Marc Chagall (1887-1985)
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Marc Chagall (1887-1985)

Le coq bleu, projet pour la mosaïque de Ravenne

細節
Marc Chagall (1887-1985)
Le coq bleu, projet pour la mosaïque de Ravenne
signé 'ChAgAll' (en bas à gauche)
gouache, aquarelle et crayon gras sur papier marouflé sur toile
100.7 x 151.5 cm. (39 5/8 x 59½ in.)
Exécuté en 1955
來源
Alex Maguy, Paris.
Collection particulière, Paris (par descendance); vente, Christie's, New York, 5 novembre 2003, lot 135.
Erich et Audrey Spangenberg, Dallas.
展覽
Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Salon d'automne, 1971.
注意事項
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 7% (i.e. 7.49% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive of VAT for the other lots) of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)
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'Le coq bleu, projet pour la mosaïque de Ravenne'; signed lower left; gouache, watercolour and wax crayon on paper laid down on canvas; executed in 1955.
拍場告示
Un certificat d'authenticité du Comité Marc Chagall sera remis à l'acquéreur.
A certificate of authenticity from the Comité Marc Chagall will be given to the buyer.

拍品專文

Un certificat d'authenticité du Comité Marc Chagall sera remis à l'acquéreur.
Le coq occupe une place centrale dans la mythologie personnelle et l'imagerie de Chagall, comparable à la symbolique du Minotaure pour Picasso. L'un comme l'autre s'incarne en une forme nonhumaine, et par ce procédé impose la créature comme substitut d'eux-mêmes, réapparaissant sans cesse dans leur oeuvre. Si le Minotaure de Picasso est mi-homme, mi-taureau, la dualité du coq s'exprime chez Chagall par le biais du double visage, à la fois d'homme et d'oiseau. Pour les deux artistes, l'animal choisi est un symbole de virilité et, par extension, une représentation de leur pouvoir créateur.
Ce n'est qu'à partir des années 1920 que le coq supplante d'autres animaux tels que l'âne ou la chêvre dans le bestiaire de Chagall. D'après Franz Meyer, "en tant que symbole, le coq est d'une nature très diérente et bien plus étrange que les quadrupèdes, qui, en dépit de leur quatre pattes, se rapprochent plus de l'être humain. Depuis des milliers d'année [le coq] a joué un rôle dans les rites religieux, associé aux forces du soleil et du feu. Cette symbolique est sous-jacente dans les oeuvres de Chagall, où le coq incarne la puissance spirituelle émentaire" (in Marc Chagall, New York, 1964, pp. 380-381). Le coq s'impose en effet comme une figure toute puissante dans la présente oeuvre, et illumine ce paysage bleu profond, tandis qu'une éclipse masque peu à peu le soleil, laissant pour seule source de lumière les trois croissants de lune. Le bouquet surgit à l'arrière du coq en une explosion de couleur qui réaffirme sa puissance créatrice, et par conséquent celle de l'artiste.
L'iconographie de Chagall est à la fois évocatrice du folklore et des icônes de sa Russie natale et des traditions de la communauté juive dans laquelle il fut élevé à Vitebsk. Dans la présente oeuvre, le peintre combine les représentations d'un coq, d'un visage masculin, d'un âne, d'un bouquet et des astres du jour et de la nuit en une composition évoquant un monde fantastique. Ces symboles qui semblent arrangés de façon aléatoire forment une composition qui pousse intentionnellement l'observateur à en faire une lecture purement linéaire, mais réaffirment aussi le caractère intemporel et universel du monde imaginaire de Chagall. Comme l'artiste l'explique lui-même à propos de ces sujets de prédilection : "ils ne fonctionnent plus comme des symboles, ils ne sont rien de plus que des éléments interchangeables - il m'arrive d'ailleurs souvent de mettre mes toiles tête en bas pour les travailler sans vision d'ensemble. Peu importe ce que je fais, ce qui compte c'est la voix, pas la chanson" (l'artiste, cité in P. Schneider, Marc Chagall, catalogue exposition, New York, Pierre Matisse Gallery, 1979).

The cock or rooster occupies a position in Chagall's personal mythology similar to that of the Minotaur in Picasso's private symbolism. In both cases the artist has projected himself into non-human form, and in this process has transformed the designated creature into a personal avatar, which the artist is then free to use as a surrogate in his paintings. Picasso's Minotaur is half-man, half-bull; Chagall's rooster, as seen in the present painting, possesses a head that is Janus-faced, bird on one side, and man on the other. For each artist the respective animal is an acknowledged symbol of virility, and by extension, an appropriate representative of the artists' creative abilities. By the late 1920s the cock had assumed a dominant position in Chagall's bestiary, replacing four-legged farm animals, such as the donkey or the goat. According to Franz Meyer: "As a symbol, the cock has an entirely different and far stranger nature than the quadrupeds, which, despite their four feet, are more closely related to man. For thousands of years it has played a part in religious rites as the embodiment of the forces of sun and fire. This symbolic meaning still lingers on in Chagall's work, where the cock represents elementary spiritual power" (ibid., pp. 380-381). Indeed, the great rooster rules as the all-powerful solar force in the present painting. The huge bird illuminates this vibrant, blue Mediterranean land- and seascape, while an eclipse of the actual disk of the sun is in progress, turning it blue, and multiple crescent moons shine in the distance. The rooster's tail has burst into a huge spray of flowers, demonstrating its life-giving powers.
The recurrent imagery of his paintings is suggestive of both the folk art and icons of his native Russia and the Hasidic traditions of the community in Vitebsk where he was raised. In the present work Chagall conjures up images of a cock, a man's face, a donkey, a bouquet and celestial elements. Interpretable as symbols of his religious heritage and childhood memories, the seemingly haphazard manner in which they are arranged intentionally diffuses our temptation to read them as pure text and, instead, reaffirms the timeless quality of his world. As Chagall explained, "
They have ceased to function as signs, they are nothing more than indifferent materials--I often turn my pictures upside down to work on them without seeing what I am doing--It is as if the fantasy were corroded from within by the painting... I do anything, it is the voice that matters not what one sings" (quoted in P. Schneider, Marc Chagall, exhibition catalogue, New York, Pierre Matisse Gallery, 1979).

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