Ancienne collection Madame Adolphe Friedmann
Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
La Ferme de Magnanosc ou La villa Raynaud, Grasse
细节
Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
La Ferme de Magnanosc ou La villa Raynaud, Grasse
signé et inscrit ‘Pour Gaston Bernheim-Jeune Renoir’ (en bas à gauche)
huile sur toile
46.1 x 55.2 cm.
Peint à Grasse en 1893
signed and inscribed ‘Pour Gaston Bernheim-Jeune Renoir’ (lower left)
oil on canvas
18 1⁄8 x 21 ¾ in.
Painted in Grasse in 1893
La Ferme de Magnanosc ou La villa Raynaud, Grasse
signé et inscrit ‘Pour Gaston Bernheim-Jeune Renoir’ (en bas à gauche)
huile sur toile
46.1 x 55.2 cm.
Peint à Grasse en 1893
signed and inscribed ‘Pour Gaston Bernheim-Jeune Renoir’ (lower left)
oil on canvas
18 1⁄8 x 21 ¾ in.
Painted in Grasse in 1893
来源
Gaston Bernheim-Jeune, Paris (don de l'artiste avant 1913 et jusqu'à au moins 1933).
Madame Adolphe Friedmann, Paris (acquis auprès de celle-ci avant 1940).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Madame Adolphe Friedmann, Paris (acquis auprès de celle-ci avant 1940).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
出版
Bernheim-Jeune, éd., Renoir, Paris, 1913, p. 61, pl. 40 (illustré).
G. Coquiot, Renoir, Avec 32 reproductions, Paris, 1925, p. 229.
G.-P. et M. Dauberville, Renoir, Catalogue Raisonné des Tableaux, Pastels, Dessins et Aquarelles, 1895-1902, Paris, 2010, vol. III, p. 170, no. 1996 (illustré; daté 'vers 1895-98').
G. Coquiot, Renoir, Avec 32 reproductions, Paris, 1925, p. 229.
G.-P. et M. Dauberville, Renoir, Catalogue Raisonné des Tableaux, Pastels, Dessins et Aquarelles, 1895-1902, Paris, 2010, vol. III, p. 170, no. 1996 (illustré; daté 'vers 1895-98').
展览
Paris, Bernheim-Jeune et Cie., Exposition Renoir, mars 1913, no. 39.
Paris, Musée de l’Orangerie, Exposition Renoir, 1933, p. 42, no. 97.
Martigny, Fondation Pierre Gianadda, Pierre-Auguste Renoir, Revoir Renoir, juin-novembre 2014, p. 296, no. 51 (illustré en couleurs, p. 191; daté 'vers 1895-98 et vers '1900-01').
Paris, Musée de l’Orangerie, Exposition Renoir, 1933, p. 42, no. 97.
Martigny, Fondation Pierre Gianadda, Pierre-Auguste Renoir, Revoir Renoir, juin-novembre 2014, p. 296, no. 51 (illustré en couleurs, p. 191; daté 'vers 1895-98 et vers '1900-01').
更多详情
Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné en ligne de l'œuvre de Pierre-Auguste Renoir actuellement en préparation par le Wildenstein Plattner Institute.
« Un peintre ne peut pas être grand s’il ne connaît pas le paysage. »
Pierre-Auguste Renoir
Dès les dernières années du XIXe siècle, Pierre-Auguste Renoir multiplie les séjours en famille dans le Midi. Séduits par la douceur du climat et la splendeur des paysages de la Méditerranée, les Renoir sillonnent la Provence d'une saison à l'autre, à la découverte d'Aix-les-Bains, de Grasse ou de Cagnes, où ils finiront par s'installer définitivement. Lors d'une parenthèse dans la région en novembre 1900, l'artiste loue une maison à Magagnosc, village pittoresque niché entre les collines, où il peint le présent tableau.
Ambroise Vollard décrit avec nostalgie son séjour au vert dans cette bourgade perchée au cœur de la pinède : « lorsque Renoir se trouva forcé de résider presque complètement dans le Midi, le premier endroit où il s’est fixé a été Magagnosc. C’est une bourgade provençale avec des vestiges qui font penser à une ville espagnole, et étrangement accrochée au flanc de la montagne. Renoir pouvait encore, à ce moment, se servir à peu près de ses jambes, et je me rappelle les promenades que nous faisions ensemble dans la montagne, et aussi ces grives que Madame Renoir faisait rôtir à la broche, une broche qui tournait devant un feu de sarments » (A. Vollard, Renoir, 1920, réédité in Pierre-Auguste Renoir, Revoir Renoir, cat. exp., Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2014, p. 190).
