拍品專文
Fils du peintre Florentin Pietro di Gero, Niccolò di Pietro Gerini est mentionné comme membre des Arte dei Medici e Speziali de Florence dès 1368. Il a probablement été formé par Andrea di Cione, dit Orcagna (1308-1368), alors le plus éminent peintre forentin, exécutant de nombreuses commandes à Florence, Pise et Prato durant toute sa carrière. Gerini collabora également avec le frère d’Andrea, Jacopo di Cione, particulièrement dans les fresques exécutées pour le Palais de l’Art des Juges et des Notaires de Florence, mais également à d’autres occasions au début des années 1380. Ses figures puissantes et monumentales témoignent en outre de l’infuence de Taddeo Gaddi (vers 1300-1366), l’élève et le plus proche suiveur de Giotto, et, de fait, Gerini travailla aux côtés du fils de Taddeo, Agnolo, pour de nombreuses commandes entre 1390 et 1395.
Tout au long de son activité, Gerini a médité, absorbé et recomposé l’héritage technique et formel de l’art forentin de la première moitié du siècle. Son œuvre, aussi bien lorsqu’il travailla seul qu’au cours de ses collaborations avec Jacopo di Cione, Spiello Aretino ou Pietro Nelli, témoigne d’une tentative sans cesse renouvelée de retrouver et de réinterpréter l’art de Giotto, dans un esprit marqué par l’élégance du Gothique tardif.
Ce panneau richement ornementé, très certainement exécuté pour un commanditaire toscan, est un exemple parfait de cette monumentalité et de cette grâce propres aux plus accomplies des œuvres de l’artiste. Datable des premières années de la maturité du peintre, le tableau offre les éléments caractéristiques de la production de Gerini des années 1370-1380 : des visages pleins aux joues roses, modelés par un délicat clair-obscur, une présence physique robuste des figures et une attention presque calligraphique portée au rythme de la composition et au détail décoratif. Le traitement animé des surfaces reflète le souci du lyrisme et du détail de l’artiste : les drapés sont exécutés dans une polychromie splendide, leur tonalité variant avec douceur pour suggérer l’illusion de la profondeur sur le trône autour duquel les saints et les anges sont rassemblés. Le somptueux dais de brocard damasquiné, exécuté en sgraffito, maintenu fermement par les anges supérieurs et descendant sur les épaules des saints, témoigne de l’intérêt de Gerini pour la puissance décorative des textures et de son goût de l’observation des textiles ornementés importés du Proche-Orient jusqu’en Toscane.
Inédit jusqu’à ce jour, ce magnifique panneau, en très bel état de conservation, constitue un des plus beaux exemples des œuvres exécutées par Gerini pour une commande de dévotion privée.
Nous remercions Monsieur Everett Fahy pour avoir confirmé l’attribution de cette œuvre à Niccolò di Pietro Gerini, après examen photographique de l’œuvre.
Tout au long de son activité, Gerini a médité, absorbé et recomposé l’héritage technique et formel de l’art forentin de la première moitié du siècle. Son œuvre, aussi bien lorsqu’il travailla seul qu’au cours de ses collaborations avec Jacopo di Cione, Spiello Aretino ou Pietro Nelli, témoigne d’une tentative sans cesse renouvelée de retrouver et de réinterpréter l’art de Giotto, dans un esprit marqué par l’élégance du Gothique tardif.
Ce panneau richement ornementé, très certainement exécuté pour un commanditaire toscan, est un exemple parfait de cette monumentalité et de cette grâce propres aux plus accomplies des œuvres de l’artiste. Datable des premières années de la maturité du peintre, le tableau offre les éléments caractéristiques de la production de Gerini des années 1370-1380 : des visages pleins aux joues roses, modelés par un délicat clair-obscur, une présence physique robuste des figures et une attention presque calligraphique portée au rythme de la composition et au détail décoratif. Le traitement animé des surfaces reflète le souci du lyrisme et du détail de l’artiste : les drapés sont exécutés dans une polychromie splendide, leur tonalité variant avec douceur pour suggérer l’illusion de la profondeur sur le trône autour duquel les saints et les anges sont rassemblés. Le somptueux dais de brocard damasquiné, exécuté en sgraffito, maintenu fermement par les anges supérieurs et descendant sur les épaules des saints, témoigne de l’intérêt de Gerini pour la puissance décorative des textures et de son goût de l’observation des textiles ornementés importés du Proche-Orient jusqu’en Toscane.
Inédit jusqu’à ce jour, ce magnifique panneau, en très bel état de conservation, constitue un des plus beaux exemples des œuvres exécutées par Gerini pour une commande de dévotion privée.
Nous remercions Monsieur Everett Fahy pour avoir confirmé l’attribution de cette œuvre à Niccolò di Pietro Gerini, après examen photographique de l’œuvre.