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‘Je me considère comme un poète sans voix, un musicien sourd, un peintre aveugle’.
Jannis Kounellis
Sans titre (1959) appartient à la célèbre série Alfabeto de Jannis Kounellis. Exécutée à la peinture acrylique sur papier, l’œuvre présente une série de lettres noires au pochoir disposées aléatoirement sur la surface de la page. La rigidité qu’implique l’utilisation du pochoir contraste avec l’emplacement désordonné de chaque lettre, avec les taches de peinture noire laissées visibles sur la page mais aussi avec le caractère énigmatique de la phrase finale. L’œuvre nous place devant un système de signes libérés et porteurs d’un sens rendu indéchiffrable.
Kounellis est né en 1936 dans une famille de marins du Pirée, en Grèce. Jeune homme, il s’installe en Italie où il étudie à l’Accademia di Belle Arti à Rome. C’est là, alors qu’il est encore étudiant, que l’artiste commence à produire les œuvres de la série Alfabeto qui marquent le début de sa carrière. Exécutées à l’acrylique, à l’émail, à l’encre ou à la détrempe noire sur un fond de papier, de carton ou de toile, les Alfabeti présentent systématiquement des chiffres, des lettres et des symboles noirs dessinés au pochoir, disposés de façon irrégulière, se fragmentant et se chevauchant. La série a forgé un nouveau langage graphique anti-illusionniste que Kounellis a continué à développer tout au long de sa carrière.
Organisée par Germano Celant en 1967, l’exposition Arte Povera, Im spazio a fait de Kounellis l’un des chefs de file du mouvement Arte Povera en Italie, un groupe qui comprenait également Alighiero Boetti, Mario Merz, Marisa Merz et Michelangelo Pistoletto. Cette école artistique prône avant tout l’utilisation de matériaux naturels et simples. Une grande partie de l’œuvre de Kounellis se caractérise d’ailleurs par la place centrale qu’occupe le matériau. Plus tard, le plasticien a introduit dans son travail des matières premières telles que la toile de jute, le charbon, la pierre, le fer, le feu et la suie, ainsi que des produits et objets de consommation courante telle que du café, des vêtements, des cadres de lit, des portes, et même des animaux vivants.
De nombreuses œuvres d’Alfabeto trouvent leur origine dans les enseignes et les publicités ornant les murs de Rome et rappellent également les emballages de cargaison utilisés dans la navigation maritime. Elles évoquent ainsi l’expérience vécue de Kounellis, mais aussi le pouvoir universel des lettres. Kounellis a plus tard qualifié ces premières œuvres ‘d’écriture rythmique hermétique dans l’espace’ (J. Kounellis cité dans A. Dickie, ‘Jannis Kounellis’, Ocula Conversations, 21 janvier 2014). À mi-chemin entre l’image et le signe, elle apparaissent comme libératrices vis-à-vis de leur adoption du langage au service de l’incompréhension. Marquant un moment charnière dans l’histoire de l’art d’après-guerre, d’autres œuvres de la série Alfabeto sont conservées dans les collections d’institutions publiques telles que la Tate, à Londres, et le Museum of Modern Art, à New York.
‘Je me considère comme un poète sans voix, un musicien sourd, un peintre aveugle’.
Jannis Kounellis
Sans titre (1959) appartient à la célèbre série Alfabeto de Jannis Kounellis. Exécutée à la peinture acrylique sur papier, l’œuvre présente une série de lettres noires au pochoir disposées aléatoirement sur la surface de la page. La rigidité qu’implique l’utilisation du pochoir contraste avec l’emplacement désordonné de chaque lettre, avec les taches de peinture noire laissées visibles sur la page mais aussi avec le caractère énigmatique de la phrase finale. L’œuvre nous place devant un système de signes libérés et porteurs d’un sens rendu indéchiffrable.
