PAIRE DE SPHINGES EN TERRE CUITE
PAIRE DE SPHINGES EN TERRE CUITE

FRANCE, VERS 1780

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PAIRE DE SPHINGES EN TERRE CUITE
FRANCE, VERS 1780
A têtes de femmes; surmontées d'un amour portant une guirlande de roses; reposant sur une base rectangulaire entièrement sculptée et une base en bois peint à l'imitation du marbre
Hauteur: 39 cm. (15½ in.); Longueur: 31 cm. (12¼ in.) (2)
Literature
BIBLIOGRAPHIE:
F. Souchal, French sculptors of the 17th and 18th centuries, the reign of Louis XIV, Vol. II, Editions Cassirer, 1981, pp. 112-113, fig. 37.
J. Hall, Dictionary of Subjects and Symbols in Art, John Murray Paperbacks, Londres, 1996, p. 288.
Musée de Noyonnais, F. de la Moureyre, G. Bresc-Bautier, Jacques Sarazin, Sculpteur du Roi 1592-1660, 5 juin - 14 août 1992, pp. 65-67, fig. 59-60.
Further Details
'A PAIR OF TERRACOTTA FIGURES REPRESENTING FEMALE SPHINX, FRENCH, CIRCA 1780'

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Clémentine Robert
Clémentine Robert

Lot Essay

Le sphinx modèle privilégié de la mythologie Egyptienne et Grecque est ici synthétisé par un corps de lion et un buste de femme. C'est principalement aux XVIIème et XVIIIème siècles en France que les artistes s'inspirent de cet animal mythique et le personnalisent en sculptant des visages humains de Dames de Cour telles que Madame De Pompadour, Madame Du Barry, Marie Antoinette ou bien encore Madame de Polignac. La représentation de sphinges devient un élément régulier de la sculpture décorative d'intérieur, mais surtout d'extérieur pour les jardins des palais et châteaux.
L'ajout d'un amour chevauchant le corps de l'animal est probablement une composition de Jacques Sarazin (1592-1660) qu'il avait créée pour la réalisation du groupe du Centaure avec l'amour oeuvre réalisée en 1648 pour la grotte de Montmorency.
Le sculpteur ayant réalisé la paire ici présente s'est probablement inspiré de l'oeuvre de plusieurs sculpteurs et architectes. Nous pouvons d'ailleurs rapprocher la paire présentée ici à l'une des oeuvres les plus populaires de Versailles 'Sphinx et Amour' réalisée vers 1667-1669 par Louis Lerambert et Jacques Houzeau d'aprs un modèle de Sarazin. (F. de La Moureyre, G. Bresc-Bautier, op. cit., pp. 66-7). En 1703, Jean Hardy (1653-1737), en collaboration avec Nicolas Coustou (1658-1733) et François Lespingola (1644-1705), réalisa aussi huit sphinges pour la terrasse du Pavillon Royal Marly. Cependant grâce aux dessins conservés, l'on remarque que ces sphinges ont la même pose que pour la paire ici présente, le corps de lion couché et la tête de la femme se tenant droite. Notre paire se distingue toutefois par un croisement élégant des pattes-avants. Jacques-Franois Blondel (1705-1774), célébre architecte a agrémenté les terrasses de Versailles de sphinges surmontées d'amours à guirlande de fleurs. Nous avons connaissance des dessins de ces éléments décoratifs grâce à une gravure datée de 1757 de Charpentier représentant un sphinx surmonté d'un amour.

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