拍品專文
Provenant de la même collection, les douze exceptionnels tirages de Robert Mapplethorpe et Irving Penn présentés dans cette vente, reflètent le goût, l'exigence et le raffinement de leur propriétaire. La perfection, la fascination pour la composition, l'arrangement artificiel et l'obsession de la beauté sont bien des notions qui ont guidés ces deux photographes tout au long de leur carrière et dans les séries d'images de fleurs qu'ils ont réalisées.
Si pour Irving Penn la fleur représente sans équivoque l'élégance et la féminité, elle devient pour Robert Mapplethorpe le symbole de la sexualité et de l'érotisme. La fleur perd un peu de son innocence pour évoquer l'anatomie masculine ou féminine, et le photographe nous offre une image où se confondent le nu et la nature morte.
À la fonction décorative évidente, s'ajoute les symboles nombreux et divers selon les cultures et les religions. Associée à la beauté et à la pureté, les artistes contemporains n'hésitent pas à l'utiliser pour répandre une idée, une représentation plus symbolique de la femme et de la sexualité.
Les fleurs d'Irving Penn furent photographiées et publiées entre 1967 et 1973 dans le Vogue américain. Elles provenaient de l'État de New York aux États-Unis pour la plupart; les roses étaient envoyées de Londres et les tulipes de Hollande. Penn comme Mapplethorpe ont tous les deux revendiqué leur méconnaissance de l'horticulture qui leur permettait la plus grande liberté dans leurs recherches et leurs travaux, sans contrainte de devoir photographier une fleur au moment où celle-ci est 'parfaite'. Bien au contraire, on retrouve dans les images de Penn ce 'punctum" décrit par Roland Barthes (La Chambre Claire, 1980) comme ce point ou ce détail délibéré qui interpelle discrètement le spectateur. Il s'agit alors d'une légère brunissure sur le pétale d'une rose ou d'un froissement inattendu sur celui d'un coquelicot.
All part of the same collection, the following twelve exceptional prints by Robert Mapplethorpe and Irving Penn demonstrate the elegance, taste and refinement of their owner. Perfection, fascination for artificial arrangements and an obsession with beauty are all key components of the photographers'work across their long careers, and are particularly evident in the flower series they have produced.
If, for Irving Penn, flowers visibly evoke elegance and feminity, then, for Robert Mapplethorpe, they represent a symbol of sexuality and eroticism; they shed their innocence to evoke the masculine or feminine anatomy. In this way the photograph offers us an image where nude and still life are merged as one.
Flowers also bear various different cultural and religious symbols which add to their clear decorative function. Associated with beauty and purity, contemporary artists often use flowers to convey a symbolic representation or idea of women and sexuality.
Irving Penn's flowers were photographed and published between 1967 and 1973 in American Vogue. Most of the flowers came from for the state of New York, apart from the roses and tulips which were sent from London and Holland respectively. Both Penn and Mapplethorpe claimed to have no knowledge of horticulture, but this ignorance proved to facilitate a sense of freedom in their works, as they were not constrained to photographing the 'perfect' flower. One can clearly observe the 'punctum' in Penn's work, described by Roland Barthes (La Chambre Claire, 1980) as a deliberate point of detail which subtly attracts the eye. This can be seen in the delicate yellowing of a rose for example, or with the slight crease in the petal of the poppy.
Si pour Irving Penn la fleur représente sans équivoque l'élégance et la féminité, elle devient pour Robert Mapplethorpe le symbole de la sexualité et de l'érotisme. La fleur perd un peu de son innocence pour évoquer l'anatomie masculine ou féminine, et le photographe nous offre une image où se confondent le nu et la nature morte.
À la fonction décorative évidente, s'ajoute les symboles nombreux et divers selon les cultures et les religions. Associée à la beauté et à la pureté, les artistes contemporains n'hésitent pas à l'utiliser pour répandre une idée, une représentation plus symbolique de la femme et de la sexualité.
Les fleurs d'Irving Penn furent photographiées et publiées entre 1967 et 1973 dans le Vogue américain. Elles provenaient de l'État de New York aux États-Unis pour la plupart; les roses étaient envoyées de Londres et les tulipes de Hollande. Penn comme Mapplethorpe ont tous les deux revendiqué leur méconnaissance de l'horticulture qui leur permettait la plus grande liberté dans leurs recherches et leurs travaux, sans contrainte de devoir photographier une fleur au moment où celle-ci est 'parfaite'. Bien au contraire, on retrouve dans les images de Penn ce 'punctum" décrit par Roland Barthes (La Chambre Claire, 1980) comme ce point ou ce détail délibéré qui interpelle discrètement le spectateur. Il s'agit alors d'une légère brunissure sur le pétale d'une rose ou d'un froissement inattendu sur celui d'un coquelicot.
All part of the same collection, the following twelve exceptional prints by Robert Mapplethorpe and Irving Penn demonstrate the elegance, taste and refinement of their owner. Perfection, fascination for artificial arrangements and an obsession with beauty are all key components of the photographers'work across their long careers, and are particularly evident in the flower series they have produced.
If, for Irving Penn, flowers visibly evoke elegance and feminity, then, for Robert Mapplethorpe, they represent a symbol of sexuality and eroticism; they shed their innocence to evoke the masculine or feminine anatomy. In this way the photograph offers us an image where nude and still life are merged as one.
Flowers also bear various different cultural and religious symbols which add to their clear decorative function. Associated with beauty and purity, contemporary artists often use flowers to convey a symbolic representation or idea of women and sexuality.
Irving Penn's flowers were photographed and published between 1967 and 1973 in American Vogue. Most of the flowers came from for the state of New York, apart from the roses and tulips which were sent from London and Holland respectively. Both Penn and Mapplethorpe claimed to have no knowledge of horticulture, but this ignorance proved to facilitate a sense of freedom in their works, as they were not constrained to photographing the 'perfect' flower. One can clearly observe the 'punctum' in Penn's work, described by Roland Barthes (La Chambre Claire, 1980) as a deliberate point of detail which subtly attracts the eye. This can be seen in the delicate yellowing of a rose for example, or with the slight crease in the petal of the poppy.