Kounellis est né en 1936 dans une famille de marins du Pirée, en Grèce. Jeune homme, il s’installe en Italie où il étudie à l’Accademia di Belle Arti à Rome. C’est là, alors qu’il est encore étudiant, que l’artiste commence à produire les œuvres de la série Alfabeto qui marquent le début de sa carrière. Exécutées à l’acrylique, à l’émail, à l’encre ou à la détrempe noire sur un fond de papier, de carton ou de toile, les Alfabeti présentent systématiquement des chiffres, des lettres et des symboles noirs dessinés au pochoir, disposés de façon irrégulière, se fragmentant et se chevauchant. La série a forgé un nouveau langage graphique anti-illusionniste que Kounellis a continué à développer tout au long de sa carrière.
Organisée par Germano Celant en 1967, l’exposition Arte Povera, Im spazio a fait de Kounellis l’un des chefs de file du mouvement Arte Povera en Italie, un groupe qui comprenait également Alighiero Boetti, Mario Merz, Marisa Merz et Michelangelo Pistoletto. Cette école artistique prône avant tout l’utilisation de matériaux naturels et simples. Une grande partie de l’œuvre de Kounellis se caractérise d’ailleurs par la place centrale qu’occupe le matériau. Plus tard, le plasticien a introduit dans son travail des matières premières telles que la toile de jute, le charbon, la pierre, le fer, le feu et la suie, ainsi que des produits et objets de consommation courante telle que du café, des vêtements, des cadres de lit, des portes, et même des animaux vivants.
De nombreuses œuvres d’Alfabeto trouvent leur origine dans les enseignes et les publicités ornant les murs de Rome et rappellent également les emballages de cargaison utilisés dans la navigation maritime. Elles évoquent ainsi l’expérience vécue de Kounellis, mais aussi le pouvoir universel des lettres. Kounellis a plus tard qualifié ces premières œuvres ‘d’écriture rythmique hermétique dans l’espace’ (J. Kounellis cité dans A. Dickie, ‘Jannis Kounellis’, Ocula Conversations, 21 janvier 2014). À mi-chemin entre l’image et le signe, elle apparaissent comme libératrices vis-à-vis de leur adoption du langage au service de l’incompréhension. Marquant un moment charnière dans l’histoire de l’art d’après-guerre, d’autres œuvres de la série Alfabeto sont conservées dans les collections d’institutions publiques telles que la Tate, à Londres, et le Museum of Modern Art, à New York.
Jannis Kounellis
Sans titre (1959) appartient à la célèbre série Alfabeto de Jannis Kounellis. Exécutée à la peinture acrylique sur papier, l’œuvre présente une série de lettres noires au pochoir disposées aléatoirement sur la surface de la page. La rigidité qu’implique l’utilisation du pochoir contraste avec l’emplacement désordonné de chaque lettre, avec les taches de peinture noire laissées visibles sur la page mais aussi avec le caractère énigmatique de la phrase finale. L’œuvre nous place devant un système de signes libérés et porteurs d’un sens rendu indéchiffrable.
Kounellis est né en 1936 dans une famille de marins du Pirée, en Grèce. Jeune homme, il s’installe en Italie où il étudie à l’Accademia di Belle Arti à Rome. C’est là, alors qu’il est encore étudiant, que l’artiste commence à produire les œuvres de la série Alfabeto qui marquent le début de sa carrière. Exécutées à l’acrylique, à l’émail, à l’encre ou à la détrempe noire sur un fond de papier, de carton ou de toile, les Alfabeti présentent systématiquement des chiffres, des lettres et des symboles noirs dessinés au pochoir, disposés de façon irrégulière, se fragmentant et se chevauchant. La série a forgé un nouveau langage graphique anti-illusionniste que Kounellis a continué à développer tout au long de sa carrière.
Organisée par Germano Celant en 1967, l’exposition Arte Povera, Im spazio a fait de Kounellis l’un des chefs de file du mouvement Arte Povera en Italie, un groupe qui comprenait également Alighiero Boetti, Mario Merz, Marisa Merz et Michelangelo Pistoletto. Cette école artistique prône avant tout l’utilisation de matériaux naturels et simples. Une grande partie de l’œuvre de Kounellis se caractérise d’ailleurs par la place centrale qu’occupe le matériau. Plus tard, le plasticien a introduit dans son travail des matières premières telles que la toile de jute, le charbon, la pierre, le fer, le feu et la suie, ainsi que des produits et objets de consommation courante telle que du café, des vêtements, des cadres de lit, des portes, et même des animaux vivants.
