Lot Essay
Cette œuvre est enregistrée dans les archives de la Fondation Calder, New York, sous le No. A14629.
Avec pour unique repère la ligne d’horizon, Alexandre Calder plante le décor qui accueille les protagonistes de Horse and Trainer (1932). D’une ligne continue l’artiste fait ensuite émerger de la feuille plane le dompteur et son cheval, altier, dressé sur ses sabots. Ces figures, comme suspendues dans l’espace, rappellent l’usage contemporain que Calder fait du fil de fer. L’œuvre se retrouve ainsi à la croisée des pratiques de l’artiste : elle évoque les croquis qu’il réalise sur le vif au cirque Ringling Bros. and Barnum & Bailey, alors qu’il fréquente encore l’Art Students League of New York, aussi bien que la maturation de son œuvre dans les années 1930 à Paris. Du cirque, Calder en fait une passion et un leitmotiv pour son art. C’est par lui qu’il forgera également sa réputation : les représentations de son Cirque Calder (1926-1931), ce prodigieux assemblage de bric et de broc qui donne vie à un cirque miniature, attireront le Tout-Paris aux portes de son atelier. Horse and Trainer (1932), qui a appartenu aux grands collectionneurs de Calder et amis de l’artiste, Arthur et Anita Kahn, est par ailleurs concomitant de la première exposition de ses mobiles. L’œuvre s’inscrit ainsi dans une période charnière pour l’artiste : celle de l’abandon de la palette au profit du métal. En somme, celle qui verra naître l’un des plus grands sculpteurs du XXème siècle, génie conciliateur de l’abstraction et du mouvement.
With the horizon as his only reference point, Alexander Calder lays the scene which is to contain the leading figures of Horse and Trainer (1932). In an unbroken line on the flat surface, the artist then spirits up the trainer and his horse, standing proud on its hooves. As if suspended in space, these figures are reminiscent of Calder’s use of wire at the time. The work thus marks the crossroads of his style, evoking the sketches he made from life at the Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus while still attending the Art Students League of New York, as well as his more mature work during the 1930s in Paris. The circus became a passion for Calder and a leitmotiv of his art. It also forged his reputation: the representations of his Cirque Calder (1926-1931), an extraordinary assemblage of bits and pieces which brings a miniature circus to life, drew all fashionable Paris to his studio door. Horse and Trainer (1932), which used to belong to Arthur and Anita Kahn, Calder’s great friends and collectors of his work, was created at the same time as the first exhibition of his mobiles. The work thus marks a key moment in the artist’s career when he abandoned painting for metal - in brief, the time which witnessed the birth of one of the 20th century’s greatest sculptors, a creative spirit who reconciled abstraction with movement.
Avec pour unique repère la ligne d’horizon, Alexandre Calder plante le décor qui accueille les protagonistes de Horse and Trainer (1932). D’une ligne continue l’artiste fait ensuite émerger de la feuille plane le dompteur et son cheval, altier, dressé sur ses sabots. Ces figures, comme suspendues dans l’espace, rappellent l’usage contemporain que Calder fait du fil de fer. L’œuvre se retrouve ainsi à la croisée des pratiques de l’artiste : elle évoque les croquis qu’il réalise sur le vif au cirque Ringling Bros. and Barnum & Bailey, alors qu’il fréquente encore l’Art Students League of New York, aussi bien que la maturation de son œuvre dans les années 1930 à Paris. Du cirque, Calder en fait une passion et un leitmotiv pour son art. C’est par lui qu’il forgera également sa réputation : les représentations de son Cirque Calder (1926-1931), ce prodigieux assemblage de bric et de broc qui donne vie à un cirque miniature, attireront le Tout-Paris aux portes de son atelier. Horse and Trainer (1932), qui a appartenu aux grands collectionneurs de Calder et amis de l’artiste, Arthur et Anita Kahn, est par ailleurs concomitant de la première exposition de ses mobiles. L’œuvre s’inscrit ainsi dans une période charnière pour l’artiste : celle de l’abandon de la palette au profit du métal. En somme, celle qui verra naître l’un des plus grands sculpteurs du XXème siècle, génie conciliateur de l’abstraction et du mouvement.
With the horizon as his only reference point, Alexander Calder lays the scene which is to contain the leading figures of Horse and Trainer (1932). In an unbroken line on the flat surface, the artist then spirits up the trainer and his horse, standing proud on its hooves. As if suspended in space, these figures are reminiscent of Calder’s use of wire at the time. The work thus marks the crossroads of his style, evoking the sketches he made from life at the Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus while still attending the Art Students League of New York, as well as his more mature work during the 1930s in Paris. The circus became a passion for Calder and a leitmotiv of his art. It also forged his reputation: the representations of his Cirque Calder (1926-1931), an extraordinary assemblage of bits and pieces which brings a miniature circus to life, drew all fashionable Paris to his studio door. Horse and Trainer (1932), which used to belong to Arthur and Anita Kahn, Calder’s great friends and collectors of his work, was created at the same time as the first exhibition of his mobiles. The work thus marks a key moment in the artist’s career when he abandoned painting for metal - in brief, the time which witnessed the birth of one of the 20th century’s greatest sculptors, a creative spirit who reconciled abstraction with movement.