拍品專文
François Rémond (1747-1812) appartient à ces grands noms mythiques de l’âge d’or du bronze doré parisien. Reçu maître en 1774, il est l’un de ces grands instigateurs du retour à l’antique qui sévit au début des années 1770. Il attire de ce fait une clientèle raffinée tant sous le règne de Louis XVI que plus tard, sous l’Empire.
Quelques-uns de ses chefs-d’œuvre gravés dans notre mémoire peuvent être admirés notamment au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, telle cette extraordinaire garniture de cheminée réalisée pour le comte d’Artois en deux temps en 1781 et 1782 pour son cabinet turc à Versailles. Celui-ci voit en effet son linteau de cheminée orné d’une superbe pendule dite aux sultanes (inv. V4776) que l’on reconnaît par ses étonnants chameaux et qui est encore aujourd’hui flanquée de part et d’autre de cette mythique paire de candélabres aux grues (inv. Vmb14252 ou OA 5315). Rémond en effet est en quelque sorte l’un des porte-drapeaux de ce nouveau style à la turque qu’il exprime à travers les nombreuses commandes du fameux marchand-mercier Dominique Daguerre, avec qui, en effet, il entretient une fructureuse collaboration.
C’est par son intermédiaire qu’il réalise le somptueux luminaire pour l’hôtel parisien de la princesse Kinsky précisément étudié par Christian Baulez dans « Le Luminaire de la princesse Kinsky » in L’Estampille. L’Objet d’Art, mai 1991, n. 247, pp. 84-99. On retrouve d’ailleurs dans cette commande, le modèle des girandoles à femmes-satyres initialement réalisées en 1783 pour le comte d’Artois, livrées à Daguerre en novembre 1785 au prix de 2.800 livres.
Dans une logique économique d’amortissement des coûts, c’est tout naturellement que François Rémond décline ses modèles. Ainsi il livre à quatre reprises à Daguerre (1783, 1785, 1786 et 1787) le modèle de girandoles (candélabres) à femmes-satyres. Par ailleurs, son activité ne se limite par aux luminaires, puisqu’il réalise également les bronzes d’ornement des meubles luxueux des très grands Jean-Henri Riesener (1734-1806) et David Roentgen (1743-1807).
Parmi les modèles de candélabres comparables au présent lot, citons la paire en dépôt du Mobilier National, conservée au musée des châteaux de Versailles et de Trianon (inv. V5149, GML 9078.1) et livrée par Daguerre en 1787 pour le Salon des Nobles de la reine à Versailles. On les retrouve plus tard, au début du XXe siècle, au palais de l’Elysée et l’un deux est illustré dans Dumonthier (Op. Cit.).
Quelques-uns de ses chefs-d’œuvre gravés dans notre mémoire peuvent être admirés notamment au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, telle cette extraordinaire garniture de cheminée réalisée pour le comte d’Artois en deux temps en 1781 et 1782 pour son cabinet turc à Versailles. Celui-ci voit en effet son linteau de cheminée orné d’une superbe pendule dite aux sultanes (inv. V4776) que l’on reconnaît par ses étonnants chameaux et qui est encore aujourd’hui flanquée de part et d’autre de cette mythique paire de candélabres aux grues (inv. Vmb14252 ou OA 5315). Rémond en effet est en quelque sorte l’un des porte-drapeaux de ce nouveau style à la turque qu’il exprime à travers les nombreuses commandes du fameux marchand-mercier Dominique Daguerre, avec qui, en effet, il entretient une fructureuse collaboration.
C’est par son intermédiaire qu’il réalise le somptueux luminaire pour l’hôtel parisien de la princesse Kinsky précisément étudié par Christian Baulez dans « Le Luminaire de la princesse Kinsky » in L’Estampille. L’Objet d’Art, mai 1991, n. 247, pp. 84-99. On retrouve d’ailleurs dans cette commande, le modèle des girandoles à femmes-satyres initialement réalisées en 1783 pour le comte d’Artois, livrées à Daguerre en novembre 1785 au prix de 2.800 livres.
Dans une logique économique d’amortissement des coûts, c’est tout naturellement que François Rémond décline ses modèles. Ainsi il livre à quatre reprises à Daguerre (1783, 1785, 1786 et 1787) le modèle de girandoles (candélabres) à femmes-satyres. Par ailleurs, son activité ne se limite par aux luminaires, puisqu’il réalise également les bronzes d’ornement des meubles luxueux des très grands Jean-Henri Riesener (1734-1806) et David Roentgen (1743-1807).
Parmi les modèles de candélabres comparables au présent lot, citons la paire en dépôt du Mobilier National, conservée au musée des châteaux de Versailles et de Trianon (inv. V5149, GML 9078.1) et livrée par Daguerre en 1787 pour le Salon des Nobles de la reine à Versailles. On les retrouve plus tard, au début du XXe siècle, au palais de l’Elysée et l’un deux est illustré dans Dumonthier (Op. Cit.).