Donald Judd (1928-1994)
Donald Judd (1928-1994)
Donald Judd (1928-1994)
1 更多
Donald Judd (1928-1994)
4 更多
Donald Judd (1928-1994)

Untitled, 1970

细节
Donald Judd (1928-1994)
Untitled, 1970
cuivre
12.4 x 64.3 x 21.7 cm.
Conçue en 1970 et réalisée en 1975, cette œuvre est unique.

copper
4 7⁄8 x 25 3⁄8 x 8 ½ in.
Conceived in 1970 and executed in 1975, this work is unique.
来源
Peder Bonnier, New York
Collection privée, Suède
Collection privée, New York
Acquis auprès de celle-ci en 2017
出版
B. E. Smith et D. Judd, Catalogue de l'exposition à la Galerie nationale du Canada, Ottawa, 24 mai-6 juillet 1975, Catalogue raisonné de peintures, objets et planches en bois 1960-1974, Ottawa, 1975, p. 222, No. 232.
展览
Dallas, Janie C. Gallery, Don Judd, septembre 1970 (un autre exemplaire exposé).
拍场告示
Veuillez noter que cette œuvre mesure précisement 12.4 x 64.3 x 21.7 cm.

Please note that this work measures precisely 4 7/8 x 25 3/8 x 8 ½ in.

荣誉呈献

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

拍品专文

Untitled, 1970 est une œuvre en cuivre appartenant à la série « Progression » de Donald Judd. Fixée au mur et produisant sur le spectateur un impact quasi architectural, cette sculpture horizontale, se divise en quatre sections semi-cylindriques. Ces volumes convexes s'élargissent progressivement ­­– 7,62 ; 8,89 ; 10,16 et 11,43 centimètres ­­– tandis que les vides qui les séparent suivent la même séquence en sens inverse. Pour Judd, le recours à ces formules mathématiques permet de minimiser la prise de décision subjective de l’artiste dans le processus de création.

La forme précise du cuivre brillant et son absence d'aspérité, ainsi que sa couleur brute, font également disparaître toute trace de la main de l'artiste. Ardent idéaliste, Judd cherche à créer ce qu'il appelle des « objets spécifiques ». S'éloignant de la tradition illusionniste et expressive de la sculpture et de la peinture, ses œuvres sont des présences autonomes qu’il convient d’expérimenter dans l’espace et le temps.

Les protubérances arrondies que l'on observe ici – souvent appelées bull-nose segments, c’est-à-dire « segments en nez de bœuf » – proviennent de la conception originale des œuvres « en progression » de Judd. En 1964, il réalise une sculpture en forme de boîte en contreplaqué dont la face supérieure comporte une cuvette semi-circulaire divisée intérieurement. L’artiste a collé les demi-cercles excisés de cette boîte et les monte sur un support afin de créer sa première « progression » en bois, Untitled (1964, DSS 45), qu’il laque ensuite en rouge. L'échelle et la composition de cette sculpture inaugurale sont presque identiques à celles de l'œuvre actuelle.

C'est également en 1964 que Judd entame sa collaboration avec Bernstein Brothers, l'usine de tôle basée à Brooklyn, qui a fabriqué Untitled. Ce partenariat lui permet de produire des « progressions » en métal, ainsi que d'autres séries dans une gamme variée de couleurs et de formes. Il explore les pigments automobiles vifs et les revêtements émaillés, galvanisés et anodisés. L’artiste apprécie le laiton, l'acier et le cuivre bruts pour leurs qualités chromatiques intrinsèques, loin de la rationalité froide souvent associée à l'art minimal. L’utilisation de ces métaux industriels contribue à créer une rupture décisive avec les pratiques de l'histoire de l'art. Ces matériaux ont également déplacé la production artistique de l’espace de l'atelier vers le monde de la fabrication industrielle moderne.

Judd utilise une série de formules pour composer ses « progressions » qui font appel à la multiplication, à la division et à l'addition. Mais ces données mathématiques permettent surtout au spectateur d’appréhender de manière intuitive ces structures dans l'espace. « On ne saisit pas nécessairement son fonctionnement quand on s’approche d’une structure », déclare l’artiste, « mais je pense que l'on comprend qu'il existe un plan d’exécution... ». Les « progressions » ont permis d'utiliser un arrangement asymétrique, tout en conservant une sorte d'ordre dans la composition ». [1] Untitled, 1970 est un exemple de la présence singulière, sans narration ni référence, que Judd pouvait obtenir grâce à son langage des matériaux, de l'espace et de la couleur.

[1] D. Judd, cité dans Don Judd: An Interview with John Coplans, Donald Judd, catalogue d’exposition, Pasadena Art Museum, Pasadena, 1971, p. 40.


Untitled, 1970 is a gleaming copper example of Donald Judd’s ‘‘progression’’ series. Wall-mounted and near-architectural in impact, the horizontal sculpture is divided into four semi-cylindrical sections. These convex volumes widen progressively—3, 3 ½, 4, then 4 ½ inches—while the voids between them follow the same sequence in reverse. For Judd, such serial formulas minimised subjective decision-making in the creative process. The copper’s precise, seamless form and non-painterly colour likewise elide any trace of the artist’s hand. A fierce idealist, Judd sought to create what he called ‘’specific objects’’. Departing from the illusionistic, expressive traditions of sculpture and painting, these works were autonomous presences to be experienced in real space and time.

The rounded protrusions seen here—often referred to as ‘’bull-nose’’ segments—derive from Judd’s original conception of the ‘’progression’’ works. In 1964, he had made a plywood box-shaped sculpture with a semi-circular, internally-divided trough in its upper face. He glued together the excised semi-circles left over from this box and mounted them on a support to create his first wooden ‘’progression’’, Untitled (1964, DSS 45), which was then painted in red lacquer. In scale and composition, this inaugural sculpture is near-identical to the present work.

It was also in 1964 that Judd began his collaboration with the Brooklyn sheet-metal factory Bernstein Brothers, who fabricated the present work. The partnership allowed him to produce metal ‘‘progressions’’ and other series in a range of colours and forms. He explored vivid automotive pigments and enamelled, galvanised and anodised coatings. Unadorned brass, steel and copper were equally valued for their inherent chromatic qualities. Judd’s sensitivity to texture and colour belies the view of cold rationality often associated with Minimalist art. Like his use of modular sequences, these industrial materials furthered his decisive break with art-historical custom. They also shifted his art’s production from the studio to the world of modern manufacturing.

Judd used a range of formulas to compose his ‘’progressions’’, variously involving doubling, division and addition. He did not employ these mathematical givens to make any statement about the nature of the world. Rather, they were structures that could be apprehended intuitively by the viewer in space. ‘’You don’t walk up to it and understand how it is working,’’ he said, ‘‘but I think you do understand that there is a scheme there … The progressions made it possible to use an asymmetrical arrangement, yet to have some sort of order involved in composition.’’ [1] Untitled, 1970 exemplifies the compelling presence—free of narrative or reference—that Judd could achieve in his language of material, space and colour.

[1] D. Judd, quoted in Don Judd: An Interview with John Coplans, Donald Judd, exhibition catalog, Pasadena Art Museum, Pasadena, 1971, p. 40.

更多来自 爱情故事:安妮沃夫岗·提茨伉俪珍藏

查看全部
查看全部