Details
Friedensreich Hundertwasser (1928-2000)
La Pluie (Jour de pluie verte)
signé et daté deux fois 'HUNDERTWASSER 1959' (en haut à gauche et en bas à droite): signé, titré et daté 'HUNDERTWASSER "JOUR DE PLUIE VERTE" 1959' (au dos)
huile, tempera à l'oeuf et aquarelle sur papier, préparé à la craie blanche et marouflé sur toile
81 x 65.2 cm.
Réalisé en 1959.
signed and dated twice 'HUNDERTWASSER 1959' (upper left and lower right); signed, titled and dated 'HUNDERTWASSER "JOUR DE PLUIE VERTE" 1959' (on the reverse)
oil, egg tempera and watercolour on paper, primed with chalk and laid down on canvas
31 7/8 x 25 5/8 in.
Executed in 1959.
Provenance
Galerie Charles Lienhard, Zurich
Collection privée, Suisse (acquis auprès de celle-ci dans les années 1970)
Puis par descendance au propriétaire actuel
Literature
W. Hofmann, Hundertwasser, Salzbourg, 1965, No. 25 (illustré en couleurs).
A. C. Fürst, Hundertwasser 1928-2000, Catalogue Raisonné, Vol. II, Cologne, 2002, No. 453, pp. 401-402 (illustré en couleurs p. 401).
F. Hundertwasser, Regentag-Wassergläser für das Leben, Vienne, 2011 (illustré p. 44).
Art Souvenir - Hundertwasser, In the Colour of His Brush, Londres, 2016 (illustré p. 40).
Exhibited
Hanovre, Veranstaltet von der Kestner-Gesellschaft (mars-mai; No. 453, p. 185); Berne, Kunsthalle (mai-juin); Hagen, Karl Ernst Osthaus Museum (juillet-août); Vienne, Museum des 20. Jahrhunderts (septembre-octobre; No. 92); Amsterdam, Stedelijk Museum (novembre-décembre); Stockholm, Moderna Museet (janvier-février; No. 70), Hundertwasser, 1964-1965, p. 185.
Zurich, Galerie Krugier; Genève chez Gimpel & Hanover, Group Exhibition, février-mars 1966, No. 21.
Paris, Galerie Krugier; Genève, Galerie Georges Moos, Friedrich Hundertwasser - peintures récentes, mai-juin 1967, No. 453 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition).
Alençon, Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, Hommage à Hundertwasser 1928-2000, juin-septembre 2001, No. 453, p. 40.
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Artist's Resale Right ("droit de Suite").
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It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot
outside the European Union within the legal time limit.
(Please refer to section VAT refunds)
Further Details
« La ligne droite est athée et immorale. »
“The straight line is godless and immoral.”
Friedensreich Hundertwasser
Peint par Friedensreich Hundertwasser en février 1959 à la Picaudière, une ferme près d’Alençon acquise deux ans plus tôt, La pluie - (Jour de pluie verte) donne à voir un paysage d’arabesques et de champs colorés balayé par des torrents d’eau. Le bleu et le vert dominent la composition, suggérant l‘atmosphère humide et verdoyante de la campagne normande en hiver. Tout ici semble tournoyer et se mouvoir, les formes de la partie inférieure s’articulant en noyaux autour desquels se déploient des cercles concentriques, tandis que la pluie se matérialise en traits obliques qui strient la partie haute.
Réalisée alors que le peintre vient tout juste de fêter son trentième anniversaire, La pluie (Jour de pluie verte) témoigne du langage visuel unique que l’artiste développe à ses débuts et qui imprégnera durablement son travail. La courbe et la spirale sont ses moyens d’expressions favoris – « la ligne droite, dit-il ainsi est athée et immorale », ce qui lui vaut alors la comparaison avec ses aînés viennois Egon Schiele et Gustav Klimt. Mais ce rejet de la rectitude formelle n’est seulement pour lui un combat artistique : il s’agit aussi d’une lutte idéologique. Non seulement peintre mais également architecte et pionnier du militantisme environnementaliste, Friedensreich Hundertwasser propose la courbe comme un moyen donné à l’homme de renouer avec l’énergie de la nature et une certaine vitalité originelle.
In February 1959, Friedensreich Hundertwasser painted The Rain at Picaudière, a farm near Alençon he had bought two years earlier. It shows a landscape of arabesques and colourful fields swept by torrents of water. Blue and green dominate the composition, suggesting the Norman countryside’s wet, verdant atmosphere in winter. Everything seems to be swirling and moving. The shapes in the lower part coalesce into cores with concentric rings rippling out from them, while rain takes the form of slanting lines streaking across the upper part.
Painted just after Hundertwasser turned 30, The Rain attests to the unique visual language he developed early on and which permeated the artist’s work for the rest of his life. Curves and spirals are his favourite means of expression. “The straight line is godless and immoral,” he said, earning him comparisons with his Viennese forerunners Egon Schiele and Gustav Klimt. To him, rejecting formal rectitude was not just an artistic struggle, but also an ideological one. An architect and pioneer of environmental activism as well as a painter, Hundertwasser offered the curve as a means for man to reconnect with the energy of nature and an original vitality.