拍品專文
Peintre et architecte méconnu d’origine sans doute bergamasque, Prospero Mallerini est actif principalement à Rome au moins entre 1794 (année de sa première toile datée) et la fin des années 1830. Les rares œuvres connues de sa main sont principalement des tableaux religieux exécutés pour des églises romaines. Il fut apparemment proche des Barberini pour lesquels il exécuta en 1802 un portrait de famille, mais également en 1837 – en tant qu’architecte cette fois – un sferisterio pour leur palais romain.
Ce trompe-l’œil ainsi que le précédent (lot 9) viennent s’ajouter à deux autres compositions de même type de l’artiste, de format et d’esprit similaires, passées récemment sur le marché de l’art (Sotheby’s New-York, 25 janvier 2008, lot 201 ; et Sotheby’s Londres, 7 juillet 2011, lot 336). Mallerini y fait preuve d’un réalisme saisissant, presque photographique, hissant ces deux œuvres au niveau du tour-de-force. Il y assemble divers objets communs aux vanités et aux natures mortes traditionnelles (le livre, le bouquet de fleurs, le crâne humain…), mais plus intéressant encore, les véritables sujets de cette œuvre et de la précédente sont les deux bas-reliefs sculptés qui trônent au centre des deux compositions.
Dans le premier cas, l’œuvre est aisément identifiable : il s’agit d’une sculpture de Bertel Thorvaldsen (1770-1844) représentant la Vierge Marie avec Jésus et le petit saint Jean (Thorvaldsen Museum, Copenhague, inv. no. A556 ; ill. 1). Mallerini a très justement peint sur la base du bas-relief le nom de Thorvaldsen, précédé d’un « A » pour Alberto (le sculpteur ayant italianisé son prénom durant son long séjour romain).
Le cas de la seconde œuvre est plus complexe. Selon la tradition familiale des propriétaires des deux œuvres, il s’agirait d’un bas-relief en bronze de Luigi Valadier (1726-1785). Malheureusement, nous n’avons pas pu retrouver le modèle exact de cette Annonciation.
Compte-tenu de la proximité de Mallerini avec les Barberini, pourrait-on voir dans ces quatre tableaux une commande spécifque de la famille en vue d’un ensemble décoratif ?
Ce trompe-l’œil ainsi que le précédent (lot 9) viennent s’ajouter à deux autres compositions de même type de l’artiste, de format et d’esprit similaires, passées récemment sur le marché de l’art (Sotheby’s New-York, 25 janvier 2008, lot 201 ; et Sotheby’s Londres, 7 juillet 2011, lot 336). Mallerini y fait preuve d’un réalisme saisissant, presque photographique, hissant ces deux œuvres au niveau du tour-de-force. Il y assemble divers objets communs aux vanités et aux natures mortes traditionnelles (le livre, le bouquet de fleurs, le crâne humain…), mais plus intéressant encore, les véritables sujets de cette œuvre et de la précédente sont les deux bas-reliefs sculptés qui trônent au centre des deux compositions.
Dans le premier cas, l’œuvre est aisément identifiable : il s’agit d’une sculpture de Bertel Thorvaldsen (1770-1844) représentant la Vierge Marie avec Jésus et le petit saint Jean (Thorvaldsen Museum, Copenhague, inv. no. A556 ; ill. 1). Mallerini a très justement peint sur la base du bas-relief le nom de Thorvaldsen, précédé d’un « A » pour Alberto (le sculpteur ayant italianisé son prénom durant son long séjour romain).
Le cas de la seconde œuvre est plus complexe. Selon la tradition familiale des propriétaires des deux œuvres, il s’agirait d’un bas-relief en bronze de Luigi Valadier (1726-1785). Malheureusement, nous n’avons pas pu retrouver le modèle exact de cette Annonciation.
Compte-tenu de la proximité de Mallerini avec les Barberini, pourrait-on voir dans ces quatre tableaux une commande spécifque de la famille en vue d’un ensemble décoratif ?