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PAIRE DE POTS-COUVERTS D'EPOQUE REGENCE
VERS 1720
En porcelaine Wucai, dynastie Qing (1644-1911) à décor polychrome sur fond blanc, ornementation de bronze ciselé et doré, les couvercles surmontés d'une graine fleuri et à décor de lambrequins, les anses à décor de bustes féminins terminés en queue de poisson reposant sur une base à décor de feuilles d'eau, on y joint UNE PAIRE D'ÉCRINS À LA FORME EN CUIR ; les couvercles restaurés
H.: 31 cm. (12 ¼ in.) ; L.: 31 cm. (12 ¼ in.) ; P.: 20 cm. (8 in.)
Literature
Bibliographie comparative:
D. Alcouffe, Les bronzes d’ameublement du Louvre, Dijon, 2004, p. 45, n. 15.
C. Dreyfus, Catalogue du Mobilier du Louvre, Paris, 1922, pl. IV, n. 403.
S. Faniel (dir.), Le XVIIème siècle français, Paris, 1958, p. 112.
P. Kjellberg, « La famille verte », in Connaissance des Arts, novembre 1963, n. 141, p. 70.
D. F. Lunsingh Scheurleer, Chinesisches und japanisches Porzellan in europaïschen Fassungen, Brunswick, 1980, p. 332, fig. 322.
Cat. expo. Louis XIV, Faste et décors, musée des Arts décoratifs, Paris, mai-octobre 1960, p. 43, n. 244-245.
Further Details
A PAIR OF REGENCE ORMOLU-MOUNTED PORCELAIN, CIRCA 1720

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Margaux Zoi
Margaux Zoi

Lot Essay

Cette paire d'importants vases montés illustre parfaitement l’engouement dès le XVIIème siècle pour les porcelaines importées. Cette admiration de la porcelaine asiatique est en grande partie due à la rareté de ce matériau dont les secrets de fabrication sont détenus par la Chine puis par Meissen jusqu’à la découverte de gisements de kaolin en 1767 à Saint-Yrieix. Les marchands et amateurs font appel à des bronziers ou orfèvres européens afin de mettre en valeur des vases, pots couverts, ou éléments tels que des couvercles ou corps de vases introduits sur le marché occidental.

Comme l’indique Daniel Alcouffe dans son ouvrage sur les bronzes d’ameublement du musée du Louvre, le type de monture existant sur les présents pots est à relier avec les montures « à frette » des vases médiévaux qui s’organisent autour d’un cerclage de la base et du col reliés l’un à l’autre par des éléments verticaux fixés à l’aide de charnières. Nos vases couverts ont une monture d’une exceptionnelle qualité de ciselure avec leurs sirènes aux ailes déployées formant anses et la prise grainée dans la partie supérieure du couvercle. Celle-ci est à rapprocher de quelques rares exemplaires connus. Les mêmes types de porcelaine et de montures sont présents sur une paire inventoriée en 1826 au palais des Tuileries et aujourd’hui exposée dans les salles du musée du Louvre (inv. OA 5492), un vase couvert est au musée des Arts décoratifs de Paris et provient de la donation Pannier faite en 1918 (inv. 21001, illustrée dans Connaissance des Arts, nov. 1963) et une paire a fait partie de la collection Jean Bloch (vente Palais Galliera, Paris, 13 juin 1961, lot 61). On trouve également quelques variantes avec des montures similaires mais des porcelaines différentes telles que des porcelaines céladon (une paire de l’ancienne collection Meyer Fils présentée lors de l’exposition Louis XIV, Faste et décors de 1960 ; une autre dans la vente Palais Galliera, Paris, 7 juin 1974, lot 47 ; ou encore dans la vente Christie’s, Monaco, 5 décembre 1992, lot 79) et des porcelaines à fond café-au-lait (collection F. J. Gould, vente Sotheby’s, Monaco, 26 juin 1984, lot 726 puis collection Keck, vente Sotheby’s, New York, 5 décembre 1991, lot 10). D’autres variantes proposent au niveau des montures des êtres hybrides ou fantastiques tels que des dragons (vente Hôtel George V, Paris, 5 décembre 1989, lot 138).

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