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Lorsque le rugby fut introduit en France vers 1880, les joueurs étaient surtout des personnes de la haute société – ce fut seulement en 1917 que le rugby devint un sport courant dans le pays. Comme beaucoup de ses contemporains, tels Robert Delaunay, Albert Gleizes et Fernand Léger, Lhote visait à saisir le dynamisme de la vie moderne dans son œuvre et le rugby offrait un nouvel angle palpitant afin d’obtenir cela. Le critique d’art René Chavance décrivait ce nouvel intérêt pour le rugby partagé par les artistes de la Section d’Or, rédigeant que “les sculpteurs et les peintres ont dû trouvé dans les stades l’occasion d’observer les muscles, l’harmonie du mouvement et l’apparence rythmique. Qui sait s’il s’agissait d’une source d’inspiration pour ceux qui cherchaient à souligner l’importance d’un sujet négligé et le moderniser ?” (cité in ‘L’Art et les sports’ in La Liberté, 4 juillet 1924).
Peint vers 1920, la présente œuvre fût réalisée après quelques années d’expérimentation du sujet par l’artiste. Lhote avait commenté un autre tableau de rugby peint en 1920, écrivant : “en 1920, la joie était revenue et on pouvait ainsi introduire de nouveau dans ces compositions issues de la période d’austérité et de guerre le sourire de l’ambiance et l’élan de profondeur” (cité in A. Jakovsky, André Lhote, 48 reproductions commentées par le peintre, Paris, 1947, no. 22). Lhote utilisait une palette d’une luminosité intense et des angles linéaires et aiguisés dans son tableau de rugby de 1917 alors que sa version plus tardive révèle une palette plus douce et les formes sont d’une qualité un peu plus organique, ce qui accentue le mouvement et le dynamisme de la scène.
When rugby was first introduced to France circa 1880, it was primarily played by members of the upper classes, and was not until 1917 that it gained more widespread popularity. Like many of his contemporaries such as Robert Delaunay, Albert Gleizes, and Fernand Léger, Lhote sought to capture the vibrancy of modern life in his art, and rugby offered an exciting new lens to accomplish this. The art critic René Chavance described these Section d’Or artists’ interest in rugby as follows: “Sculptors and painters must have found in stadiums an opportunity to observe muscles, harmony of movement, and rhythmic attitude. Who knows whether it was even a source of inspiration for those who wished to confer importance on a neglected subject and modernize it?” (quoted in ‘L’Art et les sports’ in La Liberté, 4 July 1924).
Painted circa 1920, the present work was executed several years into the artist’s experimentations with the subject. Lhote has written about another 1920 rugby painting, “In 1920 the joy had returned, and so we could provisionally reintroduce into the austere wartime compositions the smile of the atmosphere and the momentum of depth” (quoted in A. Jakovsky, André Lhote, 48 reproductions commentées par le peintre, Paris, 1947, no. 22). While in the 1917 painting Lhote employs an intensely vibrant palette with a harsh, linear angularity, the later work exhibits a softer palette and a slightly more organic quality to the forms, which accentuates the action and dynamism within the scene.