Rebecca Warren (née en 1965)
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Fascia V

細節
Rebecca Warren (née en 1965)
Fascia V
bronze sur socle de l'artiste
199 x 37.5 x 52 cm.
Réalisée en 2012, cette œuvre est le numéro six d'une édition de six exemplaires et deux épreuves d'artiste.

bronze on artist's plinth
78 3⁄8 x 14 ¾ x 20 7⁄8 in.
Executed in 2012, this work is number six from an edition of six and two artist's proofs.
來源
Galerie Max Hetzler, Berlin
Acquis auprès de celle-ci en 2013
展覽
Londres, Skarstedt Gallery, From Figuration, février-avril 2013.
Vienne, Winter Palace & 21er Haus des Belvedere, Love Story, Anne & Wolfgang Titze Collection, juin-octobre 2014 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 309; une vue de l'exposition 368).

榮譽呈獻

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

拍品專文

Fascia V (2012) est une sculpture de Rebecca Warren, modelée à la main en argile, puis coulée en bronze et posée sur un socle rose pâle. Cette imposante figure incarne la fascination de la lauréate du prix Turner 2006 pour la relation entre l’anatomie fonctionnelle (principalement féminine) et les aléas biologiques. S’inspirant de la sculpture traditionnelle et de la culture pop, l’artiste s’approprie différentes influences allant de l’Antiquité classique au modernisme, en passant par les dessins animés. Ainsi, nombre de ses sculptures – souvent comprimées et chiffonnées – ressemblent à des chimères : elles sont à la fois monstrueuses et fascinantes.

Dans Fascia V, Warren imite les formes féminines voluptueuses, mais celles-ci semblent avoir été déformées et gonflées de manière exagérée. Si la densité de la matière de cette sculpture fait écho à certaines œuvres d’Alberto Giacometti, son allure générale a davantage à voir avec les silhouettes de femmes généreuses du caricaturiste américain R. Crumb, tandis que ses formes empilées en équilibre rappellent le modernisme épuré de Constantin Brâncuși. Le bronze patiné fait référence, non sans humour, à une carapace impénétrable, mais aussi aux canons de l’art officiel classique. Souvent qualifiées par Warren de « totems », les formes de ses sculptures évoquent également les idoles ou les artefacts découverts sur des sites archéologiques, invoquant ainsi la philosophie animiste qui valorise le lien fort entre la terre et le corps humain.

« Je pense que chaque chose nouvelle que l’on fait reconnaît et ignore en même temps ce qui l’a précédée. J’essaie toujours de produire une chose qui se suffit à elle-même ». - Rebecca Warren


Fascia V (2012) is a sculpture by Rebecca Warren, hand-modelled in clay, then cast in bronze and set on a pale pink plinth. It is an imposing figure embodying the 2006 Turner Prize-nominee’s fascination with the relation between (mainly female) functional anatomy and biological improbability. Drawing on traditions of sculptural and pop culture history encompassing classical antiquity, Modernism, animation, and cartoons, many of her sculptures—visibly prodded and squeezed into being —are chimera-like: at once monstrous and ravishing.

Fascia V is similarly pulled and inflated into an outlandish and voluptuous arrangement (and misplacement) of female characteristics. While its densely tactile surface shows affinities with the work of Alberto Giacometti, its physique has much in common with the exaggerated women drawn by American cartoonist R. Crumb, and its balanced, piled up shapes recall the sleek Modernism of Constantin Brâncuși. The patinated bronze also simultaneously evokes, with some humour, something both impenetrably carapace-like and quasi-official. Often described by Warren as totems, such forms also resemble idols or artefacts found in archaeological sites across the world, invoking an animist connection between the human body and the earth.

“I think every new thing you make simultaneously acknowledges and ignores what came before. I am always trying to make something that is whole in itself.” - Rebecca Warren

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