Lot Essay
Lucien-Amédée Gaillard nait à Paris en 1861. Il reprend l’atelier déjà très réputé de son père en 1892, au 101 rue du Temple à Paris. La famille - et Lucien en particulier - est reconnue pour son grand savoir-faire et sa parfaite maîtrise de l’orfèvrerie d’inspiration japonaise. Certains des ouvriers sont d’ailleurs natifs du Japon et l’excellence de l’atelier lui vaut de remporter la médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878.
De même que Fouquet, Lalique et Vever, Lucien Gaillard compte parmi les joailliers les plus remarquables de la période Art Nouveau. Passionné et grand admirateur de Lalique, il affectionne particulièrement les matières exotiques, la corne. Il a un don remarquable pour l’art de l’émail et emploie aussi régulièrement la laque naturelle, dont il maîtrise parfaitement la technique très délicate et fastidieuse.
Après l’Exposition Internationale de Glasgow en 1903, il reçoit la Légion d’Honneur et participe régulièrement au Salon des Artistes Français. En 1907 il y expose plusieurs colliers en or et émail aux côtés des créations de Paul Brandt, d’Edgar Brandt et de Lalique ainsi que trois coffrets précieux, deux réalisés en bois de Chine, enrichis d’une ornementation en argent, nacre et topaze, et le troisième – notre lot – en laque de Chine dans une monture en argent développant avec brio les thèmes de la cigale et du chardon, typiques du vocabulaire Art Nouveau. Son exposition sera saluée par le critique M.P. Verneuil qui lui consacrera un long article élogieux dans la célèbre Revue Art et Décoration.
Lucien Gaillard meurt à Paris en 1942
Lucien-Amédée Gaillard was born in Paris in 1861. He took up his father's famous workshop in 1892, at 101 rue du Temple in Paris. The family - and Lucien in particular - is renowned for its great know-how and perfect mastery of Japanese-inspired goldsmiths. Some of the workers are also natives of Japan and the excellence of the workshop earned him the silver medal at the Universal Exhibition in 1878.
Like Fouquet, Lalique and Vever, Lucien Gaillard is one of the most outstanding jewelers of the Art Nouveau period. A passionate and great admirer of Lalique, he is particularly fond of exotic materials, horn. He also has a remarkable gift for the art of enamelling and regularly uses natural lacquer, which delicate and tedious technique he knows perfectly.
After the Glasgow International Exhibition in 1903, he received the Legion of Honor. He took part regularly at the Salon des Artistes Français and in 1907 exhibited several necklaces in gold and enamel alongside the creations of Paul Brandt, Edgar Brandt and Lalique. He also presented three caskets, two made of Chinese wood, enriched with an ornamentation in silver, mother-of-pearl and topaz, and a third one – the present lot - in Chinese lacquer with a silver mount illustrating the themes of the cicada and the thistle, typical of the Art Nouveau vocabulary. His exhibition would be celebrated by the art critic M.P. Verneuil in a very glowing article published in Art et Decoration, in 1907.
He died in Paris in 1942.
De même que Fouquet, Lalique et Vever, Lucien Gaillard compte parmi les joailliers les plus remarquables de la période Art Nouveau. Passionné et grand admirateur de Lalique, il affectionne particulièrement les matières exotiques, la corne. Il a un don remarquable pour l’art de l’émail et emploie aussi régulièrement la laque naturelle, dont il maîtrise parfaitement la technique très délicate et fastidieuse.
Après l’Exposition Internationale de Glasgow en 1903, il reçoit la Légion d’Honneur et participe régulièrement au Salon des Artistes Français. En 1907 il y expose plusieurs colliers en or et émail aux côtés des créations de Paul Brandt, d’Edgar Brandt et de Lalique ainsi que trois coffrets précieux, deux réalisés en bois de Chine, enrichis d’une ornementation en argent, nacre et topaze, et le troisième – notre lot – en laque de Chine dans une monture en argent développant avec brio les thèmes de la cigale et du chardon, typiques du vocabulaire Art Nouveau. Son exposition sera saluée par le critique M.P. Verneuil qui lui consacrera un long article élogieux dans la célèbre Revue Art et Décoration.
Lucien Gaillard meurt à Paris en 1942
Lucien-Amédée Gaillard was born in Paris in 1861. He took up his father's famous workshop in 1892, at 101 rue du Temple in Paris. The family - and Lucien in particular - is renowned for its great know-how and perfect mastery of Japanese-inspired goldsmiths. Some of the workers are also natives of Japan and the excellence of the workshop earned him the silver medal at the Universal Exhibition in 1878.
Like Fouquet, Lalique and Vever, Lucien Gaillard is one of the most outstanding jewelers of the Art Nouveau period. A passionate and great admirer of Lalique, he is particularly fond of exotic materials, horn. He also has a remarkable gift for the art of enamelling and regularly uses natural lacquer, which delicate and tedious technique he knows perfectly.
After the Glasgow International Exhibition in 1903, he received the Legion of Honor. He took part regularly at the Salon des Artistes Français and in 1907 exhibited several necklaces in gold and enamel alongside the creations of Paul Brandt, Edgar Brandt and Lalique. He also presented three caskets, two made of Chinese wood, enriched with an ornamentation in silver, mother-of-pearl and topaz, and a third one – the present lot - in Chinese lacquer with a silver mount illustrating the themes of the cicada and the thistle, typical of the Art Nouveau vocabulary. His exhibition would be celebrated by the art critic M.P. Verneuil in a very glowing article published in Art et Decoration, in 1907.
He died in Paris in 1942.