拍品專文
« Le régime d’oppression établi dans mon pays d’origine est universellement connu, et personne n’y est sûr de sa vie et de sa liberté. Tout en étant impuissant pour changer cet état de chose, on peut essayer d’empêcher certains crimes qui s’y commettent dans la mesure des moyens dont on dispose. »
Belle lettre à Anatole France dans laquelle Marie Curie démontre son engagement politique. La scientifique déjà célèbre depuis son prix Nobel s’adresse ici à l’un des membres fondateurs de la Ligue des droits de l’Homme pour lui transmettre la requête d’une compatriote et consœur biologiste, Mme Molz. Un jeune homme, parent de Mme Molz, a été condamné à mort en Russie « d’une manière complètement inique » et Marie Curie s’en remet à Anatole France pour intercéder en sa faveur. « Si elle désire s’adresser à vous et si pour cela elle me demande d’intervenir, alors que moi-même je n’ai pas le plaisir de vous connaître personnellement, c’est qu’il est bien connu qu’aucune iniquité ne vous laisse indifférent et que toute initiative généreuse vous paraît naturelle. » Cette lettre voit aussi la scientifique évoquer les conditions difficiles de son pays natal et donner l’attitude qu’elle pense être celle à adopter sous ces contraintes : « Le régime d’oppression établi dans mon pays d’origine est universellement connu, et personne n’y est sûr de sa vie et de sa liberté. Tout en étant impuissant pour changer cet état de chose, on peut essayer d’empêcher certains crimes qui s’y commettent dans la mesure des moyens dont on dispose. »
Belle lettre à Anatole France dans laquelle Marie Curie démontre son engagement politique. La scientifique déjà célèbre depuis son prix Nobel s’adresse ici à l’un des membres fondateurs de la Ligue des droits de l’Homme pour lui transmettre la requête d’une compatriote et consœur biologiste, Mme Molz. Un jeune homme, parent de Mme Molz, a été condamné à mort en Russie « d’une manière complètement inique » et Marie Curie s’en remet à Anatole France pour intercéder en sa faveur. « Si elle désire s’adresser à vous et si pour cela elle me demande d’intervenir, alors que moi-même je n’ai pas le plaisir de vous connaître personnellement, c’est qu’il est bien connu qu’aucune iniquité ne vous laisse indifférent et que toute initiative généreuse vous paraît naturelle. » Cette lettre voit aussi la scientifique évoquer les conditions difficiles de son pays natal et donner l’attitude qu’elle pense être celle à adopter sous ces contraintes : « Le régime d’oppression établi dans mon pays d’origine est universellement connu, et personne n’y est sûr de sa vie et de sa liberté. Tout en étant impuissant pour changer cet état de chose, on peut essayer d’empêcher certains crimes qui s’y commettent dans la mesure des moyens dont on dispose. »