Max Ernst (1891-1976)
Provenant d'une collection privée parisienne
Max Ernst (1891-1976)

Sans titre

細節
Max Ernst (1891-1976)
Sans titre
signé 'max ernst' (en bas à droite)
huile et grattage sur toile
49.3 x 38.3 cm.
Peint en 1958

signed 'max ernst' (lower right)
oil and grattage on canvas
19 ½ x 15 1/8 in.
Painted in 1958
來源
Albert Loeb Gallery, New York (acquis auprès de l'artiste).
Acquis auprès de celle-ci par la famille du propriétaire actuel, en décembre 1958.
出版
W. Spies, S. Metken et G. Metken, Max Ernst, Œuvre-Katalog, Werke 1954-1963, Cologne, 1998, p. 167, no. 3370 (illustré).
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Les années 1950 ont été une décennie décisive dans l'Œuvre de Max Ernst, provocateur dadaïste et surréaliste, et pionnier à l’esprit universel. De retour en Europe en 1950, pour la première fois depuis la guerre, il s’installe à Paris en 1953 avec sa femme Dorothea Tanning avant de partir pour Huismes en Touraine, deux ans plus tard. Ses œuvres ont fait l’objet de rétrospectives à Paris, à la Galerie René Drouin ainsi qu’au Musée national d’art moderne, et dans sa ville natale, Brühl. En 1954, il reçoit le Grand prix de peinture de la 27e Biennale de Venise. En 1958, année de réalisation de l'œuvre Sans titre, Ernst a été naturalisé français. Une exposition de ses œuvres a également vu le jour à la Galerie Creuzevault à Paris et la monographie plébiscitée de Patrick Waldberg, intitulée Max Ernst, a été publiée. Après son retour en France, Max Ernst n’a eu de cesse de travailler sur de nombreux thèmes qui le préoccupaient lorsqu’il était aux États- Unis. Il n’était pas intéressé par la popularité contemporaine de l’art non objectif ou de l’art informel, militant pour un «rejet total de vivre comme un tachiste». S'il s'attache à conférer à ses œuvres un contenu objectif - en donnant son interprétation des sciences naturelles - l'on peut également percevoir dans son œuvre son intérêt pour les qualités ornementales de la peinture française dans ses œuvres du début des années 1950. L'on remarque toutefois avec étonnement que Sans titre n’est ni objective ni ornementale. Il s’agit-là d’une représentation unique et idiosyncrasique de l’individualité qui reflète également la fascination de l’artiste pour les oiseaux, manifestée sous la forme d’un alter ego à plumes: Loplop. Il semblerait donc que Max Ernst ait envisagé de réinterpréter Loplop, voire de le réincarner avec la présente œuvre qui met par ailleurs en évidence la créativité de Max Ernst dans sa technique surréaliste du grattage. Similaire au frottage, technique clé du mouvement et prisée par les surréalistes à la fois pour le hasard de l’imagerie qui en découle et pour sa capacité à contourner les contraintes du rationalisme des artistes, le «grattage» est un mot utilisé par Ernst pour décrire la manière selon laquelle la peinture encore humide est grattée sur la toile pour révéler des motifs inattendus et les empreintes des objets placés sous celle-ci. Avec l’aide de Miró, Ernst fut un pionnier du grattage et, en raison de l’absence de contrôle sur les effets de cette technique, il s’est émerveillé de «devenir spectateur de la naissance de toutes [ses] œuvres».

For Dada-Surrealist provocateur and pioneering polymath Max Ernst, the 1950s was a pivotal decade. Having returned to Europe in 1950 for the first time since the war, Ernst and his wife Dorothea Tanning moved to Paris in 1953 before settling in Huimes, Touraine, two years later. The subject of retrospectives in Paris, at Galerie René Drouin and the Musée Nationale d’Art Moderne and in his hometown of Brühl, he was also the recipient in 1954 of the Grand Prize for painting at the 27th Venice Biennale. In 1958, the same year in which the present work was executed, Ernst was granted French citizenship, an exhibition of his work was mounted at Galerie Creuzevault in Paris and a monograph by Patrick Waldberg-Max Ernst - was published to great acclaim.
Ernst continued to experiment with many of the themes that had preoccupied him in America after his return to France. He had no interest in the contemporary popularity of Non-objective art or Art Informel, professing a "total rejection of living like a tachist". It has been stated both that, still committed to objective content, Ernst concerned himself with interpreting the natural sciences, and that the decorative qualities of French painting can be clearly seen in the artist’s work from the early 1950s. It is fascinating to note, however, that Sans titre is neither objective nor decorative but is instead, a unique and charmingly idiosyncratic expression of selfhood reflecting, too, Ernst’s lifelong fascination with birds. Prevalent in his work it is well known that such a fascination manifested itself in the form of avian alter ego, Loplop. It is possible then that Sans titre is a re-working of Loplop, or rather, Loplop reincarnated. What is for certain, however, is that Sans titre bears witness to Ernst’s delight in the expression of pure creativity and in the surrealist technique of grattage to achieve such ends. Similar to frottage, a key contribution to the movement and a practice prized by the Surrealists for both the serendipity of the resulting imagery as well as its ability to bypass the constraints of the artists’ rationalism, Ernst used the word "grattage" to describe the way in which wet paint is scraped across the canvas to reveal unexpected patterns, the imprints of the objects placed beneath. With Miró's help, Ernst pioneered grattage and, having little control over the ensuing effects, marvelled that he "came to assist as spectator at the birth of all my work".

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