拍品專文
Irving Penn exécuta son étude des nus de 1949 à 1950 en marge de son activité pour Vogue. Pendant cette période il sculpte de son oeil le corps des femmes qui s'abandonnent à son modelage méticuleux et réfléchi.
Ces tirages personnels ont été gardés par le photographe pendant plusieurs années avant d'être exposés au public en 1980, avec le premier accrochage Earthly Bodies réalisé par la Marlborough Gallery de New York. Ce dernier connaitra un accueil sévère et il faudra attendre l'exposition éponyme du Metropolitan Museum of Art de New York en 2002 pour que la critique reconnaisse toute l'envergure de ces nus.
Penn travaille ces tirages comme des peintures en soumettant l'épreuve photographique à un traitement spécifique, il développe la technique du blanchissement qui lui permet d'unifier les tons en créant un aplat de blanc. Ainsi, par le biais de zones comme irradiées de lumière il révèle les formes tout en faisant fi des détails. Rosalind Krauss explique cette méthode dans son essai Penn's Nudes publié dans Earthly Bodies, New York, Marlborough Gallery, 1980.
Dans ce triptyque, le corps anonyme se dévoile au rythme de la lumière qui vient caresser les hanches, laissant le renflement du ventre dans l'ombre, courant ensuite le long des côtes pour atterrir sur la poitrine étalée et lassive. De manière chaste et pudique, Penn semble se délecter des courbes et des plis. Il nous fait découvrir la femme au-delà des canons esthétiques de l'époque - qui dominent encore aujourd'hui - et nous oblige à nous questionner sur la notion du beau en mettant en avant des corps terrestres, earthly bodies. Cette trinité se conçoit comme une ode à la féminité et à la fertilité de ce corps charnu et sensuel.
Ces tirages personnels ont été gardés par le photographe pendant plusieurs années avant d'être exposés au public en 1980, avec le premier accrochage Earthly Bodies réalisé par la Marlborough Gallery de New York. Ce dernier connaitra un accueil sévère et il faudra attendre l'exposition éponyme du Metropolitan Museum of Art de New York en 2002 pour que la critique reconnaisse toute l'envergure de ces nus.
Penn travaille ces tirages comme des peintures en soumettant l'épreuve photographique à un traitement spécifique, il développe la technique du blanchissement qui lui permet d'unifier les tons en créant un aplat de blanc. Ainsi, par le biais de zones comme irradiées de lumière il révèle les formes tout en faisant fi des détails. Rosalind Krauss explique cette méthode dans son essai Penn's Nudes publié dans Earthly Bodies, New York, Marlborough Gallery, 1980.
Dans ce triptyque, le corps anonyme se dévoile au rythme de la lumière qui vient caresser les hanches, laissant le renflement du ventre dans l'ombre, courant ensuite le long des côtes pour atterrir sur la poitrine étalée et lassive. De manière chaste et pudique, Penn semble se délecter des courbes et des plis. Il nous fait découvrir la femme au-delà des canons esthétiques de l'époque - qui dominent encore aujourd'hui - et nous oblige à nous questionner sur la notion du beau en mettant en avant des corps terrestres, earthly bodies. Cette trinité se conçoit comme une ode à la féminité et à la fertilité de ce corps charnu et sensuel.