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Details
SCHLUMBERGER, Jean (1877-1968). Le Rôle de la Nouvelle Revue française. Manuscrit autographe. Février 1964.
9 feuillets in-8 (269 x 210 mm), recto seul. Encre bleue sur papier.
"L'OBJET DE CETTE CROISADE [:] PRENDRE LA DÉFENSE DE CETTE CHOSE QU'AUJOURD'HUI ON DÉCLARE PÉRIMÉE MAIS QUI TRAVERSE LES SIÈCLES DEPUIS AVANT LES TEMPS D'HOMÈRE: LA LITTÉRATURE."
Texte apparemment écrit pour une émission télévisée du 16 février 1964, et dans lequel Schlumberger retrace les débuts de la revue La Nouvelle Revue française, puis la fondation d'une maison d'édition et du théâtre du Vieux-Colombier. Il y évoque Jacques Copeau, Paul Claudel, Paul Valéry et en particulier André Gide: "un inoubliable exemple de simplicité et de dévouement à la tâche commune".
La revue fut fondée en 1909 autour de quelques écrivains. "Nous étions très différents les uns des autres [...]. Chacun de nous avait la possibilité de s'exprimer dans des articles, à droite ou à gauche; mais c'étaient des manifestations sporadiques, sans efficacité. Nos voix se perdaient dans le vide. Le jour est venu où nous avons compris qu'elles n'auraient de retentissement que groupées, renforcées les unes par les autres"... "Comment, pensait le grand public, est-ce que nous supportions, nous qui semblions doués de bon sens, de frayer avec des auteurs qui écrivaient en charabia comme ce Péguy, ce Claudel, ce St John Perse? Ce fut précisément l'oeuvre de la NRF que de créer un espace libre où cette littérature nouvelle (il faudrait dire la littérature tout court) a pu s'éployer". TRÈS INTÉRESSANT DOCUMENT.
9 feuillets in-8 (269 x 210 mm), recto seul. Encre bleue sur papier.
"L'OBJET DE CETTE CROISADE [:] PRENDRE LA DÉFENSE DE CETTE CHOSE QU'AUJOURD'HUI ON DÉCLARE PÉRIMÉE MAIS QUI TRAVERSE LES SIÈCLES DEPUIS AVANT LES TEMPS D'HOMÈRE: LA LITTÉRATURE."
Texte apparemment écrit pour une émission télévisée du 16 février 1964, et dans lequel Schlumberger retrace les débuts de la revue La Nouvelle Revue française, puis la fondation d'une maison d'édition et du théâtre du Vieux-Colombier. Il y évoque Jacques Copeau, Paul Claudel, Paul Valéry et en particulier André Gide: "un inoubliable exemple de simplicité et de dévouement à la tâche commune".
La revue fut fondée en 1909 autour de quelques écrivains. "Nous étions très différents les uns des autres [...]. Chacun de nous avait la possibilité de s'exprimer dans des articles, à droite ou à gauche; mais c'étaient des manifestations sporadiques, sans efficacité. Nos voix se perdaient dans le vide. Le jour est venu où nous avons compris qu'elles n'auraient de retentissement que groupées, renforcées les unes par les autres"... "Comment, pensait le grand public, est-ce que nous supportions, nous qui semblions doués de bon sens, de frayer avec des auteurs qui écrivaient en charabia comme ce Péguy, ce Claudel, ce St John Perse? Ce fut précisément l'oeuvre de la NRF que de créer un espace libre où cette littérature nouvelle (il faudrait dire la littérature tout court) a pu s'éployer". TRÈS INTÉRESSANT DOCUMENT.
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