Lot Essay
Outre l’exceptionnelle rareté du diptyque, les deux toiles ont une provenance particulièrement prestigieuse. Leur description dans le catalogue de vente de la collection du célèbre amateur de tableaux James-Alexandre, comte de Pourtalès-Gorgier (1776-1855), les 27 mars 1865 et jours suivants (lots 110 et 111, comme l’indiquent d’ailleurs les traces d’étiquettes sur les cadres d’époque), précise une provenance encore plus remarquable : la collection de l’impératrice Joséphine. Ils sont en effet mentionnés dans l’inventaire de la Malmaison de 1814 sous le no. 994 ('Salsofarrate : deux tableaux en pendants représentant l’un une Tête de Vierge et l’autre une Tête d’ange').
Si la Vierge en buste, au voile bleu et auréolée d’or, est une composition fréquemment reprise par l’artiste – bien que celle-ci soit d’une qualité et d'une douceur remarquables –, il est en revanche bien plus inhabituel d’avoir le bonheur de trouver l’Archange Gabriel, beaucoup moins souvent peint par l’artiste. On n'en connaît que deux autres versions, l'une de même dimensions et de qualité comparable, qui se trouve à la Pinacoteca Comunale de Cesena (inv. 56) ; l'autre au Mauritshuis de La Haye (inv. NK 1498), de taille plus grande et de composition inversée. Seule variante visible ici : le ruban dans ses cheveux est désormais de couleur rouge et non plus bleu. Le lys – symbole de la pureté mariale – à la main, Gabriel se prosterne avec humilité devant la Vierge, lui annonçant le mystère de l’Incarnation.
Nous remercions François Macé de Lépinay d'avoir confirmé l'attribution de ces œuvres après examen de visu.
Si la Vierge en buste, au voile bleu et auréolée d’or, est une composition fréquemment reprise par l’artiste – bien que celle-ci soit d’une qualité et d'une douceur remarquables –, il est en revanche bien plus inhabituel d’avoir le bonheur de trouver l’Archange Gabriel, beaucoup moins souvent peint par l’artiste. On n'en connaît que deux autres versions, l'une de même dimensions et de qualité comparable, qui se trouve à la Pinacoteca Comunale de Cesena (inv. 56) ; l'autre au Mauritshuis de La Haye (inv. NK 1498), de taille plus grande et de composition inversée. Seule variante visible ici : le ruban dans ses cheveux est désormais de couleur rouge et non plus bleu. Le lys – symbole de la pureté mariale – à la main, Gabriel se prosterne avec humilité devant la Vierge, lui annonçant le mystère de l’Incarnation.
Nous remercions François Macé de Lépinay d'avoir confirmé l'attribution de ces œuvres après examen de visu.