De nombreuses œuvres d’Alfabeto trouvent leur origine dans les enseignes et les publicités ornant les murs de Rome et rappellent également les emballages de cargaison utilisés dans la navigation maritime. Elles évoquent ainsi l’expérience vécue de Kounellis, mais aussi le pouvoir universel des lettres. Kounellis a plus tard qualifié ces premières œuvres ‘d’écriture rythmique hermétique dans l’espace’ (J. Kounellis cité dans A. Dickie, ‘Jannis Kounellis’, Ocula Conversations, 21 janvier 2014). À mi-chemin entre l’image et le signe, elle apparaissent comme libératrices vis-à-vis de leur adoption du langage au service de l’incompréhension. Marquant un moment charnière dans l’histoire de l’art d’après-guerre, d’autres œuvres de la série Alfabeto sont conservées dans les collections d’institutions publiques telles que la Tate, à Londres, et le Museum of Modern Art, à New York.
‘Je me considère comme un poète sans voix, un musicien sourd, un peintre aveugle’.
Jannis Kounellis
Sans titre (1959) appartient à la célèbre série Alfabeto de Jannis Kounellis. Exécutée à la peinture acrylique sur papier, l’œuvre présente une série de lettres noires au pochoir disposées aléatoirement sur la surface de la page. La rigidité qu’implique l’utilisation du pochoir contraste avec l’emplacement désordonné de chaque lettre, avec les taches de peinture noire laissées visibles sur la page mais aussi avec le caractère énigmatique de la phrase finale. L’œuvre nous place devant un système de signes libérés et porteurs d’un sens rendu indéchiffrable.
Kounellis est né en 1936 dans une famille de marins du Pirée, en Grèce. Jeune homme, il s’installe en Italie où il étudie à l’Accademia di Belle Arti à Rome. C’est là, alors qu’il est encore étudiant, que l’artiste commence à produire les œuvres de la série Alfabeto qui marquent le début de sa carrière. Exécutées à l’acrylique, à l’émail, à l’encre ou à la détrempe noire sur un fond de papier, de carton ou de toile, les Alfabeti présentent systématiquement des chiffres, des lettres et des symboles noirs dessinés au pochoir, disposés de façon irrégulière, se fragmentant et se chevauchant. La série a forgé un nouveau langage graphique anti-illusionniste que Kounellis a continué à développer tout au long de sa carrière.
Organisée par Germano Celant en 1967, l’exposition Arte Povera, Im spazio a fait de Kounellis l’un des chefs de file du mouvement Arte Povera en Italie, un groupe qui comprenait également Alighiero Boetti, Mario Merz, Marisa Merz et Michelangelo Pistoletto. Cette école artistique prône avant tout l’utilisation de matériaux naturels et simples. Une grande partie de l’œuvre de Kounellis se caractérise d’ailleurs par la place centrale qu’occupe le matériau. Plus tard, le plasticien a introduit dans son travail des matières premières telles que la toile de jute, le charbon, la pierre, le fer, le feu et la suie, ainsi que des produits et objets de consommation courante telle que du café, des vêtements, des cadres de lit, des portes, et même des animaux vivants.
De nombreuses œuvres d’Alfabeto trouvent leur origine dans les enseignes et les publicités ornant les murs de Rome et rappellent également les emballages de cargaison utilisés dans la navigation maritime. Elles évoquent ainsi l’expérience vécue de Kounellis, mais aussi le pouvoir universel des lettres. Kounellis a plus tard qualifié ces premières œuvres ‘d’écriture rythmique hermétique dans l’espace’ (J. Kounellis cité dans A. Dickie, ‘Jannis Kounellis’, Ocula Conversations, 21 janvier 2014). À mi-chemin entre l’image et le signe, elle apparaissent comme libératrices vis-à-vis de leur adoption du langage au service de l’incompréhension. Marquant un moment charnière dans l’histoire de l’art d’après-guerre, d’autres œuvres de la série Alfabeto sont conservées dans les collections d’institutions publiques telles que la Tate, à Londres, et le Museum of Modern Art, à New York.