拍品专文
La marqueterie en contre-partie présente sur cette paire de cache-pots est à mettre en lien avec le renouveau de cette technique sous le règne de Louis XIV. C’est à André-Charles Boulle (1642-1732) que l’on doit le fait d’avoir favorisé cette technique à la fin du XVIIe siècle, technique initiée quelques années plus tôt en Allemagne. Les feuilles de matériaux tels que le laiton, l’étain, l’ébène ou encore l’écaille de tortue, sont superposées les unes sur les autres et l’ébéniste à l’aide d’une scie à fil réalise un même motif. On peut alors jouer sur les positifs et les négatifs et obtenir un même motif réalisé dans diverses matières. Le décor à fond sombre d’ébène ou d’écaille et le motif métallique est appelé marqueterie en première partie, l’inverse seconde partie ou contre-partie. A ces matériaux, il est plus rare que l’on ajoute des incrustations de nacre. On trouve cette technique plus largement utilisée en Allemagne et aux Pays-Bas mais quelques exemples français sont connus comme les coffrets de la fin de l’époque Louis XIV et des premières années de la Régence réalisés dans l’entourage de Bernard Ier Van Risamburg et de Noël Gérard. Le coffret de l’ancienne collection du 12e duc de Hamilton, Christie’s, 19 juillet 1882, lot 2186, présente une technique similaire, tout comme le coffret ou carré de toilette conservé au J. Paul Getty Museum de Los Angeles (inv. 88.DA.111) en contre-partie comme nos cache-pots.
Une paire proche faisait partie de la collection Keck (vente Sotheby's, New York, 5 décembre 1991, lot 10).
Une paire proche faisait partie de la collection Keck (vente Sotheby's, New York, 5 décembre 1991, lot 10).