Robert Mallet-Stevens (1886-1945)
La maison Cavrois de Mallet-Stevens La maison construite par Mallet Stevens de 1929 à 1932 pour l'industriel Paul Cavrois à Croix, dans la banlieue de Lille, intégrait dans un ensemble unique les différentes facettes de l'invention de son concepteur. Étendue sur près de soixante mètres de longueur sur un terrain horizontal, cette demeure particulièrement luxueuse tranche avec la disposition des maisons des années 1920 par la symétrie pondérée des deux ailes flanquant la composition centrale. Celle-ci associe un volume orthogonal et une tourelle de plan circulaire. Les parements de briques évoquent les édifices néerlandais de Dudok. Mais, dans son extension horizontale, la villa démontre aussi l'excellente connaissance qu'avait Mallet-Stevens de l'oeuvre de Frank Lloyd Wright qu'il considérait comme 'grande, riche, logique'. Elle n'a cependant rien de la fluidité intérieure des maisons de la Prairie, si elle en évoque la linéarité. Autour du hall-salon ouvrant par une paroi de verre sur le jardin, les pièces des deux niveaux constituaient, pour chacune d'entre elles, un univers unique tant par le traitement de leurs parois, tendues de marbre vert - la grande salle à manger, évoquant celle du palais Stoclet, ou revêtues d'acajou - le fumoir situé au rez-de-chaussée de la tour, que par le raffinement de leurs éléments mobiliers. Dans une éblouissante séquence, l'ensemble de la chambre des parents était traité en palmier, le boudoir -- équipé d'une 'travailleuse' à transformations en sycomore, et les chambres d'enfants en chêne. Pratiquement aussi grande que la salle à manger, la salle de bains des parents occupait toute l'extrémité de l'étage, et constituait un exemple extrême d'hédonisme luxueux. Détaché de son cadre originel dans les années 1990, ce mobilier exceptionnel demeure le témoignage le plus éloquent de l'ensemble de la démarche de Mallet-Stevens. The house built by Rob. Mallet-Stevens from 1929 to 1932 in the Lille suburb of Croix for the industrialist Paul Cavrois assembled in a harmonious whole all the creative skills of its designer. Extending horizontally for almost sixty meters, this extremely luxurious residence breaks with the layout of the houses built in the 1920s as two nearly symmetrical wings flank the central motive combining a rectilinear volume with a cylindrical turret. The brick facing seems to reference the Dutch buildings of Dudok. Its horizontal extension, the villa also reveals the excellent knowledge Mallet-Stevens had of the work of Frank Lloyd Wright, that he considered as 'great, rich, logic'. The house lacks however the internal fluidity of the Prairie houses, while echoing their linearity. Around the hall/living-room opening onto the garden through a glass wall, each one of the rooms located on the two main floors created a unique environment, thanks to the refinement of their furniture and the texture of their walls: the great dining-room alluding to the Palais Stoclet's one was covered in green marble, the smoking-room on the ground floor is clad in mahogany. In a brilliant sequence of materials, the furniture of the parents' bedroom was made of palmwood, the boudoir -- with its amazing transformable dressing table -- in sycamore, and the children's rooms in oak. Almost as vast as the dining-room, the parents' bathroom filled the entire end of the upper floor and offered an elaborate case of luxurious hedonism. Stripped from its original architectural frame in the 1990s, the exceptional furniture of the house remains probably the most eloquent testimony of Mallet-Stevens design approach.
Robert Mallet-Stevens (1886-1945)

COIFFEUSE, 1929-1932

Details
Robert Mallet-Stevens (1886-1945)
Coiffeuse, 1929-1932
En placage de sycomore et aluminium, le plateau rectangulaire, sommé d'un miroir carré, ouvrant en ceinture par un tiroir et flanqué de deux tablettes en L se prolongeant dans les deux pieds arrière, les deux pieds avant dessinant un U, enchâssant chacun un caisson rectangulaire, les boutons de tirage carrés
Hauteur : 110 cm. (43¼ in.) ; Largeur : 113 cm. (44½ in.) ; Profondeur : 50 cm. (19 5/8 in.)
Provenance
M. Paul Cavrois, commanditaire d'origine pour l'aménagement de sa villa en 1929, Croix, Nord-Pas-de-Calais ;
Vente Sotheby's, Monaco, Arts Décoratifs du XXème siècle, 5 avril 1987, lot 275 ;
Collection privée, France ;
Galerie l'Arc en Seine, Paris ;
Galerie Karsten Greve, Paris ;
Vente Camard & Associés, Paris, Arts Décoratifs du XXème siècle , 17 juin 2003, lot 111.
Literature
André Salomon, Maison de M. C. à Croix dans L'Architecture d'Aujourd'hui, n. 8, novembre 1932, Paris, p. 13, pour une vue in situ dans le boudoir de Madame, Villa Cavrois ;
Robert Mallet-Stevens, Une demeure 1934, éditions Architecture d'Aujourd'hui, Boulogne, 1934, p. 43 pour la photographie sus-citée ;
Robert Mallet-Stevens, l'oeuvre complète, catalogue d'exposition, Centre Georges Pompidou, 27 avril-29 août 2005, Paris, p. 160 et p. 161 pour la photographie sus-citée.
Exhibited
Robert Mallet-Stevens, Centre Georges Pompidou, Paris, 29 avril-29 août 2005.
Further Details
A sycamore and aluminium dressing table, fitted with drawers and compartments, the mirror within chromed steel frame, by Robert Mallet-Stevens, for the Villa Cavrois, 1929-1932

The central drawer does not feature in contemporary illustrations, and was added prior to the first appearance of this piece on the market, in 1987.

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Lot Essay

Le tiroir central n'apparaît pas sur les photos d'époque mais faisait déjà partie du meuble lors de la première apparition sur le marché en 1987.

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