Lot Essay
Marguerite Arp (†) a confirmé l’authenticité de cette œuvre le 27 novembre 1967.
Cinquante ans d’amitié liaient Jean Arp à Marcel Janco, artiste et architecte juif d’origine roumaine. Leur rencontre remonte à 1916 lorsque le Cabaret Voltaire à Zurich ouvre ses portes et que le mouvement Dada voit le jour. Lors de la soirée d’inauguration du cabaret, la salle est bondée, le récital de Rachmaninov et de Saint-Saëns raisonne entre les murs bleus. Jean Arp voit ses amis Tristan Tzara, Emmy Hennings et Richard Huelsenbeck s’enivrer tandis qu’un homme, Janco, «joue d’un violon invisible avec coups d’archets et raclements» (J. Arp cité in R. Goldberg, La Performance. Du futurisme à nos jours, Londres, 2001, p. 59).
Les liens qui vont se créer entre eux ne seront pas seulement amicaux mais aussi artistiques. «Janco peint concret / avec un chapeau abstrait / Janco peint abstrait / avec un chapeau concret» (J. Arp, Marcel Janco, catalogue d’exposition, Galerie Denise René, Paris, 1963). Inspirés par une nouvelle forme de pensée dans l’art moderne, l’esthétique constructiviste, les deux artistes développent une sensibilité commune pour une société nouvelle.
Gur capte les formes organiques de la vie avec une pureté et une simplicité propres au travail d’Arp sur le hasard et la spontanéité de la main. «L’art doit pousser de nous, comme l’ongle de la chair disait Arp» (M. Janco, Pour Jean Arp, Hommage de Janco à Arp à Ein Hod, le 20 septembre 1966). La présente épreuve, unique fonte de ce sujet réalisée du vivant de l’artiste, fut offerte quelques mois avant sa disparition par Arp à Janco, qui la conserva précieusement jusqu’à la fin de sa vie.
Jean Arp and the Romanian born, Jewish artist and architect Marcel Janco were friends for fifty years. They met in 1916 when the Cabaret Voltaire first opened in Zurich in the very early days of the Dada movement. On the opening night of the cabaret, the room was packed, the Rachmaninov and Saint-Saëns recitals resonating off the blue walls. Jean Arp watched his friends, Tristan Tzara, Emmy Hennings and Richard Huelsenbeck getting merry while a man, Janco, “played an invisible violin and bowed down to the floor” (J. Arp quoted in R. Goldberg, La Performance. Du futurisme à nos jours, London, 2001, p. 59).
What grew between them were not only the bonds of friendship, but artistic bonds too. “Janco paints concrete / with an abstract hat / Janco paints abstract / with a concrete hat” (J. Arp, Marcel Janco, exhibition catalogue, Galerie Denise René, Paris, 1963). Inspired by a new form of thought in modern art, the aesthetic of constructivism, the two artists developed a shared sensibility for a new society.
Gur captures the organic forms of life with a purity and simplicity characteristic of Arp’s work on chance and the spontaneity of the hand. “Art should grow from ourselves, like a fingernail of flesh he said” (M. Janco, Pour Jean Arp, Tribute by Janco to Arp at Ein Hod, 20 September 1966). The present sculpture, which is the only lifetime cast from the edition, was gifted by Arp a few months before his death to Janco, who treasured it until his death.
Cinquante ans d’amitié liaient Jean Arp à Marcel Janco, artiste et architecte juif d’origine roumaine. Leur rencontre remonte à 1916 lorsque le Cabaret Voltaire à Zurich ouvre ses portes et que le mouvement Dada voit le jour. Lors de la soirée d’inauguration du cabaret, la salle est bondée, le récital de Rachmaninov et de Saint-Saëns raisonne entre les murs bleus. Jean Arp voit ses amis Tristan Tzara, Emmy Hennings et Richard Huelsenbeck s’enivrer tandis qu’un homme, Janco, «joue d’un violon invisible avec coups d’archets et raclements» (J. Arp cité in R. Goldberg, La Performance. Du futurisme à nos jours, Londres, 2001, p. 59).
Les liens qui vont se créer entre eux ne seront pas seulement amicaux mais aussi artistiques. «Janco peint concret / avec un chapeau abstrait / Janco peint abstrait / avec un chapeau concret» (J. Arp, Marcel Janco, catalogue d’exposition, Galerie Denise René, Paris, 1963). Inspirés par une nouvelle forme de pensée dans l’art moderne, l’esthétique constructiviste, les deux artistes développent une sensibilité commune pour une société nouvelle.
Gur capte les formes organiques de la vie avec une pureté et une simplicité propres au travail d’Arp sur le hasard et la spontanéité de la main. «L’art doit pousser de nous, comme l’ongle de la chair disait Arp» (M. Janco, Pour Jean Arp, Hommage de Janco à Arp à Ein Hod, le 20 septembre 1966). La présente épreuve, unique fonte de ce sujet réalisée du vivant de l’artiste, fut offerte quelques mois avant sa disparition par Arp à Janco, qui la conserva précieusement jusqu’à la fin de sa vie.
Jean Arp and the Romanian born, Jewish artist and architect Marcel Janco were friends for fifty years. They met in 1916 when the Cabaret Voltaire first opened in Zurich in the very early days of the Dada movement. On the opening night of the cabaret, the room was packed, the Rachmaninov and Saint-Saëns recitals resonating off the blue walls. Jean Arp watched his friends, Tristan Tzara, Emmy Hennings and Richard Huelsenbeck getting merry while a man, Janco, “played an invisible violin and bowed down to the floor” (J. Arp quoted in R. Goldberg, La Performance. Du futurisme à nos jours, London, 2001, p. 59).
What grew between them were not only the bonds of friendship, but artistic bonds too. “Janco paints concrete / with an abstract hat / Janco paints abstract / with a concrete hat” (J. Arp, Marcel Janco, exhibition catalogue, Galerie Denise René, Paris, 1963). Inspired by a new form of thought in modern art, the aesthetic of constructivism, the two artists developed a shared sensibility for a new society.
Gur captures the organic forms of life with a purity and simplicity characteristic of Arp’s work on chance and the spontaneity of the hand. “Art should grow from ourselves, like a fingernail of flesh he said” (M. Janco, Pour Jean Arp, Tribute by Janco to Arp at Ein Hod, 20 September 1966). The present sculpture, which is the only lifetime cast from the edition, was gifted by Arp a few months before his death to Janco, who treasured it until his death.