PAUL KLEE (1879-1940)
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PAUL KLEE (1879-1940)

Gartenfigur

細節
PAUL KLEE (1879-1940)
Gartenfigur
signé 'Klee' (en haut à droite)
huile sur toile
81.5 x 61.3 cm. (32 1/8 x 24¼ in.)
Peint en 1932
來源
Galerie Kahnweiler, Paris (acquis vers 1935-37).
Nierendorf Gallery, New York (acquis auprès de celui-ci, vers 1937).
Collection Walcott.
James Goodman Gallery, New York (acquis vers 1980).
Galerie Tarica, Paris (acquis auprès de celle-ci).
Acquis auprès de celle-ci par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, 24 juin 1991.
出版
The Paul Klee Foundation, éd., Paul Klee, catalogue raisonné, Berne, 2002, vol. VI, p. 280, no. 5978 (illustré).
展覽
Berlin, Paul Cassirer Gallery, Lebendige deutsche kunst, décembre 1932-janvier 1933, no. 51.
Berne, Kunsthalle, Paul Klee, février-mars 1935, no. 70.
Bâle, Kunsthalle, Paul Klee, octobre-novembre 1935, no. 58 (illustré).
New York, Nierendorf Gallery, Paul Klee, janvier-février 1941, no. 2.
Sarrebruck, Saarland Museum et Karlsruhe, Prinz-Max-Palais, Paul Klee: Wachstum regt sich. Klees Zwiesprache mit der Natur, mars-août 1990, p. 259, no. 129 (illustré en couleur, p. 189).
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'GARDEN FIGURE'; SIGNED UPPER RIGHT; OIL ON CANVAS.


As is customary in Klee's art, the poetic dimension of the title adds hidden depth to the networks of meaning that can be inferred from the canvas. In the case of Gartenfigur the name is purposely chosen by the painter for its dual aspect, oscillating between two possible meanings, where "garden figure" (the literal translation) is as much an abstract representation of a garden as a "figure garden". This face-landscape, or landscape-face, draws on the artistic theories advocated by the painter during his lessons at the Bauhaus between 1920 and 1931. Firstly, the work interprets nature both as a visual model and a structuring concept. It brings the artist and nature face to face in an essential dialogue - in Klee's own words, a "condition sine qua non" - since the artist is "himself nature and part of nature in natural space"1.

Man and nature are thus one and the same. This unity between man and nature as a whole is also reflected in the garden, a structured form of nature, built and created by man. Here again, we can see an illustration of the theory espoused by Klee, for whom paintings represented an autonomous structure with its own physiognomy, as he stated during a conference in Jena in 1924: "each formation, each combination will have its own particular, constructive expression, each figure its face, its features"2.

Finally, the paths that delineate this internal and external garden are as much a reflection of the creative journey undertaken by the artist as an invitation to the viewer to follow their course. Yet again encapsulating Klee's belief that "in the work of art, paths are laid out for the beholder's eye, which gropes like a grazing beast"3. It is therefore no coincidence that the garden and figure (whether it be a face or form) are able to find a meeting point, a symbiosis, in both title and representation.

Notes (English):
1 Paul Klee, "Voies diverses dans l'étude de la nature", 1923, translation of Wege des Naturstudiums in Théorie de l'art moderne, Paris, 1998, p. 43.
2 Paul Klee, "De l'art moderne", 1924, op. cit., p. 27.
3 Paul Klee, "Credo du créateur", 1920, op. cit., p. 38.

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Traditionnellement chez Paul Klee, la dimension poétique des titres vient enrichir les significations que l'on peut prêter à la toile. Dans le cas de Gartenfigur la dénomination est à double sens, car en effet, si on le traduit littéralement en français l'expression "figure de jardin" peut évoquer aussi bien la figuration abstraite d'un jardin qu'un jardin-figure. Ce visage-paysage, ou à l'inverse ce paysage-visage, met en pratique les théories artistiques défendues par le peintre au Bauhaus entre 1920 et 1931. Avant tout, l'oeuvre se fait l'interprète de la nature comme modèle visuel et comme concept structurant. Elle place face-à-face l'artiste et la nature dans un dialogue essentiel - une "condition sine qua non" selon Klee - car l'artiste est "lui-même nature, morceau de nature dans l'aire de la nature"1.

Ainsi, L'homme et la nature ne font qu'un, et cette unité trouve aussi son expression dans le jardin, état de nature structurée et construite, modelée par l'homme. La référence au jardin vient à nouveau illustrer la théorie de Klee selon laquelle le tableau est une structure autonome à la physionomie propre, ce qu'il affirma dans une conférence donnée à Iéna en 1924: "chaque élaboration, chaque combinaison a son caractère constructif particulier; chaque forme qui en résulte, un visage, une physionomie"2.

Enfin, les chemins qui délimitent ce jardin, aussi bien intérieur qu'extérieur, sont autant le reflet du parcours créatif accompli par l'artiste qu'une invitation adressée au spectateur de s'y laisser entraîner. Gartenfigur étaye ici encore la thèse de Klee, qui veut que "dans l'oeuvre d'art, des chemins [soient] ménagés à cet oeil du spectateur en train d'explorer comme un animal en pâture dans une prairie"3. Ce n'est donc pas un hasard si le jardin et la figure (qu'elle soit visage ou forme) trouvent un point de rencontre, une forme de symbiose, dans le titre aussi bien que dans la représentation.

Notes:
1 P. Klee, "Voies diverses dans l'étude de la nature", cité dans Théorie de l'art moderne, Paris, 1998, p. 43.
2 P. Klee, "De l'art moderne", ibid., p. 27.
3 P. Klee, "Credo du créateur", ibid., p. 38.