拍品專文
« Ce que je souhaite pour mes toiles c’est qu’il y ait le minimum de « vacarme formel » autour, qu’elles soient suffisamment isolées des autres matières et couleurs pour que s’instaure un certain « silence plastique », comme le silence est nécessaire pour écouter de la musique. »
Pierre Soulages
Peinture, 237 x 81 cm, 23 février 1990 fait partie d’un groupe de quatre polyptiques de mêmes dimensions réalisés par l’artiste entre la fin février et le début du mois de mars 1990, tous composés de trois toiles superposées et jouant chacun, bien que manière différente, sur les contrastes de matières, de rythmes et de lumières de la peinture noire. Dans le cas présent, les parties supérieure et inférieure sont constituées de deux outrenoirs, parcourus de grands coups de brosses qui inscrivent à la surface de la toile comme de larges vagues de stries où vient réfléchir la lumière – toujours changeante selon la place du spectateur – tandis que la partie centrale est entièrement plane et d’un noir monochrome mat qui absorbe au contraire la lumière. Grâce à ce jeu de contrastes sensible dans Peinture, 237 x 81 cm, 23 février 1990, Pierre Soulages offre à celui qui regarde son œuvre le vertige de « l’infinie pluralité de la lumière selon le point où l’on se place pour voir. » (B. Decron et P. Encrevé, avant-propos au catalogue de l’exposition Outrenoir en Europe, Rodez, Musée Soulages, mai-octobre 2014, p. 11) et montre que plus encore que le noir, c’est bien la lumière qui constitue son matériau premier et sa quête incessante.
“What I wanted for my paintings is that there is at least some amount of the ‘formal noise’ around them as possible, that they are sufficiently isolated from other materials and colours to instil a certain ‘plastic silence’, just as silence is needed to listen to music.”
Pierre Soulages
Peinture, 237 x 81 cm, 23 February 1990 is one of four polyptychs of the same dimensions painted by the artist between late February and early March 1990, each made up of three superimposed canvases and playing, albeit in a different way, on the contrasts between materials, rhythms, and light in black paint. In this case, the upper and lower sections are made up of two outrenoirs, with the finishing touch of the wide brush-strokes that cover the surface of the canvas like great waves of ridges that reflect light – always changing as the viewer moves – while the central section is entirely flat, painted in monochrome, matt black that on the contrary absorbs the light. Through this subtle play of contrasts, Pierre Soulages offers the viewer a vertiginous glimpse of “the infinite plurality of light depending on where you are positioned to see it” (B. Decron and P. Encrevé, introduction to the exhibition catalogue Outrenoir en Europe, Rodez, Musée Soulages, May-October 2014, p. 11), and shows that even more than the black colour, it is the light itself that constitutes the raw material and the subject of this ceaseless quest.
Pierre Soulages
Peinture, 237 x 81 cm, 23 février 1990 fait partie d’un groupe de quatre polyptiques de mêmes dimensions réalisés par l’artiste entre la fin février et le début du mois de mars 1990, tous composés de trois toiles superposées et jouant chacun, bien que manière différente, sur les contrastes de matières, de rythmes et de lumières de la peinture noire. Dans le cas présent, les parties supérieure et inférieure sont constituées de deux outrenoirs, parcourus de grands coups de brosses qui inscrivent à la surface de la toile comme de larges vagues de stries où vient réfléchir la lumière – toujours changeante selon la place du spectateur – tandis que la partie centrale est entièrement plane et d’un noir monochrome mat qui absorbe au contraire la lumière. Grâce à ce jeu de contrastes sensible dans Peinture, 237 x 81 cm, 23 février 1990, Pierre Soulages offre à celui qui regarde son œuvre le vertige de « l’infinie pluralité de la lumière selon le point où l’on se place pour voir. » (B. Decron et P. Encrevé, avant-propos au catalogue de l’exposition Outrenoir en Europe, Rodez, Musée Soulages, mai-octobre 2014, p. 11) et montre que plus encore que le noir, c’est bien la lumière qui constitue son matériau premier et sa quête incessante.
“What I wanted for my paintings is that there is at least some amount of the ‘formal noise’ around them as possible, that they are sufficiently isolated from other materials and colours to instil a certain ‘plastic silence’, just as silence is needed to listen to music.”
Pierre Soulages
Peinture, 237 x 81 cm, 23 February 1990 is one of four polyptychs of the same dimensions painted by the artist between late February and early March 1990, each made up of three superimposed canvases and playing, albeit in a different way, on the contrasts between materials, rhythms, and light in black paint. In this case, the upper and lower sections are made up of two outrenoirs, with the finishing touch of the wide brush-strokes that cover the surface of the canvas like great waves of ridges that reflect light – always changing as the viewer moves – while the central section is entirely flat, painted in monochrome, matt black that on the contrary absorbs the light. Through this subtle play of contrasts, Pierre Soulages offers the viewer a vertiginous glimpse of “the infinite plurality of light depending on where you are positioned to see it” (B. Decron and P. Encrevé, introduction to the exhibition catalogue Outrenoir en Europe, Rodez, Musée Soulages, May-October 2014, p. 11), and shows that even more than the black colour, it is the light itself that constitutes the raw material and the subject of this ceaseless quest.