拍品專文
The pair of gilt-bronze stags offered here are almost certainly the same pair that were offered for sale in Christie's, London, 14 May 1970, lot 15 (sold for 6,000 gns), although mounted on different Empire style verde antico marble bases. The present bases are associated and date from the mid-18th century. Little is known about the models upon which the two highly energetic stags are based, but considering the fact that each of their mouths has been drilled to formerly fit reigns it would suggest that they were once part of a larger composition that in all probability included the virgin hunter goddess, Diana.
Diana can be seen riding on the back of a stag as in the silver-gilt, enamelled and jewel-mounted Automaton Stag by Joachim Freiss of circa 1620 in the Metropolitan Museum of Art, New York (inv. 17.190.746), or depicted in a chariot drawn by stags as in the 5th century BC Attic red-figure krater in the Louvre, Paris attributed to the Painter of the Woolly Satyrs (inv. CA 3482). References are also made throughout ancient literature of Diana riding on a chariot drawn by stags such as in the Argonautica by Apollonius of Rhodes who refers to 'Artemis (Diana), standing in her golden chariot driving off with her fast-trotting deer over the hills and far away to some rich-scented sacrifice.'
Unquestionably the most well-known image of Diana with a stag, and possibly the inspiration for the modelling of the present bronzes is the antique marble sculpture of the Diane Chasseresse in the Louvre, Paris (inv. MA 589), that depicts the goddess holding a stag by the antlers as it rears on its hind legs. The marble was first recorded with certainty in Fontainebleau in 1586 and it has since been the inspiration for painted and sculpted images of the subject ever since.
Taking into consideration the proportions and modelling of the anatomy of the present stags, it is very likely that they were conceived sometime after the mid-17th century prior to which the representations of stags was much more static and less animated as in the Automaton Stag. They more closely resemble the stag in Ferdinando Tacca's second half 17th century group of Hercules and the Arcadian Stag in the Louvre (inv. OA 5421), which has a similarly energetic and dynamic pose, a long muscular body and long slender legs.
La paire de cerfs en bronze doré ici proposée est très probablement celle qui a fait partie de la vente Christie’s, Londres, le 14 mai 1970, lot 15 (vendue pour 6.000 gns), bien que montée alors sur des bases différentes en marbre vert antique de style Empire. Les bases actuelles sont associées et datent du milieu du XVIIIe siècle. On sait peu de choses sur les modèles initiaux de ces deux cerfs, mais si l'on considère le fait que chacune de leurs bouches ait été percée pour accueillir initialement des rênes et que leurs flancs conservent la trace d'un harnachement, ils ont tout à fait pu auparavant faire partie d'une plus grande composition qui, selon toute probabilité, incluait Diane, la déesse de la chasse.
On peut voir Diane chevauchant un cerf notamment sur de rares automates. L’un d’entre eux en argent doré, émaillé et orné de pierres réalisé par Joachim Freiss vers 1620 est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Si l’on remonte le temps, on trouve également la déesse représentée dans un char tiré par des cerfs sur le cratère attique à figures rouges du Ve siècle avant J.-C. conservé au musée du Louvre à Paris et attribué au Peintre des satyres laineux (inv. CA 3482). La littérature antique fait également référence à Diane chevauchant un char tiré par des cerfs, comme dans les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes, qui parle d'"Artémis [Diane], debout dans son char d'or, s'éloignant avec ses cerfs au pas rapide par-dessus les collines et au loin vers quelque sacrifice richement parfumé".
L'image la plus connue de Diane accompagnée d’un cerf, et peut-être l'inspiration pour le modelage des bronzes ici présentés, est sans conteste la sculpture antique en marbre de la Diane Chasseresse du Louvre dite Diane de Versailles (inv. MA 589), qui représente la déesse tenant un cerf par les bois alors qu'il se dresse sur ses pattes arrière. Le marbre donné par le pape Paul IV à Henri II a été enregistré pour la première fois avec certitude à Fontainebleau en 1586 et est, depuis lors, une importante source d’inspiration.
Compte tenu des proportions et du modelage de l'anatomie des cerfs, il est très probable qu'ils aient été conçus après le milieu du XVIIe siècle. En effet, avant cela les représentations de cerfs étaient beaucoup plus statiques et moins animées à l’instar du cerf automate du Metropolitan Museum. Ils sont davantage proches du cerf du groupe d'Hercule et le cerf arcadien attribué à Ferdinando Tacca (inv. OA 5421), datant de la seconde moitié du XVIIe siècle et conservé au Louvre, à Paris, qui présente une pose tout aussi énergique et dynamique, un long corps musclé ainsi que de longues et fines pattes.
