Lot Essay
Cette séduisante esquisse, d’une composition dynamique et puissante, brossée avec virtuosité, a été exécutée en vue de la réalisation d’une des dernières commandes de l’artiste – l’une des plus importantes –, passée à La Fosse par le chanoine Antoine de La Porte en 1711. Il s’agissait à l’origine de faire décorer le chœur de Notre-Dame de Paris de huit toiles illustrant la vie de la Vierge. À La Fosse échurent deux scènes, La Nativité de Notre-Seigneur et L’Adoration des Mages. Peinte en 1715 et aujourd’hui conservée au Louvre, cette dernière est l’une des ultimes réalisations de l’artiste, testament d’un œuvre riche et fécond, dont l’esquisse résume l’essentiel.
Comme le note Clémentine Gustin-Gomez, plusieurs variantes sont à noter entre la présente œuvre et la toile définitive, en particulier les absences du cheval à l’extrême droite de la composition et de l’architecture sur la gauche, ce qui accrédite l’hypothèse d’une œuvre préparatoire plutôt que d’un riccordo.
D’autre part, si le cadrage reste le même que pour le tableau définitif, l’esquisse se présente elle en largeur, omettant la partie supérieure de la composition, soit qu’elle ait été coupée, soit, comme le suggère C. Gustin-Gomez, que ce format constitue un choix délibéré de l’artiste voulant se concentrer sur les figures, leurs costumes et la variété de leurs expressions.
Si l’atmosphère générale, conformément aux tableaux tardifs de l’artiste, est résolument rembranesque, les tonalités brunes d’où jaillissent des éclats de pinceaux brusques et maîtrisés donnent à l’œuvre un caractère moderne qui semble annoncer l’art du XIXe siècle.
Comme le note Clémentine Gustin-Gomez, plusieurs variantes sont à noter entre la présente œuvre et la toile définitive, en particulier les absences du cheval à l’extrême droite de la composition et de l’architecture sur la gauche, ce qui accrédite l’hypothèse d’une œuvre préparatoire plutôt que d’un riccordo.
D’autre part, si le cadrage reste le même que pour le tableau définitif, l’esquisse se présente elle en largeur, omettant la partie supérieure de la composition, soit qu’elle ait été coupée, soit, comme le suggère C. Gustin-Gomez, que ce format constitue un choix délibéré de l’artiste voulant se concentrer sur les figures, leurs costumes et la variété de leurs expressions.
Si l’atmosphère générale, conformément aux tableaux tardifs de l’artiste, est résolument rembranesque, les tonalités brunes d’où jaillissent des éclats de pinceaux brusques et maîtrisés donnent à l’œuvre un caractère moderne qui semble annoncer l’art du XIXe siècle.