Lot Essay
Cette œuvre est enregistrée dans Archivio Alighiero Boetti, Rome, sous le No. 6453.
Le certificat d'authenticité d'Archivio Alighiero Boetti, Rome, sera remis à l'acquéreur.
« J’aimerais réaliser sur papier un dessin collaboratif de milliers d’avions […]. Des avions rendus avec précision, tous vus sous une perspective différente et sous des angles différents, de manière à ce qu’ils provoquent du désir. Ce devrait être une explosion. »
“I would like to do a collaborative drawing on paper of thousands of airplanes […]. Precisely rendered planes all seen in different perspective and at different angles so that they provoke desire. It must be an explosion.”
Alighiero Boetti
Aerei offre au regard le spectacle d’une nuée d’avions virevoltant tous azimuts dans un ciel bleu azur. Le joyeux tohu-bohu de ce ballet aérien envahit l’ensemble de la surface de l’œuvre, dans une composition simultanément cacophonique et savamment orchestrée. Le sujet lui-même des avions revêt une dimension autobiographique en tant qu’elle rappelle la mobilité du grand voyageur qu’a été Alighiero Boetti. Celui-ci en effet, au gré de ses travaux, a travaillé en Afghanistan, au Japon, en Ethiopie, en Italie ou au Guatemala. Conçue à une période marquée par les derniers soubresauts de la Guerre Froide, l’œuvre est emblématique du langage plastique de l’artiste, tout à la fois solidement ancrée dans la géopolitique de son époque et empreinte d’une intense charge poétique. Puisant son inspiration dans les journaux et magazines populaires qu’il collectionne à l’époque, l’artiste choisit de réaliser cette série (contemporaine de celle des Mappe) en collaborant avec l’illustratrice et architecte Guida Fuga. Ensemble, ils donnent naissance à un corpus d’œuvres courant sur plus d’une décennie (1978-1989) et qui se poursuivra au début des années 1990, peu de temps avant la disparition de l’artiste, lorsque ce dernier entreprendra avec le critique Hans Ulricht Obrist de reproduire plusieurs aquarelles de la série des Aerie dans le magazine de la compagnie aérienne Austrian Airlines et de décliner l’un de ses premiers triptyques sous la forme d’un puzzle. Ce faisant, la série des Aerie se révèle emblématique des principes qui sont au coeur de l’art d’Alighiero Boetti : le jeu et le hasard, l’ordre et le désordre (ordine et desordine).
To the eye Aerei offers the sight of a swarm of aircraft twisting and turning in all directions in an azure blue sky. The joyful chaos of this aerial ballet covers the entire surface of the work, in a composition simultaneously cacophonous and skilfully orchestrated. The subject of aero planes itself takes on an autobiographical dimension in that it is a reminder of journeys made by the great traveler that was Alighiero Boetti. Indeed, as the fancy took him, he worked in Afghanistan, Japan, Ethiopia, Italy and Guatemala. Created in a period marked by the last convulsions of the Cold War, the work is emblematic of the artist’s visual language, simultaneously firmly anchored in the geopolitics of his era and imbued with an intense emotional power. Drawing his inspiration from the newspapers and popular magazines he collected at the time, the artist chose to make this series (contemporaneous with the Mappe) in collaboration with the illustrator and architect Guida Fuga. Together they created a body of work over more than a decade (1978-1989) and which continued to the early 1990s, shortly before the artist’s death, when with the critic, Hans Ulricht Obrist, he undertook to reproduce several watercolours from the Aerie series for the Austrian Airlines fight magazine and to develop one of his first triptychs in the form of a puzzle. In doing so, the Aerie series proved emblematic of the principles at the heart of Alighiero Boetti’s art: games and chance, order and disorder (ordine et desordine).
Le certificat d'authenticité d'Archivio Alighiero Boetti, Rome, sera remis à l'acquéreur.
« J’aimerais réaliser sur papier un dessin collaboratif de milliers d’avions […]. Des avions rendus avec précision, tous vus sous une perspective différente et sous des angles différents, de manière à ce qu’ils provoquent du désir. Ce devrait être une explosion. »
“I would like to do a collaborative drawing on paper of thousands of airplanes […]. Precisely rendered planes all seen in different perspective and at different angles so that they provoke desire. It must be an explosion.”
Alighiero Boetti
Aerei offre au regard le spectacle d’une nuée d’avions virevoltant tous azimuts dans un ciel bleu azur. Le joyeux tohu-bohu de ce ballet aérien envahit l’ensemble de la surface de l’œuvre, dans une composition simultanément cacophonique et savamment orchestrée. Le sujet lui-même des avions revêt une dimension autobiographique en tant qu’elle rappelle la mobilité du grand voyageur qu’a été Alighiero Boetti. Celui-ci en effet, au gré de ses travaux, a travaillé en Afghanistan, au Japon, en Ethiopie, en Italie ou au Guatemala. Conçue à une période marquée par les derniers soubresauts de la Guerre Froide, l’œuvre est emblématique du langage plastique de l’artiste, tout à la fois solidement ancrée dans la géopolitique de son époque et empreinte d’une intense charge poétique. Puisant son inspiration dans les journaux et magazines populaires qu’il collectionne à l’époque, l’artiste choisit de réaliser cette série (contemporaine de celle des Mappe) en collaborant avec l’illustratrice et architecte Guida Fuga. Ensemble, ils donnent naissance à un corpus d’œuvres courant sur plus d’une décennie (1978-1989) et qui se poursuivra au début des années 1990, peu de temps avant la disparition de l’artiste, lorsque ce dernier entreprendra avec le critique Hans Ulricht Obrist de reproduire plusieurs aquarelles de la série des Aerie dans le magazine de la compagnie aérienne Austrian Airlines et de décliner l’un de ses premiers triptyques sous la forme d’un puzzle. Ce faisant, la série des Aerie se révèle emblématique des principes qui sont au coeur de l’art d’Alighiero Boetti : le jeu et le hasard, l’ordre et le désordre (ordine et desordine).
To the eye Aerei offers the sight of a swarm of aircraft twisting and turning in all directions in an azure blue sky. The joyful chaos of this aerial ballet covers the entire surface of the work, in a composition simultaneously cacophonous and skilfully orchestrated. The subject of aero planes itself takes on an autobiographical dimension in that it is a reminder of journeys made by the great traveler that was Alighiero Boetti. Indeed, as the fancy took him, he worked in Afghanistan, Japan, Ethiopia, Italy and Guatemala. Created in a period marked by the last convulsions of the Cold War, the work is emblematic of the artist’s visual language, simultaneously firmly anchored in the geopolitics of his era and imbued with an intense emotional power. Drawing his inspiration from the newspapers and popular magazines he collected at the time, the artist chose to make this series (contemporaneous with the Mappe) in collaboration with the illustrator and architect Guida Fuga. Together they created a body of work over more than a decade (1978-1989) and which continued to the early 1990s, shortly before the artist’s death, when with the critic, Hans Ulricht Obrist, he undertook to reproduce several watercolours from the Aerie series for the Austrian Airlines fight magazine and to develop one of his first triptychs in the form of a puzzle. In doing so, the Aerie series proved emblematic of the principles at the heart of Alighiero Boetti’s art: games and chance, order and disorder (ordine et desordine).