Renoir conçoit la Côte d'Azur comme un « pays merveilleux » où l'on vit à l'abri du malheur « dans une atmosphère ouatée » ; en témoignent les tableaux de ces années-là, emprunts de chaleur et de douceur de vivre (P.-A. Renoir in Renoir, cat. exp., Museum of Fine Arts, Boston, 1985, p. 268). Afin de rendre l'air chaud de la Provence, le peintre infuse ses toiles de jaunes et d'oranges : dans La Ferme de Magagnosc, les fruits des orangers et les fleurs baignées de soleil sont notamment traités tout en mouchetures dorées. Les coups de pinceaux sont vigoureux et concis, les pigments vifs, la texture riche. Chaque recoin du tableau semble irradier la luminosité propre au Sud de la France, que l'écrivain J. F. Schnerb compare si bien à « une gamme sonore de couleurs » (J. Schnerb, in M. Raeburn, ed., Renoir, cat. exp., Hayward Gallery, Londres, 1985, p. 277). Disséminés sur la toile d'un geste souple et exalté, les éclats de peinture vive traduisent toute une atmosphère, un art de vivre.
La Ferme de Magagnosc fait partie d'une suite de tableaux dans lesquels Renoir représente des femmes s'attelant à des tâches indéfinies ; si les personnages du présent tableau semblent en effet s'affairer au jardin, leurs gestes n'en demeurent pas moins diffus, incertains. Essentiellement considéré comme un peintre de figures, Renoir voue pourtant le plus grand respect au paysage, genre qu'il considère tout au long de sa carrière comme propice à l'expérimentation. À ses yeux, « le paysage aussi est utile pour un peintre de figures. En plein air, on est amené à mettre sur la toile des tons qu'on ne pourrait imaginer dans la lumière atténuée de l'atelier » (P.-A. Renoir, in M. Lucy & J. House, Renoir in the Barnes Foundation, New Haven, 2012, p. 217). Ce goût du paysage découle d'une longue tradition française, et plus particulièrement de la peinture du XVIIIe siècle que Renoir admire tant. « Je suis un peintre du XVIIIe, affirmait-il. Je considère avec modestie que mon art descend non seulement d’un Watteau, d’un Fragonard et d’un Hubert Robert, mais encore que je suis un des leurs » (P.-A. Renoir, in op. cit., 1985, p. 277). Loin des scènes idylliques du Rococo et de toute interprétation fantasmée du réel, Renoir ne fait cependant aucune distinction entre ses sujets et leur environnement. Il cherche au contraire à fondre ses personnages dans le paysage, à fusionner nature et figures sans privilégier l'un sur l'autre. « Je veux qu'on sente [que mes figures] ne sont pas plates, ni mes arbres non plus » (P.-A. Renoir in op. cit., 2012, p. 227). Cette volonté transparaît nettement dans La Ferme de Magagnosc, où la végétation luxuriante, les silhouettes féminines et la façade de la maison forment un ensemble harmonieux, un univers presque tangible.
"A painter can’t be great if he doesn’t understand landscape"
Pierre-Auguste Renoir
Beginning in the last years of the 19th century Pierre-Auguste Renoir and his family started to spend more and more time in the South of France. Drawn to the warm weather and Mediterranean landscape, they travelled to Aix-les-Bains, Grasse, and Cagnes, where they would later permanently relocate, among other towns. Renoir returned again to the area in November of 1900, renting a house in Magagnosc, a picturesque village nestled against the mountains and the site of his painting La Ferme de Magagnosc.
Reminiscing about days spent in arcadia, Ambroise Vollard described life in Magagnosc with the Renoirs: "When Renoir was forced to reside almost completely in the Midi, it was in Magagnosc where he settled down. Magagnosc is a small provençal town where the historical remnants make you think of a Spanish village, and strangely hung on the side of the mountain. Renoir could still, at this moment, use his legs. What lovely walks we had together in the mountains, and the vine thrushes that Madame Renoir roasted on a spit, a spit which turned in front of a big fire" (A. Vollard, Renoir, 1920 reprinted in Pierre-Auguste Renoir, Revoir Renoir, exh. cat., Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2014, p. 190).
To Renoir, the South of France was a "marvellous country" where one is "cossetted by the atmosphere" and indeed the paintings of these years emanate warmth and pleasure (P. Renoir quoted in Renoir, exh. cat., Museum of Fine Arts, Boston, 1985, p. 268). To capture the heat of the days there, he began to incorporate yellows and oranges into his canvases. In La Ferme de Magagnosc, golden daubs allude to orange groves and abundant blossoms redolent with sunshine. Renoir employed short, rapid strokes of bright pigment and every corner of the richly impastoed canvas glows with the region’s famed luminosity, what the writer J. F. Schnerb called its "sonorous colour range" (J. Schnerb quoted in M. Raeburn, ed., Renoir, exh. cat., Hayward Gallery, London, 1985, p. 277). The brushwork here is loose and emotive, and the flickers of paint define an entire atmosphere, a whole way of being.