Diana can be seen riding on the back of a stag as in the silver-gilt, enamelled and jewel-mounted Automaton Stag by Joachim Freiss of circa 1620 in the Metropolitan Museum of Art, New York (inv. 17.190.746), or depicted in a chariot drawn by stags as in the 5th century BC Attic red-figure krater in the Louvre, Paris attributed to the Painter of the Woolly Satyrs (inv. CA 3482). References are also made throughout ancient literature of Diana riding on a chariot drawn by stags such as in the Argonautica by Apollonius of Rhodes who refers to 'Artemis (Diana), standing in her golden chariot driving off with her fast-trotting deer over the hills and far away to some rich-scented sacrifice.'
Unquestionably the most well-known image of Diana with a stag, and possibly the inspiration for the modelling of the present bronzes is the antique marble sculpture of the Diane Chasseresse in the Louvre, Paris (inv. MA 589), that depicts the goddess holding a stag by the antlers as it rears on its hind legs. The marble was first recorded with certainty in Fontainebleau in 1586 and it has since been the inspiration for painted and sculpted images of the subject ever since.
Taking into consideration the proportions and modelling of the anatomy of the present stags, it is very likely that they were conceived sometime after the mid-17th century prior to which the representations of stags was much more static and less animated as in the Automaton Stag. They more closely resemble the stag in Ferdinando Tacca's second half 17th century group of Hercules and the Arcadian Stag in the Louvre (inv. OA 5421), which has a similarly energetic and dynamic pose, a long muscular body and long slender legs.
La paire de cerfs en bronze doré ici proposée est très probablement celle qui a fait partie de la vente Christie’s, Londres, le 14 mai 1970, lot 15 (vendue pour 6.000 gns), bien que montée alors sur des bases différentes en marbre vert antique de style Empire. Les bases actuelles sont associées et datent du milieu du XVIIIe siècle. On sait peu de choses sur les modèles initiaux de ces deux cerfs, mais si l'on considère le fait que chacune de leurs bouches ait été percée pour accueillir initialement des rênes et que leurs flancs conservent la trace d'un harnachement, ils ont tout à fait pu auparavant faire partie d'une plus grande composition qui, selon toute probabilité, incluait Diane, la déesse de la chasse.
On peut voir Diane chevauchant un cerf notamment sur de rares automates. L’un d’entre eux en argent doré, émaillé et orné de pierres réalisé par Joachim Freiss vers 1620 est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Si l’on remonte le temps, on trouve également la déesse représentée dans un char tiré par des cerfs sur le cratère attique à figures rouges du Ve siècle avant J.-C. conservé au musée du Louvre à Paris et attribué au Peintre des satyres laineux (inv. CA 3482). La littérature antique fait également référence à Diane chevauchant un char tiré par des cerfs, comme dans les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes, qui parle d'"Artémis [Diane], debout dans son char d'or, s'éloignant avec ses cerfs au pas rapide par-dessus les collines et au loin vers quelque sacrifice richement parfumé".
L'image la plus connue de Diane accompagnée d’un cerf, et peut-être l'inspiration pour le modelage des bronzes ici présentés, est sans conteste la sculpture antique en marbre de la Diane Chasseresse du Louvre dite Diane de Versailles (inv. MA 589), qui représente la déesse tenant un cerf par les bois alors qu'il se dresse sur ses pattes arrière. Le marbre donné par le pape Paul IV à Henri II a été enregistré pour la première fois avec certitude à Fontainebleau en 1586 et est, depuis lors, une importante source d’inspiration.
Compte tenu des proportions et du modelage de l'anatomie des cerfs, il est très probable qu'ils aient été conçus après le milieu du XVIIe siècle. En effet, avant cela les représentations de cerfs étaient beaucoup plus statiques et moins animées à l’instar du cerf automate du Metropolitan Museum. Ils sont davantage proches du cerf du groupe d'Hercule et le cerf arcadien attribué à Ferdinando Tacca (inv. OA 5421), datant de la seconde moitié du XVIIe siècle et conservé au Louvre, à Paris, qui présente une pose tout aussi énergique et dynamique, un long corps musclé ainsi que de longues et fines pattes.