SIMON HANTAÏ (1922-2008)
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SIMON HANTAÏ (1922-2008)

Blanc

Details
SIMON HANTAÏ (1922-2008)
Blanc
signé des initiales et daté 'S. H. 74' (en bas à droite)
acrylique sur toile
188 x 179 cm. (74 x 70 ½ in.)
Peint en 1974.
Provenance
Galerie Jean Fournier, Paris
Collection privée, Paris
Vente anonyme, Artcurial, Paris, 2 décembre 2013, lot 52
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
Literature
K. Makaláry, Simon Hantaï, Volume 2. 1960-2001, Budapest, 2013 (illustré en couleurs p. 293).
Special Notice
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Further Details
'BLANC'; SIGNED WITH INITIALS AND DATED LOWER RIGHT; ACRYLIC ON CANVAS.

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Valentine Legris
Valentine Legris

Lot Essay

Cette œuvre est enregistrée dans les archives de la Galerie Jean Fournier sous le numéro No. 3.4.2.

Réalisée en 1974, Blanc s’offre au regard comme une constellation de couleurs vives surgissant de la toile nue. Rouge framboise, violet, orange radieux, déclinaisons de bleus et de verts ; autant d’étincelles qui semblent jaillir du fond blanc, comme une nuée de formes bariolées dont les contours saillants rappellent les découpages matissiens auxquels l’artiste s’est souvent référé. Si la plupart des séries qui marquent les évolutions successives de l’œuvre de Hantaï se caractérisent par leur déclinaison monochrome, les Blancs sont vraisemblablement ceux qui révèlent le mieux le talent de coloriste de l’artiste. Réparties çà et là, sans qu’il soit possible d’identifier ni le centre ni la périphérie de la toile, les couleurs sont au service de la volonté d’Hantaï d’en finir avec les limites physiques du tableau, suivant en cela la leçon du all-over de Pollock, autre figure tutélaire qui accompagne l’artiste depuis ses premiers pliages. Depuis les Études qu’il entreprend à partir de 1969, Hantaï semble avoir posé comme principe la stricte équivalence entre le peint et le non peint: fruits du hasard du pliage et du dépliage, les zones colorées revêtent une importance égale à celles restées en réserve. C’est avec la série des Blancs que l’artiste pousse cette exploration le plus loin, tant et si bien que le rapport entre les deux paraît parfois s’inverser : ‘les éclats de couleur deviennent une tolérance de ce blanc non peint, quasiment un produit second, erratique et qui n’est là que pour faire le match’ (D. Fourcade, Hantaï, catalogue d’exposition, Paris, Centre Pompidou, mai-septembre 2013, p. 160). En réduisant la couleur à la portion congrue, l’artiste poursuit son entreprise d’effacement derrière son œuvre. Son intervention est minimale à un double égard: du fait de la méthode même du pliage qu’il a développée depuis le tournant des années 1960 (l’artiste agit sans but prédéfini, l’œuvre ne résulte que des torsions aléatoires subis par la toile), mais, avec les Blancs plus encore que dans les séries précédentes, parce qu’ici l’application de la couleur atteint son plus haut degré de dépouillement.


Blanc was created in 1974. It strikes the eye as a constellation of bright colours bursting forth from a blank canvas: raspberry red, purple, radiant orange, shades of blue and green. So many sparks which seem to jump out of the white background, like a cloud of multicoloured shapes the relief of whose contours are reminiscent of Matisse’s decoupages to which Hantaï so often referred. Although most of the series which mark the successive stages in the development of Hantai’s work are almost monochrome, the “Blancs” are probably those which best display the artist’s talent as a colourist. The paper pieces are scattered here and there, making it impossible to locate either the center or the periphery of the canvas. Hantaï uses the colours to abolish the picture’s physical limits, following the lesson learnt from the all-over technique of Pollock, another tutelary figure who assisted him from his earliest folded paper models. Since the Études on which he embarked in 1969, Hantaï seems to have followed the principle of establishing strict equivalence between what is painted and what is not: the product of chance and of the unfolding process, the coloured areas assume the same importance as the areas left in reserve. The artist pushed this exploration furthest with the series of Blancs, although the relationship between the two sometimes seems to be reversed: “the bursts of colour become a tolerance of that unpainted blank, almost an erratic second product, which is there only to achieve the match” (D. Fourcade, Hantaï, exhibition catalogue, Centre Pompidou, Paris, May – September 2013, p. 160). By confining colour to the congruous portion, the artist continues his process of disappearing behind his work. His intervention is minimal in two respects: because of the folding method itself which he developed as from the early 1960s (the artist worked without any predefined goal, the work resulting only from the chance twists experienced by the canvas) but, with the Blancs even more than with the previous series, because here colour achieves its highest degree of deployment.

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