拍品專文
Entre les bancs de l’Académie des beaux-arts de Stuttgart et les salles de classe de l’Académie de Düsseldorf, les deux artistes allemands Bernd & Hilla Becher se croisent pour la première fois en 1957. Cette rencontre marque les prémices d’un duo photographique singulier qui partage des caractéristiques communes dans leur travail, à savoir un attachement profond pour le monde ouvrier comme sujet, un temps de pose allongé et l’absence de présence humaine.
Châteaux d’eau, puits de mines, silos à grain ou encore réservoirs à gaz et hauts fourneaux se figent devant les chambres et téléobjectifs du couple. Capturant les vestiges d’une économie d’après-guerre, ils créent des constructions de constructions. Ils imposent une typologie répétitive, articulée autour de plans verticaux, d’une lumière naturelle grise et d’une frontalité qui devient leur signature. Froide et rigoureuse, leur conception de la photographie aboutit à la définition de l’École de Düsseldorf. Elle inspire toute une génération de photographes et d’artistes conceptuels de la fleur contemporaine tels que Andreas Gursky, Thomas Ruff, Candida Höfer ou encore Thomas Struth.
Dans Cooling Towers, 1974 et Hochöfen, 1968-1980, proposé à la vente au lot 115, les présentations en panneaux d’images façonnent d’autant plus l’approche quasi scientifique du duo. L’isolation de chaque bâtiment, la raideur des lignes, la verticalité des motifs et la sobriété des plans rappellent la Nouvelle Objectivité d’Albert Renger Patsch des années 1920 qui mettait déjà l’accent sur une approche formelle et technique de la photographie. La formalité des photographies des Becher elle, est telle qu’elle acquière la solidité d’une sculpture. Elle leur vaut le grand prix à la biennale de Venise en 1990.
Somewhere between the benches of the Academy of Fine Arts in Stuttgart, and the classrooms of the Academy of Düsseldorf, the German artists Bernd & Hilla Becher met for the first time in 1957. This encounter marked the beginning of a singular photographic duo who, from the outset, shared common themes in their work, namely a deep attachment to the workers' world as a subject, an extended exposure time and the absence of human presence.
Water towers, mine shafts, grain elevators, gas tanks and blast furnaces are frozen in time. Capturing the remains of a post-war economy, they created constructions of constructions. They imposed a repetitive typology, articulated around vertical planes, gray natural light and a frontline that became their signature. Cool and rigorous, their conception of photography defined the Düsseldorf School. It inspired a whole generation of leading contemporary photographers and conceptual artists such as Andreas Gursky, Thomas Ruff, Candida Höfer and Thomas Struth.
In Cooling Towers, 1974 and Hochöfen,1968-1980, offerred lot 115, panel presentations further shape the duo's quasi-scientific approach. The insulation of each building, the stiffness of the lines, the verticality of the patterns and the sobriety of the plans recall Albert Renger Patsch's New Objectivity of the 1920s, which already emphasized a formal and technical approach to photography. The formality of the Becher's photographs is such that it acquires the solidity of a sculpture. It characterized their work and earned them the grand prize at the Venice Biennale in 1990.
Châteaux d’eau, puits de mines, silos à grain ou encore réservoirs à gaz et hauts fourneaux se figent devant les chambres et téléobjectifs du couple. Capturant les vestiges d’une économie d’après-guerre, ils créent des constructions de constructions. Ils imposent une typologie répétitive, articulée autour de plans verticaux, d’une lumière naturelle grise et d’une frontalité qui devient leur signature. Froide et rigoureuse, leur conception de la photographie aboutit à la définition de l’École de Düsseldorf. Elle inspire toute une génération de photographes et d’artistes conceptuels de la fleur contemporaine tels que Andreas Gursky, Thomas Ruff, Candida Höfer ou encore Thomas Struth.
Dans Cooling Towers, 1974 et Hochöfen, 1968-1980, proposé à la vente au lot 115, les présentations en panneaux d’images façonnent d’autant plus l’approche quasi scientifique du duo. L’isolation de chaque bâtiment, la raideur des lignes, la verticalité des motifs et la sobriété des plans rappellent la Nouvelle Objectivité d’Albert Renger Patsch des années 1920 qui mettait déjà l’accent sur une approche formelle et technique de la photographie. La formalité des photographies des Becher elle, est telle qu’elle acquière la solidité d’une sculpture. Elle leur vaut le grand prix à la biennale de Venise en 1990.
Somewhere between the benches of the Academy of Fine Arts in Stuttgart, and the classrooms of the Academy of Düsseldorf, the German artists Bernd & Hilla Becher met for the first time in 1957. This encounter marked the beginning of a singular photographic duo who, from the outset, shared common themes in their work, namely a deep attachment to the workers' world as a subject, an extended exposure time and the absence of human presence.
Water towers, mine shafts, grain elevators, gas tanks and blast furnaces are frozen in time. Capturing the remains of a post-war economy, they created constructions of constructions. They imposed a repetitive typology, articulated around vertical planes, gray natural light and a frontline that became their signature. Cool and rigorous, their conception of photography defined the Düsseldorf School. It inspired a whole generation of leading contemporary photographers and conceptual artists such as Andreas Gursky, Thomas Ruff, Candida Höfer and Thomas Struth.
In Cooling Towers, 1974 and Hochöfen,1968-1980, offerred lot 115, panel presentations further shape the duo's quasi-scientific approach. The insulation of each building, the stiffness of the lines, the verticality of the patterns and the sobriety of the plans recall Albert Renger Patsch's New Objectivity of the 1920s, which already emphasized a formal and technical approach to photography. The formality of the Becher's photographs is such that it acquires the solidity of a sculpture. It characterized their work and earned them the grand prize at the Venice Biennale in 1990.