Lot Essay
La scène centrale illustrée sur ce plat relate un épisode de la vie de Moïse tiré de L'Exode. L'histoire rapporte la façon dont Moïse siégeait afin de rendre justice et de régler les différends parmi les Israélites qu'il avait fait sortir d'Egypte. Quand son beau-père Jéthro vint lui rendre visite, ce dernier réalisa ce à quoi Moïse s'occupait et le réprimanda, déclarant que ce travail allait le surmener. A la place, Jéthro lui conseilla de nommer des hommes de confiance à la tête de certains segments de la population, chacun d'entre eux étant en mesure de se prononcer sur les litiges simples survenus au sein des segments leur revenant, afin que Moïse n'ait à traiter que des cas les plus complexes.
La description faite ici est une étude intéressante qui démontre la façon dont une composition originale a été adaptée - dans le cas présent de manière pas tout à fait satisfaisante - afin de s'inscrire dans une nouvelle scène. Cette dernière s'inspire d'une gravure de Parmagianino, Martyre de Saint Pierre et de Saint Paul, dans laquelle l'artiste a remplacé les saints par une figure de femme assise, qui pourrait être la femme de Moïse. Cependant, au lieu de représenter Moïse dans un camp sur le chemin de la Terre Promise, celui-ci est représenté siégeant dans un décor architectural classique élaboré, plus proche de celui de la ville de Rome qui sert de toile de fond dans la scène du Martyre. En outre, l'artiste ne dépeint pas Moïse en figure patriarcale à barbe flottante, mais plutôt en tant que jeune juge romain. Il semblerait que l'artiste ait eu conscience de la confusion pouvant résulter de la jeunesse du personnage, puisque celui-ci s'est senti obligé d'identifier Moïse explicitement, en plaçant une étiquette sous son trône à cet effet.
Le présent plat, attribué à l'un des émailleurs les plus célèbres et prolifiques de Limoges, est l'une des cinq pièces dans cette collection, à porter les armoiries de la famille Chaspoux de Verneuil. A l'instar d'autres familles nobles ou bourgeoises prospères, il semblerait que les Chaspoux de Verneuil, originaires de Touraine et de Bretagne, aient passé commande d'un grand service de Limoges dont les pièces sont désormais dispersées à travers le monde, tant dans des musées que dans des collections privées. L'attribution à Pierre Reymond et à son atelier du plat ici offert se fonde non seulement sur des raisons stylistiques, mais également sur un bougeoir du même service signé des initiales 'PR' et daté de 1577 désormais à la Fondation Abegg de Bern-Riggisberg (Descheemaeker, op. cit., p. 26).
La description faite ici est une étude intéressante qui démontre la façon dont une composition originale a été adaptée - dans le cas présent de manière pas tout à fait satisfaisante - afin de s'inscrire dans une nouvelle scène. Cette dernière s'inspire d'une gravure de Parmagianino, Martyre de Saint Pierre et de Saint Paul, dans laquelle l'artiste a remplacé les saints par une figure de femme assise, qui pourrait être la femme de Moïse. Cependant, au lieu de représenter Moïse dans un camp sur le chemin de la Terre Promise, celui-ci est représenté siégeant dans un décor architectural classique élaboré, plus proche de celui de la ville de Rome qui sert de toile de fond dans la scène du Martyre. En outre, l'artiste ne dépeint pas Moïse en figure patriarcale à barbe flottante, mais plutôt en tant que jeune juge romain. Il semblerait que l'artiste ait eu conscience de la confusion pouvant résulter de la jeunesse du personnage, puisque celui-ci s'est senti obligé d'identifier Moïse explicitement, en plaçant une étiquette sous son trône à cet effet.
Le présent plat, attribué à l'un des émailleurs les plus célèbres et prolifiques de Limoges, est l'une des cinq pièces dans cette collection, à porter les armoiries de la famille Chaspoux de Verneuil. A l'instar d'autres familles nobles ou bourgeoises prospères, il semblerait que les Chaspoux de Verneuil, originaires de Touraine et de Bretagne, aient passé commande d'un grand service de Limoges dont les pièces sont désormais dispersées à travers le monde, tant dans des musées que dans des collections privées. L'attribution à Pierre Reymond et à son atelier du plat ici offert se fonde non seulement sur des raisons stylistiques, mais également sur un bougeoir du même service signé des initiales 'PR' et daté de 1577 désormais à la Fondation Abegg de Bern-Riggisberg (Descheemaeker, op. cit., p. 26).