La Ferme de Magagnosc forms part of Renoir’s ongoing cycle featuring women engaged in ambiguous activities; while the two figures in the present work appear to tend the garden, their actual movements and endeavours are indecipherable. Although Renoir is often positioned as a figure painter, he held landscape painting in great esteem, viewing the genre throughout his career as a site for visual experimentation. He believed that "landscape [was] useful for a figure painter" because, "in the open air, one feels encouraged to put on the canvas tones that one couldn’t image in the subdued light of the studio" (P. Renoir quoted in M. Lucy and J. House, Renoir in the Barnes Foundation, New Haven, 2012, p. 217). Renoir’s appreciation for nature’s grandeur stemmed from a deep respect for the long tradition of landscape painting in France, particularly those works from the 18th century; "I’m one with the eighteenth century," he said. "With all modesty, I consider not only that my art descends from a Watteau, a Fragonard, a Hubert Robert, but also that I am one with them" (P. Renoir quoted in op. cit., 1985, p. 277).
But unlike Rococo scenes and idealised interpretations, Renoir did not distinguish between subject and ground. Rather he sought to unite figure and landscape, and to show both as equally important. "I want people to feel [my figures] are not flat, and that my trees are not flat either" (P. Renoir quoted in op. cit., 2012, p. 227). This is the sense conjured in La Ferme de Magagnosc, wherein the land, the people, and the house together produce a wholly dimension, tangible world.
« Un peintre ne peut pas être grand s’il ne connaît pas le paysage. »
Pierre-Auguste Renoir
Dès les dernières années du XIXe siècle, Pierre-Auguste Renoir multiplie les séjours en famille dans le Midi. Séduits par la douceur du climat et la splendeur des paysages de la Méditerranée, les Renoir sillonnent la Provence d'une saison à l'autre, à la découverte d'Aix-les-Bains, de Grasse ou de Cagnes, où ils finiront par s'installer définitivement. Lors d'une parenthèse dans la région en novembre 1900, l'artiste loue une maison à Magagnosc, village pittoresque niché entre les collines, où il peint le présent tableau.
Ambroise Vollard décrit avec nostalgie son séjour au vert dans cette bourgade perchée au cœur de la pinède : « lorsque Renoir se trouva forcé de résider presque complètement dans le Midi, le premier endroit où il s’est fixé a été Magagnosc. C’est une bourgade provençale avec des vestiges qui font penser à une ville espagnole, et étrangement accrochée au flanc de la montagne. Renoir pouvait encore, à ce moment, se servir à peu près de ses jambes, et je me rappelle les promenades que nous faisions ensemble dans la montagne, et aussi ces grives que Madame Renoir faisait rôtir à la broche, une broche qui tournait devant un feu de sarments » (A. Vollard, Renoir, 1920, réédité in Pierre-Auguste Renoir, Revoir Renoir, cat. exp., Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2014, p. 190).
Renoir conçoit la Côte d'Azur comme un « pays merveilleux » où l'on vit à l'abri du malheur « dans une atmosphère ouatée » ; en témoignent les tableaux de ces années-là, emprunts de chaleur et de douceur de vivre (P.-A. Renoir in Renoir, cat. exp., Museum of Fine Arts, Boston, 1985, p. 268). Afin de rendre l'air chaud de la Provence, le peintre infuse ses toiles de jaunes et d'oranges : dans La Ferme de Magagnosc, les fruits des orangers et les fleurs baignées de soleil sont notamment traités tout en mouchetures dorées. Les coups de pinceaux sont vigoureux et concis, les pigments vifs, la texture riche. Chaque recoin du tableau semble irradier la luminosité propre au Sud de la France, que l'écrivain J. F. Schnerb compare si bien à « une gamme sonore de couleurs » (J. Schnerb, in M. Raeburn, ed., Renoir, cat. exp., Hayward Gallery, Londres, 1985, p. 277). Disséminés sur la toile d'un geste souple et exalté, les éclats de peinture vive traduisent toute une atmosphère, un art de vivre.
