Albert Marquet (1875-1947)
Provenant d’une collection privée, Sud de la France
Albert Marquet (1875-1947)

L'Hiver, quai du Louvre, temps de neige

Details
Albert Marquet (1875-1947)
L'Hiver, quai du Louvre, temps de neige
signé 'marquet' (en bas à gauche)
huile sur toile
60 x 81 cm.
Peint en 1906

signed 'marquet' (lower left)
oil on canvas
23 5/8 x 31 7/8 in.
Painted in 1906
Provenance
Galerie de l'Art Moderne, Paris (avant 1965).
Collection particulière, France (par descendance); vente, Christie's, Londres, 8 février 2005, lot 276.
Galerie de la Présidence, Paris.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel.
Literature
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Valérie Didier Hess
Valérie Didier Hess

Lot Essay

Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné en ligne de l'œuvre d’Albert Marquet actuellement en préparation par le Wildenstein Plattner Institute.
À la fois peintre du voyage et peintre à sa fenêtre, Albert Marquet se présente comme un artiste paradoxal. Dans L’hiver, quai du Louvre, temps de neige, c’est toutefois un Marquet parisien qui s’exprime, dépeignant ce paysage urbain qu’il affectionne. Comme très souvent, il semble s’être positionné en retrait, et offre depuis son atelier une perspective en plongée de ce célèbre point de vue. Ainsi, à l’instar des impressionnistes qui avant lui travaillaient inlassablement le même sujet pour capturer chaque lumière de la journée, Marquet se consacre à quelques vues identiques – le port d’Alger, Notre-Dame de Paris ou encore Saint-Hilaire – pour ne s’attacher qu’aux modulations du temps, des saisons et des effets de soleil. Les paysages d’hiver, dans lesquels il abandonne sa palette fauve pour des tons plus doux mais aussi plus mélancoliques, constituent notamment l’un de ses sujets de prédilection.
Dans ses œuvres, Marquet simplifie, fait abstraction des détails, pour ne conserver comme ici que quelques silhouettes, deux omnibus, des arbres nus et la façade délavée des immeubles. Cette épuration, au sein de laquelle une poignée d’éléments presque immuables est capable d’assurer la permanence des sensations du spectateur, laisse alors l’espace s’épanouir. Grâce à ce travail de désencombrement du regard guidé par les lignes de fuite vers un horizon brumeux, Marquet opère un retour délicat à l’essentiel.

Paradoxically, Albert Marquet is known both as a painter of exotic views as experienced on his travels, and as a narrator of the view from his own Parisian window. In the present painting, L’hiver, quai du Louvre, temps de neige, Paris, he expresses himself as a native of that city, depicting the cityscape of which he was so fond. Characteristically, Marquet has adopted a plunging view of the famous scene, as seen from his studio but also depicted with a certain sense of remoteness. As had the Impressionists before him, who had repeatedly returned to the same subject in order to capture the light at varying times of day, Marquet devoted himself to several preferred views - the port of Algers, Notre Dame de Paris, or Saint Hilaire - and in these his focus became depicting any changes in the weather or the effects of sunlight.
Another favorite theme was winter where Marquet would abandon his fauve palette for gentler and more melancholic tones in order to portray the snowy landscapes. In L’hiver, quai du Louvre, Paris, Marquet simplifes the scene, presenting details In abstract form and retaining only a few silhouettes: a carriage, bare trees and the faded facade of buildings. This purifcation, in which a handful of almost immutable elements ensure the recognition by the viewer, in turn allows space to expand. By simplifying the scene and guiding the viewer's eye towards a misty horizon, Marquet delicately emphasizes the essentials.

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