His Art and His Public, New York, 1951, p. 218). Cette œuvre est, de plus, la seule sculpture de l’œuvre de Matisse à avoir été réalisée ensuite en pierre. La version en marbre blanc du Tiaré, subtil écho à la pureté du blanc de la fleur, est conservée au musée Matisse à Nice-Cimiez.
Conçu à Nice en 1930, sitôt après son retour de Tahiti, et fondu en 1953, l’année précédant sa mort, le bronze actuel nous provient directement de l’atelier de l’artiste par descendance. La perfection formelle que Matisse atteint avec Le Tiaré lui donne un nouvel élan pour traduire les volumes par une économie inédites de lignes dans ses dessins et peintures tardifs, comme dans son chef-d’œuvre La Danse, 1930-1933. Situé à la croisée des chemins entre l’époque niçoise de Matisse et le style plus abstrait de sa pratique tardive, Le Tiaré est un chef-d’œuvre d’exception qui illustre l’innovation et l’inventivité radicale de Matisse.

Following his Nice period, in 1929 Henri Matisse reached a turning point in his career, when his inventiveness in painting seemed exhausted. His major work that year, La robe jaune (held at the Baltimore Museum of Art), remained unfinished until 1931, despite his repeated struggles to resolve the composition. Seeking a new light and new inspiration, in February 1930 he embarked on a five-month journey to Tahiti, doubtless prompted by the memory of Paul Gauguin, who travelled there in the 1890s, also in search of renewal.
This change of scenery seems to have reawakened the artist’s creativity: he made an abundance of drawings during his trip, taking inspiration both from the lush vegetation and the Tahitians with whom he interacted each day. The experience gave his oeuvre new momentum, creating an overall impression of purification and simplification through organic forms with clean and lively lines. Pierre Schneider has written: “The voyage to the other side of the world appears, in retrospect, a major turning point, a hinge between the two major phases of his oeuvre” (Pierre Schneider, Matisse, Paris, 1984, p. 605).
Le Tiaré is inspired by and takes its name from the tiari or Tahitian gardenia. The national emblem of Polynesia, this small white flower with its oblong petals carries special meaning for Tahitian women, according to how it is arranged in their hair. Rather like the mouche (patch) worn by 18th-century French aristocrats, the positioning of the flower indicates whether a person is available or not. This refined bust represents the sleek lines of a female head with simplified curves. The hairstyle is surmounted by stylised petals, creating a real “femme-fleur”: the hair can be read as the petals of a flower, with the nose as its pistil. Le Tiaré is a remarkable example of the artist's mature sculptural oeuvre and is widely celebrated as the apex of his quest for organic simplicity. As Alfred H. Barr Jr points out, it is: “perhaps the only work done in the ensuing decades to be a characteristically Tahitian form” (Alfred H. Barr, Jr., Matisse, His Art and His Public, New York, 1951, p. 218). The only sculpture by Matisse to have been recreated in stone, the white marble version of Le Tiaré, which subtly echoes the purity of the flower’s whiteness, is held at the Matisse Museum in Nice-Cimiez.
Conceived by Matisse in Nice in 1930, immediately after he returned from Tahiti, and cast in 1953, the year before he died, the present bronze comes directly from the artist’s studio by descent. The formal perfection that Matisse achieved with Le Tiaré gave him the fresh impetus to translate volumes with an unprecedented economy of line in his late drawings and paintings, as in the illustrated book “Poésies” and in his masterpiece, “La Danse”, 1930-1933. Situated at the crossroads between the Nice period and the more abstract style of his later work, Le Tiaré is an exceptional masterpiece which exemplifies the artist’s innovation and radical inventiveness.

更多来自 杰奎琳·马蒂斯·莫尼尔非凡珍藏

查看全部
查看全部