La Ferme de Magagnosc fait partie d'une suite de tableaux dans lesquels Renoir représente des femmes s'attelant à des tâches indéfinies ; si les personnages du présent tableau semblent en effet s'affairer au jardin, leurs gestes n'en demeurent pas moins diffus, incertains. Essentiellement considéré comme un peintre de figures, Renoir voue pourtant le plus grand respect au paysage, genre qu'il considère tout au long de sa carrière comme propice à l'expérimentation. À ses yeux, « le paysage aussi est utile pour un peintre de figures. En plein air, on est amené à mettre sur la toile des tons qu'on ne pourrait imaginer dans la lumière atténuée de l'atelier » (P.-A. Renoir, in M. Lucy & J. House, Renoir in the Barnes Foundation, New Haven, 2012, p. 217). Ce goût du paysage découle d'une longue tradition française, et plus particulièrement de la peinture du XVIIIe siècle que Renoir admire tant. « Je suis un peintre du XVIIIe, affirmait-il. Je considère avec modestie que mon art descend non seulement d’un Watteau, d’un Fragonard et d’un Hubert Robert, mais encore que je suis un des leurs » (P.-A. Renoir, in op. cit., 1985, p. 277). Loin des scènes idylliques du Rococo et de toute interprétation fantasmée du réel, Renoir ne fait cependant aucune distinction entre ses sujets et leur environnement. Il cherche au contraire à fondre ses personnages dans le paysage, à fusionner nature et figures sans privilégier l'un sur l'autre. « Je veux qu'on sente [que mes figures] ne sont pas plates, ni mes arbres non plus » (P.-A. Renoir in op. cit., 2012, p. 227). Cette volonté transparaît nettement dans La Ferme de Magagnosc, où la végétation luxuriante, les silhouettes féminines et la façade de la maison forment un ensemble harmonieux, un univers presque tangible.
"A painter can’t be great if he doesn’t understand landscape"
Pierre-Auguste Renoir
Beginning in the last years of the 19th century Pierre-Auguste Renoir and his family started to spend more and more time in the South of France. Drawn to the warm weather and Mediterranean landscape, they travelled to Aix-les-Bains, Grasse, and Cagnes, where they would later permanently relocate, among other towns. Renoir returned again to the area in November of 1900, renting a house in Magagnosc, a picturesque village nestled against the mountains and the site of his painting La Ferme de Magagnosc.
Reminiscing about days spent in arcadia, Ambroise Vollard described life in Magagnosc with the Renoirs: "When Renoir was forced to reside almost completely in the Midi, it was in Magagnosc where he settled down. Magagnosc is a small provençal town where the historical remnants make you think of a Spanish village, and strangely hung on the side of the mountain. Renoir could still, at this moment, use his legs. What lovely walks we had together in the mountains, and the vine thrushes that Madame Renoir roasted on a spit, a spit which turned in front of a big fire" (A. Vollard, Renoir, 1920 reprinted in Pierre-Auguste Renoir, Revoir Renoir, exh. cat., Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2014, p. 190).
To Renoir, the South of France was a "marvellous country" where one is "cossetted by the atmosphere" and indeed the paintings of these years emanate warmth and pleasure (P. Renoir quoted in Renoir, exh. cat., Museum of Fine Arts, Boston, 1985, p. 268). To capture the heat of the days there, he began to incorporate yellows and oranges into his canvases. In La Ferme de Magagnosc, golden daubs allude to orange groves and abundant blossoms redolent with sunshine. Renoir employed short, rapid strokes of bright pigment and every corner of the richly impastoed canvas glows with the region’s famed luminosity, what the writer J. F. Schnerb called its "sonorous colour range" (J. Schnerb quoted in M. Raeburn, ed., Renoir, exh. cat., Hayward Gallery, London, 1985, p. 277). The brushwork here is loose and emotive, and the flickers of paint define an entire atmosphere, a whole way of being.
La Ferme de Magagnosc forms part of Renoir’s ongoing cycle featuring women engaged in ambiguous activities; while the two figures in the present work appear to tend the garden, their actual movements and endeavours are indecipherable. Although Renoir is often positioned as a figure painter, he held landscape painting in great esteem, viewing the genre throughout his career as a site for visual experimentation. He believed that "landscape [was] useful for a figure painter" because, "in the open air, one feels encouraged to put on the canvas tones that one couldn’t image in the subdued light of the studio" (P. Renoir quoted in M. Lucy and J. House, Renoir in the Barnes Foundation, New Haven, 2012, p. 217). Renoir’s appreciation for nature’s grandeur stemmed from a deep respect for the long tradition of landscape painting in France, particularly those works from the 18th century; "I’m one with the eighteenth century," he said. "With all modesty, I consider not only that my art descends from a Watteau, a Fragonard, a Hubert Robert, but also that I am one with them" (P. Renoir quoted in op. cit., 1985, p. 277).
But unlike Rococo scenes and idealised interpretations, Renoir did not distinguish between subject and ground. Rather he sought to unite figure and landscape, and to show both as equally important. "I want people to feel [my figures] are not flat, and that my trees are not flat either" (P. Renoir quoted in op. cit., 2012, p. 227). This is the sense conjured in La Ferme de Magagnosc, wherein the land, the people, and the house together produce a wholly dimension, tangible world.
荣誉呈献
Avant-Garde(s) Including Thinking Italian
General Enquires