L'ARGENTERIE DE BUFFET DE L'ARCHEVEQUE PIETRO VICOL'ARCHEVEQUE PIETRO VICO (1601-1676)Il est le fils du célèbre Francisco de Vico (1580-1648), un avocat, homme politique et historien du Royaume de Sardaigne. Francisco est le fils d'un Corse, officiel du Saint -Office installé à Sassari. Francisco termine des études de philosophie dans sa ville natale avant d’obtenir un diplôme en droit civil et canonique à l' Université de Salamanque. De retour à Sassari il se lance dans une brillante carrière d’avocat. En 1627, il est nommé régent du Conseil suprême de la Couronne d'Aragon puis régent de la Chancellerie royale à Cagliari. En 1639, il publie une histoire de la Sardaigne, Historia General de la Isla y Reyno de Sardeña, puis en 1640 Leyes y Pragmaticas reales, un précis des décrets publiés par les rois d’Espagne. Le statut de Francisco permit la nomination du jeune Pietro à l’archevêché d’Arborea. En 1641 il fut nommé évêque d’Oristano et en 1657 archevêque de Cagliari.Pietro, décrit comme l'archevêque vénéré et redouté de Cagliari, a supervisé la restauration du palais épiscopal et de la cathédrale de Cagliari par l'architecte génois Domenico Spotorno entre 1669 et 1670. Ses armes avec celles du diocèse sont encore visibles sur la chaire en marbre à baldaquin. Il a été impliqué dans un complot qui a entraîné la mort du marquis de Camarassa et l’obligea à s’exiler en Espagne entre 1670 et 1672.L’inventaire de l’orfèvrerie de l’archevêque Vico est conservé dans les archives de Cagliari et répertorie le bassin et l’aiguière. L’inventaire distingue l’orfèvrerie religieuse de l’orfevrerie civile et liste séparément l’argent et le vermeil.NASTASIUS TORREXIENGHUS(FL.1606-1636)La situation géographique et l'histoire de la Sardaigne, gouvernée par le Royaume d'Espagne au XVIIe siècle, expliquent que ces pièces aient été fabriquées à Gênes et à Madrid. Les liens commerciaux entre les grands centres de Flandre et le nord de l'Italie ont entrainé un échange d'œuvres et de dessins entre les pays ainsi que la mobilité des orfèvres. Francesco Boggero et Farida Simonetti (op,cit. p. 238) ont ainsi identifié l’orfèvre Torrexienghus comme étant d'origine flamande travaillant à Gênes et appelé "Tedesco" dans un document de 1603 qui parle de sa collaboration avec l'orfèvre génois Giulio Croce. Un document de 1622 indique qu'il travaille avec son gendre le « alemanno » [allemand] Gian Battista Endrolph. En plus de ces deux plats, deux autres font encore partie de la collection de la cathédrale de Cagliari. Un calice par Torrexienghus est conservé dans la cathédrale de San Lorenzo à Gênes.L'ORFEVRERIE DE BUFFETL’orfèvrerie du buffet de l'évêque de Vico s’inscrit dans la tradition des buffets ou dressoirs d'argent de la Renaissance et de l’époque maniériste. Ces plats ou bassins étaient les pièces maîtresses du buffet et avaient une fonction non seulement cérémoniale mais aussi de décoration ostentatoire. Le rituel du lavage des mains lors d'un banquet, qui nécessitait une aiguière et un bassin était en usage dans les cours royales, les palais épiscopaux et les maisons nobles. Les invités d'honneur étaient servis par un valet portant le bassin tandis qu'un second versait de l'eau parfumée sur les mains de l'invité qui se séchait avec une serviette en lin. Le buffet à gradins était orné d’autres plats, aiguières, coupes et autres récipients qui attestaient de la richesse et du rang de l'hôte.THE SIDEBOARD PLATE OF THE ARCHBISHOP PIETRO VICO Archbishop Pietro Vico (1601-1676)Archbishop Pietro Vico was the son of the highly respected Sardinian giureconsulto Francisco de Vico (1580-1648), local head of the Inquisition and author. Francisco’s family were originally from Vico in Corsica but had settled in Sassari. He studied at the university of Salamanca and Pisa. He had a glittering legal career serving the Spanish king as the Sardinian regent for the Council of Aragon and regent in Cagliari for the Royal Chancellery, thus holding the second highest office of the kingdom after the viceroy. He published a history of Sardinia, Historia General de la Isla y Reyno de Sardeña, in 1639 and the Leyes y