拍品專文
Le Comité Picabia a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
L’année 1903 marque un tournant décisif dans la carrière de Francis Picabia, qui expose au Salon des Indépendants, au Salon de Mai, au Salon d’Automne et au Salon Annuel du Cercle Volney. La reconnaissance de la critique et le début de succès financier qui en découle encouragent le peintre a assumer un style plus impressionniste influence par Camille Pissarro et Alfred Sisley. Choisissant pour ses escapades en dehors de Paris les villages pittoresques de Moret, Villeneuve-sur-Yonne ou, comme ici, Larchant, il expérimente peu a peu une palette plus vive et libre, un coup de pinceau plus expressif.
Comme les maitres impressionnistes, Picabia s'intéresse aux effets de la lumière sur l'atmosphère pour rendre sur la toile ses sensations visuelles face a une nature mouvante, plutôt que de simplement étudier et restituer fidèlement les jeux optiques de la lumière sur les couleurs. Il parvient aussi a se libérer d’une certaine rigidité formelle au profit de l’expression d’une émotion plus grande, sans pour autant négliger la construction de ses compositions.
Ici, Picabia joue sur les contrastes de couleurs et d'empâtements pour restituer l’ambiance si particulière qui précède l’orage, et sa lumière métallique. Les nuages sont traites par des blancs cotonneux aux cœurs mauves, les arbres frissonnant a l’approche de la pluie sont rendus par de minuscules touches denses et mouvantes tandis que l’eau, au premier plan, est lissée par le vent en longs coups de pinceau horizontaux. Cette variété donne a ce tableau, qui peut sembler de prime abord calme et serein, une surface extraordinairement vibrante et tumultueuse: le calme avant la tempête.
1903, the year when Francis Picabia exhibited at the Salon des Independants, the Salon de Mai, the Salon d’Automne and the Salon Annuel du Cercle Volney, was a turning point in the artist’s career and one which was to lead him to critical acclaim and financial success. Finally able to consider himself a professional artist, Picabia became profoundly influenced by Pissarro and Sisley and adopted a more Impressionist style. Choosing for his escape from the city the picturesque villages of Moret, Villeneuve-sur-Yonne, or, as in the present painting, Larchant, Picabia began to experiment with a brighter palette and a freer, more expressive brushstroke.
Like Pissarro and Sisley, Picabia explored the possibilities of light and atmosphere to express a closer affinity to nature itself, rather than merely describing the technical play of light and colour. He was able to liberate himself also from his strict, self-imposed compositional rigors in order to express a deeper emotion in his art, while still maintaining an overriding interest in form and composition.
Here, Picabia plays on the contrasts of colours and surfaces in order to recreate the distinctive atmosphere and metallic light which occurs immediately before a thunderstorm. The clouds are cotton white with mauve centers, the trees shimmer at the approach of rain which is shown through a multitude of tiny, dense strokes and the water in the foreground ripples in the wind as depicted via long, horizontal brushstrokes. A scene which would otherwise be calm and peaceful, is hereby transformed through a variety of surface treatments which are astonishingly lively and agitated: thus we see simultaneously the calm before the storm.
L’année 1903 marque un tournant décisif dans la carrière de Francis Picabia, qui expose au Salon des Indépendants, au Salon de Mai, au Salon d’Automne et au Salon Annuel du Cercle Volney. La reconnaissance de la critique et le début de succès financier qui en découle encouragent le peintre a assumer un style plus impressionniste influence par Camille Pissarro et Alfred Sisley. Choisissant pour ses escapades en dehors de Paris les villages pittoresques de Moret, Villeneuve-sur-Yonne ou, comme ici, Larchant, il expérimente peu a peu une palette plus vive et libre, un coup de pinceau plus expressif.
Comme les maitres impressionnistes, Picabia s'intéresse aux effets de la lumière sur l'atmosphère pour rendre sur la toile ses sensations visuelles face a une nature mouvante, plutôt que de simplement étudier et restituer fidèlement les jeux optiques de la lumière sur les couleurs. Il parvient aussi a se libérer d’une certaine rigidité formelle au profit de l’expression d’une émotion plus grande, sans pour autant négliger la construction de ses compositions.
Ici, Picabia joue sur les contrastes de couleurs et d'empâtements pour restituer l’ambiance si particulière qui précède l’orage, et sa lumière métallique. Les nuages sont traites par des blancs cotonneux aux cœurs mauves, les arbres frissonnant a l’approche de la pluie sont rendus par de minuscules touches denses et mouvantes tandis que l’eau, au premier plan, est lissée par le vent en longs coups de pinceau horizontaux. Cette variété donne a ce tableau, qui peut sembler de prime abord calme et serein, une surface extraordinairement vibrante et tumultueuse: le calme avant la tempête.
1903, the year when Francis Picabia exhibited at the Salon des Independants, the Salon de Mai, the Salon d’Automne and the Salon Annuel du Cercle Volney, was a turning point in the artist’s career and one which was to lead him to critical acclaim and financial success. Finally able to consider himself a professional artist, Picabia became profoundly influenced by Pissarro and Sisley and adopted a more Impressionist style. Choosing for his escape from the city the picturesque villages of Moret, Villeneuve-sur-Yonne, or, as in the present painting, Larchant, Picabia began to experiment with a brighter palette and a freer, more expressive brushstroke.
Like Pissarro and Sisley, Picabia explored the possibilities of light and atmosphere to express a closer affinity to nature itself, rather than merely describing the technical play of light and colour. He was able to liberate himself also from his strict, self-imposed compositional rigors in order to express a deeper emotion in his art, while still maintaining an overriding interest in form and composition.
Here, Picabia plays on the contrasts of colours and surfaces in order to recreate the distinctive atmosphere and metallic light which occurs immediately before a thunderstorm. The clouds are cotton white with mauve centers, the trees shimmer at the approach of rain which is shown through a multitude of tiny, dense strokes and the water in the foreground ripples in the wind as depicted via long, horizontal brushstrokes. A scene which would otherwise be calm and peaceful, is hereby transformed through a variety of surface treatments which are astonishingly lively and agitated: thus we see simultaneously the calm before the storm.