Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929)
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Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929)

Portrait de Gustave le Rouge, à l'eau-forte de Gauguin, 'Mallarmé au corbeau'.

細節
Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929)
Portrait de Gustave le Rouge, à l'eau-forte de Gauguin, 'Mallarmé au corbeau'.
signé, daté et inscrit ‘souvenir d’amitiés au poète Gustave Le Rouge G De Monfreid Fév. 96.’ (en haut à droite)
huile sur papier marouflé sur toile
48.5 x 65 cm.
Peint en février 1896

signed, dated and inscribed ‘souvenir d’amitiés au poète Gustave Le Rouge G De Monfreid Fév. 96.’ (upper right)
oil on paper laid down on canvas
19 1⁄8 x 25 5⁄8 in.
Painted in February 1896
來源
Gustave Le Rouge, Paris (don de l'artiste).
Gustave Fayet, Paris (acquis auprès de celui-ci par l'intermédiaire de l'artiste en 1900).
Collection Joly-Segalen, Paris; vente, Mes Laurin, Guilloux, Buffetaud et Tailleur, Paris, 29 juin 1994, lot 49.
Sam Josefowitz, Pully (acquis au cours de cette vente).
Puis par descendance aux propriétaires actuels.
出版
'George-Daniel de Monfreid', in La Revue Conflent, No. 165, mai-juin 1990, no. 38.
M. et L. Latham, Georges Daniel de Monfreid, Artiste et confident de Gauguin, Paris, 2016, p. 97 (illustré en couleurs).
展覽
Paris, Palais des Arts Libéraux, 12ème Exposition, Salon des Indépendants, 1896, p. 27, no. 260.
Paris, Galerie Charpentier, Exposition Georges-Daniel de Monfreid et son ami Paul Gauguin, octobre 1938, p. 14, no. 38 (titré 'Portrait d’homme').
Alençon, Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon et Narbonne, Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne, Georges-Daniel de Monfreid, Le confident de Gauguin, juin 2003-janvier 2004, p. 50-52, no. 20 et p. 142, no. 63 (illustré en couleurs, p. 50-51 et p. 142; détail illustré en couleurs en couverture).
更多詳情
« […] Je suis vraiment confus de votre munificence […] Non seulement vous transmettez - en dépit de tant de prose faiblarde et de vers médiocres - mon effigie aux lointaines postérités, mais encore vous me comblez de pécunes. Je voudrais avoir l'éloquence lyrique de feu le père Verlaine, ou les vocables truculents de Jean Moréas pour chanter sur le mode majeur mon enthousiasme et ma reconnaissance…».
Gustave Le Rouge à George-Daniel de Monfreid

“[…] I am truly ashamed of your munificence […] Not only are you passing on - in spite of so much weak prose and mediocre verse - my effigy to distant posterity, but you are also showering me with money. I wish I had the lyrical eloquence of the late father Verlaine, or Jean Moréas’ truculent terms, to sing my enthusiasm and my gratitude in the major mode…”.
Gustave Le Rouge to George-Daniel de Monfreid

« Parmi les nombreux nombreux amis de George-Daniel de Monfreid, Gustave Le Rouge [1867-1938] figure en bonne place dans le cercle parisien des écrivains fréquentés à cette époque. Si ses œuvres n'ont pas obtenu la postérité, on lui doit des détails quotidiens concernant Verlaine, son ami et non moins célèbre poète, décédé peu avant la mise en œuvre de ce portrait.
En 1896, l'agenda journalier de George-Daniel de Monfreid nous renseigne en particulier sur l'organisation de son travail. C'est le 13 janvier 1896 qu'il commence l'étude de ce portrait: «L'après-midi commence à dessiner un peu d'après la tête de Le Rouge qui vient nous voir […]» 27 janvier-29 janvier: les séances de pose se poursuivent avec irrégularité jusqu'au 13 février où «l'après-midi Le Rouge arrive à point pour achever son portrait. Le Rouge reste à dîner avec nous». Et le 22 février, la touche finale est donnée: «Acheté en revenant des branches de mimosa pour achever le portrait de Le Rouge. L'après-midi visite de Le Rouge. Fini le portrait, puis sorti un peu avec Annette…»
George-Daniel de Monfreid choisit une composition très sobre. Il coupe Gustave Le Rouge aux épaules en l'asseyant dans un fauteuil à haut dossier […] et le plonge dans la lecture d'un ouvrage. Il installe en parallèle au visage baissé, la gravure de Gauguin représentant Mallarmé. C'est la première fois que George-Daniel de Monfreid cite son ami Paul Gauguin dans une toile, procédé souvent repris par la suite […].
Toujours attaché au côté décoratif, il place au premier plan un vase chinois au mimosa équilibrant la composition. Vase en porcelaine blanche et motif bleu que George-Daniel de Monfreid reprend dans plusieurs natures mortes aux bouquets de roses dont l'une dédicacée à Victor et Yvonne Segalen[…]. Le fond rouge, repris dans le tapis de table au premier plan crée une atmosphère feutrée au sein de laquelle Gustave Le Rouge et Mallarmé se détachent avec la même acuité accentuée par une partie restreinte de blancs crème, bruns et noirs.
George-Daniel de Monfreid donne le portrait à son ami Gustave Le Rouge mais ce dernier, à court d'argent, le cède à Gustave Fayet […] quatre ans plus tard pour 150 francs grâce à l'entremise de l'artiste.
George-Daniel de Monfreid, Le confident de Gauguin, cat. exp., Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon, Alençon et Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne, Narbonne, 2003-2004, p. 50-52.

"Among George-Daniel de Monfreid's many friends, Gustave Le Rouge figured prominently in the Parisian circle of writers at the time. Although his works are not well-known, he is more famous for the daily details he wrote about Paul Verlaine, his friend and no less renowned poet, who died shortly before this portrait was painted.
In 1896, George-Daniel de Monfreid's diary tells us in particular how he organised his work. He began work on the portrait on 13 January 1896: "In the afternoon began to draw a little from the head of Le Rouge who came to see us […]" 27 January-29 January: the posing sessions continued irregularly until 13 February when " in the afternoon Le Rouge arrived just in time to finish his portrait. Le Rouge stayed for dinner with us". And on 22 February, the final touch was given: "Bought some mimosa branches on the way back to finish Le Rouge's portrait. Visited Le Rouge in the afternoon. Finished the portrait, then went out for a while with Annette…".
George-Daniel de Monfreid chose a very sober composition. He cut Gustave Le Rouge off at the shoulders by sitting him in a high-backed armchair […] and plunged him into reading a book. He placed Gauguin's engraving of Mallarmé alongside the lowered face. This was the first time that George-Daniel de Monfreid had quoted his friend Paul Gauguin in a painting, a process that was often repeated in later years […].
Still attached to the decorative aspect, he placed a Chinese vase with a mimosa in the foreground to balance the composition. This was a white porcelain vase with a blue motif that George-Daniel de Monfreid used in several still-lives with bouquets of roses, including one dedicated to Victor and Yvonne Segalen […]. The red background, repeated in the tablecloth in the foreground, creates a hushed atmosphere in which Gustave Le Rouge and Mallarmé stand out with the same acuity, accentuated by a limited use of cream, brown and black whites.
George-Daniel de Monfreid gave the portrait to his friend Gustave Le Rouge, but the latter, short of money, sold it to Gustave Fayet […] four years later for 150 francs through the artist's intermediary.

George-Daniel de Monfreid, Le confident de Gauguin, cat. exp., Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon, Alençon et Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne, Narbonne, 2003-2004, p. 50-52.


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