Pragmaticas reales of 1640, a compendium of the decrees issued by the Spanish monarchy. Francisco’s position ensured Pietro’s appointment to the bishopric of Arborea whilst still a young man. In 1641 he was made bishop of Oristano and in 1657 he became the archbishop of Cagliari.Pietro, described by Mansoni as the ‘riverito e temuto arcivescovo di Cagliari – the revered and feared archbishop of Caglari’, oversaw the restoration of the Bishop’s Palace in Cagliari and almost ruinous cathedral. His arms with those of the diocese are still visible on the beautiful canopied marble pulpit. Much of the work in the cathedral was overseen by the Genoese architect Domenico Spotorno between 1669 and 1670. He was implicated in a plot that resulted in the death of the Marquess of Camarassa. This resulted in his exile to Spain between 1670 and 1672.The inventory of Archbishop Vico’s plate is preserved in the archives in Cagliari and it lists the present ewer and basin and other basins with ewers. There is a clear distinction made between the religious plate and the plate for domestic use. The inventory is similarly divided into gilded and plain silver. Two dishes by Torrexienghus survive in the treasury of the Cathedral.Nastasius Torrexienghus (fl. 1606-1636)The geographical location and the history of the island of Sardinia, which was governed by the Kingdom of Spain, during the 17th century, explains the combination of works from the Italian state of Genoa and Spanish capital Madrid. The strong trade links between the great centres of Flanders and northern Italy saw a rich exchange of works and designs. The international nature of the goldsmith’s art is further illustrated by the rare identification of this Flemish silversmith working in Genoa. Francesco Boggero and Farida Simonetti, op. cit., p. 238 cite the identification of Torrexienghus as a ‘Tedesco’ from a 1603 document which records his collaboration with the Genoese silversmith Giulio Croce. Another document of 1622 lists him together with his son-in-law the ‘alemanno’ Gian Battista Endrolph. Together with the present dishes, two further dishes are in the collection of Cagliari Cathedral as noted above. A chalice by him is preserved in the Cathedral of San Lorenzo, Genoa and a reliquary It is possible the under the kings of Spain. The use of sideboard dishes and basins.The sideboard plate of the Bishop de Vico would have formed part of one of great the set pieces of the Renaissance and Mannerist silver buffet display. Sideboard dishes, or basins, both for display on the buffet and for ceremonial use, were the centrepiece. The ritual of the washing of hands at a banquet, employing a magnificent and precious ewer and basin paired with the finest linen, was widely practiced in Royal Courts, episcopal palaces and aristocratic houses. Honoured guests were attended to by a steward or footman bearing a dish of silver or silver-gilt whilst a second attendant poured scented water of the hands of the guest who would dry their hands on a linen towel. Other dishes, ewers, covered cups and further vessels would have adorned a stepped buffet as a very tangible display of the host’s wealth and standing.
BASSIN EN VERMEIL ITALIEN ET AIGUIERE EN VERMEIL
LE BASSIN PAR NASTASIUS TORREXIENGHUS, GÊNES, 1635, L'AIGUIERE APPAREMMENT SANS POINCON, VERS 1635
细节
BASSIN EN VERMEIL ITALIEN ET AIGUIERE EN VERMEIL
LE BASSIN PAR NASTASIUS TORREXIENGHUS, GÊNES, 1635, L'AIGUIERE APPAREMMENT SANS POINCON, VERS 1635
Le bassin circulaire repoussé sur l'aile et le fond d'un décor de cuirs, centrés de vases fleuris et de rapaces sur fond amati, l'ombilic saillant repoussé des armoiries des Fonsecca sous un chapeau d'évêque cintré d'une bordure gravée de feuilles dans une couronne repoussée de grotesques et enroulements, l'aiguière sur piédouche à décor assorti avec anse en harpe perlée, le bec verseur en masque de faune, le couvercle à charnière avec prise en bourgeon, gravé sous le bec des mêmes armoiries, poinçons sur l'aile: ville, millésime et maître-orfèvre
D. du bassin: 47 cm. (18 1⁄2 in.); H. de l'aiguière: 28 cm. (11 in.)
Poids total: 3652 gr. (117 oz. 8 dwt.)
