THOMAS SCHÜTTE (NÉ EN 1954)
COLLECTION SÉBASTIEN ET NANCY DE LA SELLE
THOMAS SCHÜTTE (NÉ EN 1954)

Kleine Geist

Details
THOMAS SCHÜTTE (NÉ EN 1954)
Kleine Geist
aluminium
47 x 31 x 26 cm. (18½ x 12¼ x 10¼ in.)
Réalisée en 1995, cette oeuvre est unique.
Provenance
Galerie Nelson, Paris
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en 1996
Further Details
'KLEINE GEIST'; ALUMINUM.

Lot Essay

Réalisé en 1995, Kleine Geist est un exemple unique et révélateur de la série des Geister de Thomas Shütte. Fantomatique, fluide et fantastique, le lutin en aluminium exprime sa personnalité individuelle et sa présence physique dans une attitude très souple et une forme moulée avec soin. Par sa maîtrise de l'échelle et du matériau, Schütte apporte à l'oeuvre une intelligence indéniable et un attrait esthétique que souligne le poli hypnotique de ses surfaces. Jambes écartées et bras en l'air comme s'ils balançaient d'un côté et de l'autre, la sculpture arrive à évoquer par sa forme pleine et permanente, la fugacité et le mouvement constant du corps. L'oeuvre fait partie d'un groupe de Kleine Geist réalisé cette même année et qui fut présenté à la Oldenburger Kunstverein en 1995. L'ensemble forme un groupe imaginaire insolite dont les personnages interagissent d'une façon curieusement amusante et humaine. Le succès de ces Kleine Geist a inspiré à l'artiste ses Grosse Geister qu'il a réalisés entre 1995 et 2004, et qui figurent aujourd'hui dans les collections de grands musées comme le Centre Pompidou, le Museum of Modern Art de Chicago et le Kunstmuseum de Wolfsburg.

Représentatif du goût de Schütte pour l'expérimentation et de son plaisir à manipuler la matière si présent dans toute son oeuvre, Kleine Geist révèle une tactilité palpable qui est le résultant de sa création intuitive. L'oeuvre a été construite à partir de longs fils de cire entremêlés formant des spirales, avant d'être immergée dans de la cire liquide puis fondue en aluminium finition miroir. Cette forme spécifique qui résulte de ce processus, Schütte la décrit comme le fruit immédiat de l'interaction avec la matière. 'Je préfère parler avec mes mains et par l'intermédiaire des formes et laisser ces personnages vivre leur propre vie et raconter leur propre histoire. Pour moi, il est important d'éviter certaines positions fixes, d'être trop classique ou trop prévisible... J'espère toujours qu'à la fin l'oeuvre acquerra sa propre présence physique. Faire que les oeuvres mènent à des questions essentielles est important.' (T. Schütte, cité in Thomas Schütte, Londres, 1998, p. 22).


Made in 1995, Kleine Geist is an entirely unique example of Thomas Schütte's definitive series of Geister works. Ghostly, fluid and fantastical, the spritely aluminium figure expresses an individual personality and human physicality through its supple pose and carefully moulded form. Schütte's masterful manipulation of scale and of material lends the work an undeniable wit and aesthetic appeal that is only accentuated by its mesmerizing polished surfaces. Legs astride and arms held aloft as if swinging from side to side, it succeeds in evoking, in the very solid and permanent form of sculpture, impermanence and the constant motion of the body. Part of a community of Kleine Geist's made that year, when displayed together as they were in Oldenburger Kunstverein in 1995, form an eccentric, imaginary group that interact with each other in curiously humorous and human way. The success of these Kleine Geist's were the inspiration for his widely exhibited Grosse Geister works, made between 1995 and 2004, now included in major museum collections, such as the Centre Pompidou, the Museum of Modern Art Chicago and the Kunstmuseum Wolfsburg.

Exemplary of the thread of experimentation and delight in materials that runs through Schütte's work, there is a palpable tactility to Kleine Geist that is a result of its intuitive inception. The work was constructed from long strands of wax twisted together in the form of spirals, before being immersed in a liquid wax and cast in mirror-finished aluminium. Its unique form was directly invoked during their creation, which Schütte describes almost as a life giving process, born of his interaction with the material in the moment. 'I would rather talk with my hands and through forms and let these creatures live their own lives and tell their own stories. Avoiding certain fixed positions is important to me, avoiding being too classical or too predictable. I always hope that in the end the work will be physically present. That the works lead to essential questions is important.' (T. Schütte, quoted in Thomas Schütte, London 1998, p. 22).

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