Natalia Goncharova (1881-1962)
Natalia Goncharova (1881-1962)

Magnolias

Details
Natalia Goncharova (1881-1962)
Magnolias
signé des initiales "N.G." (en bas à gauche)
huile sur carton
80,6 x 57,1 cm. (31 ¾ x 22 ½ in.)
circa 1924
Provenance
Galleria del levante, Milan, inv. 637 (étiquette au dos).
Collection particulière, France (dans les années 1970).
Marcela Botnar, Paris (par succession).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
Catalogue d'exposition, Goncharova Larionov, Paris, 1963, listé sous le no. 42, illustré sous le no. 38.
Exhibited
Pairs, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Goncharova Larionov, septembre-novembre 1963, no.42.

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Adélaïde Quéau
Adélaïde Quéau

Lot Essay

Installée à Paris à partir de 1918, Natalia Goncharova a su intégrer les axes de recherches entrepris durant sa période russe (cubo-futurisme, rayonnisme) tout en développant un vocabulaire des formes en accord avec les influences parisiennes de son temps.
A l’occasion de l’exposition du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1963 où figurait cette œuvre présentée sous le numéro 42, Marie-Claude Dane écrivait dans le catalogue d’exposition « la grandeur et la beauté des œuvres doit suffire ».
Après avoir successivement exploré les décors pour les Ballets Russes, le développement du rayonnisme et la série des Espagnoles, Goncharova se focalise sur le thème des magnolias, préfigurant la série consacrée à ce sujet exposée en 1939 rue Jacques Callot. Le thème floral fut largement représenté au sein de l’œuvre de l’artiste, débutant en 1907 avec son Autoportrait aux lilas (conservé à la Galerie Tretyakov, Moscou) et repris jusqu’à sa disparition en 1962. Ce thème lui a permis de mettre en avant son talent pour le rendu des textures, la douceur des pétales contrastant avec l’aspect solide du fond et du feuillage structurés par l’influence du cubo-futurisme de ses jeunes années.
Un parallèle peut être dressé avec Magnolias (Christie’s Londres, 25 novembre 2013, lot 47, vendu 218.500£). Ayant appartenu à Raymond Cogniat, proche de l’artiste et éminent critique, cette œuvre peut être rapprochée du présent lot tant par sa thématique, son architecture, les jeux de transparence du vase ainsi que les contrastes dans le rendu des textures.
La présente composition conserve quelques secrets non encore élucidés : sont inclus dans le fond des motifs géométriques simples (une étoile à cinq branches au centre à gauche, un triangle en haut à droite) sans qu’il soit possible d’interpréter ces signes en référence à une représentation de thèmes religieux ou mystiques. Peut-être, à travers la représentation de magnolias utilisés comme métaphore de la renaissance, est-il possible de percevoir une ouverture vers un mysticisme plus profond.

Once settled in Paris in 1918, Natalia Goncharova made use of the research she had undertaken during her Russian period (cubism/futurism, rayonnism) while developing a vocabulary of forms adapted to the Parisian influences of her day.

At the time of the exhibition at the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris in 1963 where this work was hung under the number 42, Marie-Claude Dane wrote in the exhibition catalogue “the greatness and beauty of the works must suffice”.

Having successively designed scenery for the Ballets Russes, followed the development of rayonnism and produced her series of Spanish women, Goncharova concentrated on magnolias, prefiguring the series devoted to that subject and exhibited in Rue Jacques Callot in 1939. Floral subjects were widely represented in Goncharova’s work, starting in 1907 with her Autoportrait aux lilas [Self portrait with lilacs] (in the collection of the Tretyakov Gallery, Moscow) and reiterated until her death in 1962. The subject enabled her to display her talent for rendering textures, the softness of the petals contrasting with the solid appearance of the background and the foliage, constructed under the cubist/futurist influence of her youth.

A parallel can be drawn with Magnolias (Christie’s London, 25th November 2013, lot 47, sold for £218,500). That work, previously in the possession of Raymond Cogniat, an eminent critic and close friend of the artist, is not unlike the present lot because of its subject, its architecture, the transparency of the vase and the contrasts in the rendering of the textures.

The present composition still holds some as yet unexplained secrets: simple geometrical motifs appear in the background (a five-pointed star in the middle on the left, a triangle at the top on the right) which cannot be interpreted as a representation of religious or mystical themes. Perhaps, through the representation of magnolias used as a metaphor for rebirth, a doorway to a deeper mysticism can be perceived.


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