Les armoiries sont celles de l'évêque Pietro Vico d'Oristano, plus tard évêque de Cagliari (1601-1678), vice-roi intérimaire de Sardaigne en 1661-1662.
LE BASSIN PAR NASTASIUS TORREXIENGHUS, GÊNES, 1635, L'AIGUIERE APPAREMMENT SANS POINCON, VERS 1635
Le bassin circulaire repoussé sur l'aile et le fond d'un décor de cuirs, centrés de vases fleuris et de rapaces sur fond amati, l'ombilic saillant repoussé des armoiries des Fonsecca sous un chapeau d'évêque cintré d'une bordure gravée de feuilles dans une couronne repoussée de grotesques et enroulements, l'aiguière sur piédouche à décor assorti avec anse en harpe perlée, le bec verseur en masque de faune, le couvercle à charnière avec prise en bourgeon, gravé sous le bec des mêmes armoiries, poinçons sur l'aile: ville, millésime et maître-orfèvre
D. du bassin: 47 cm. (18 1⁄2 in.); H. de l'aiguière: 28 cm. (11 in.)
Poids total: 3652 gr. (117 oz. 8 dwt.)
Les armoiries sont celles de l'évêque Pietro Vico d'Oristano, plus tard évêque de Cagliari (1601-1678), vice-roi intérimaire de Sardaigne en 1661-1662.
来源
Pietro Vico (1601-1676), évêque d'Oristano, plus tard évêque de Cagliari (1601-1678),
Graf János Pállfy (1829-1908), aristocrate hongrois et célèbre collectionneur d'art,
Vente Pollak & Winternitz avec Glückselig, Vienne, 27 mai 1924, lot 135.
Galerie Kugel, Paris, 1993.
Graf János Pállfy (1829-1908), aristocrate hongrois et célèbre collectionneur d'art,
Vente Pollak & Winternitz avec Glückselig, Vienne, 27 mai 1924, lot 135.
Galerie Kugel, Paris, 1993.
出版
La inventaire de l'orfeverie de Pietro Vico évêque de Cagliari, Archivio Capitolare Cagliari, vol. 202, 1676⁄91.
M. Rosenberg, Der Goldschmiede Merkzeichen, Berlin, 1928, vol. 4, p. 366, nos. 7374-7375.
Catalogue de la XVI Biennale dell'antiquariato, Florence, 1989, pp. 342-343.
F. Boggero and F. Simonetti, Lo Splendore delgi Argenti do Genova, Turin, 1991, pp. 102, 237, fig. 182.
A. Pasolini and M. Porcu Gaias, Argenti di Sardegna, Caligari, 2016, pp. 187-188.
M. Rosenberg, Der Goldschmiede Merkzeichen, Berlin, 1928, vol. 4, p. 366, nos. 7374-7375.
Catalogue de la XVI Biennale dell'antiquariato, Florence, 1989, pp. 342-343.
F. Boggero and F. Simonetti, Lo Splendore delgi Argenti do Genova, Turin, 1991, pp. 102, 237, fig. 182.
A. Pasolini and M. Porcu Gaias, Argenti di Sardegna, Caligari, 2016, pp. 187-188.
展览
Florence, XVI Biennale dell'antiquariato, 1989
Genova, Galleria Nazionale di Palazzo Spinola - Galleria di Palazzo Reale, Genova nell'Eta Barocca, 1992, cat. no. 12.
Genova, Galleria Nazionale di Palazzo Spinola - Galleria di Palazzo Reale, Genova nell'Eta Barocca, 1992, cat. no. 12.
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AN ITALIAN SILVER-GILT BASIN AND EWER, THE BASIN WITH MARK OF NASTASIUS TORREXIENGHUS, GENOVA, 1635, THE EWER APPARENTLY UNMARKED, ATTRIBUTED TO OF NASTASIUS TORREXIENGHUS, GENOVA, CIRCA 1635
荣誉呈献
Lionel Gosset
Vice President, Auctioneer and Head of Department