Lot Essay
Cette œuvre est enregistrée dans les archives de l'Associazione Paolo Scheggi, Milan, sous le No. APSM052/0007. L’œuvre est accompagnée d'un certificat d'authenticité.
« J’aime vos angoisses, vos recherches, vos tableaux, qui sont si profondément noirs, rouges, blancs, je ne peux que vous souhaiter une belle carrière et vous rappeler d’être humble ». - Lucio Fontana
" I like your anxieties, your researches, your paintings, which are so deeply black, red, white, I cannot but wish you a happy career and to remind you to be humble ". - Lucio Fontana
Avec cinq trous circulaires révélant une matrice archéologique de couches et de structures, Grigio e grigio est issu de l’ensemble révolutionnaire de toiles superposées de Paolo Scheggi, ou Intersuperfici. Un réseau de cavités, d’ouvertures, de reliefs et d’éclipses attire l’œil plus profondément dans l’espace situé derrière la toile, créant un jeu d’ombres et de lumières fascinant. Appartenant à une génération d’artistes inspirés par Lucio Fontana – dont les Tagli, qui ont fait date, ont cherché de nouvelles dimensions au-delà du plan de l’image –, Scheggi s’est imposé sur la scène avant-gardiste du Milan des années 1960. Avec Agostino Bonalumi et Enrico Castellani, il a été reconnu par le critique d’art italien Gillo Dorfles comme l’un des principaux représentants de la « Pittura Oggetto », ou « objets de peinture » ; son travail s’est également aligné sur bon nombre des idéaux épousés par le mouvement contemporain ZERO en Europe du Nord. À l’instar de ses contemporains, Scheggi cherche à redéfinir la toile comme un objet à part entière, libéré du poids de la représentation : ici, la profondeur autrefois évoquée par la perspective picturale devient un espace réel, tangible, en retrait. Cette œuvre a été produite à une époque où l’artiste commençait à être de plus en plus reconnu, après sa première exposition internationale en 1965 et sa participation à la Biennale de Venise en 1966. Son titre, notamment, est rare car il s’écarte des canons standard employés par Scheggi : au lieu d’utiliser le nom générique de la série (typiquement « Intersuperficie curva » ou « Zone riflesse »), l’artiste évoque la superposition des couleurs - « gris sur gris ».
With five circular holes revealing an archaeological matrix of layers and structures beyond, Grigio e grigio stems from Paolo Scheggi’s ground-breaking body of superimposed canvases, or Intersuperfici. A network of cavities, apertures, reliefs and eclipses draws the eye deeper into the space behind the canvas, creating a tantalising play of light and shadow. Part of a generation of artists inspired by Lucio Fontana—whose seminal Tagli had sought new dimensions beyond the picture plane—Scheggi rose to prominence within the avant-garde scene of 1960s Milan. Together with Agostino Bonalumi and Enrico Castellani, he was acknowledged by the Italian art critic Gillo Dorfles as a key exponent of ‘Pittura Oggetto’, or ‘objectual painting’; his work also aligned with many of the ideals espoused by the contemporaneous ZERO movement in Northern Europe. Like his contemporaries, Scheggi sought to redefine the canvas as an object in its own right, free from the burden of representation: here, the depth once evoked by pictorial perspective becomes a real, tangible receding space. The present work was created during a time of growing acclaim for the artist, following his first international exhibition in 1965 at his subsequent inclusion in the Venice Biennale in 1966. Its title, notably, is rare in its deviation from the standard models employed by Scheggi: rather than using the generic name of the series (typically ‘Intersuperficie curva’ or ‘Zone riflesse’), the artist instead describes the superimposition of colours—‘grey and grey’.
« J’aime vos angoisses, vos recherches, vos tableaux, qui sont si profondément noirs, rouges, blancs, je ne peux que vous souhaiter une belle carrière et vous rappeler d’être humble ». - Lucio Fontana
" I like your anxieties, your researches, your paintings, which are so deeply black, red, white, I cannot but wish you a happy career and to remind you to be humble ". - Lucio Fontana
Avec cinq trous circulaires révélant une matrice archéologique de couches et de structures, Grigio e grigio est issu de l’ensemble révolutionnaire de toiles superposées de Paolo Scheggi, ou Intersuperfici. Un réseau de cavités, d’ouvertures, de reliefs et d’éclipses attire l’œil plus profondément dans l’espace situé derrière la toile, créant un jeu d’ombres et de lumières fascinant. Appartenant à une génération d’artistes inspirés par Lucio Fontana – dont les Tagli, qui ont fait date, ont cherché de nouvelles dimensions au-delà du plan de l’image –, Scheggi s’est imposé sur la scène avant-gardiste du Milan des années 1960. Avec Agostino Bonalumi et Enrico Castellani, il a été reconnu par le critique d’art italien Gillo Dorfles comme l’un des principaux représentants de la « Pittura Oggetto », ou « objets de peinture » ; son travail s’est également aligné sur bon nombre des idéaux épousés par le mouvement contemporain ZERO en Europe du Nord. À l’instar de ses contemporains, Scheggi cherche à redéfinir la toile comme un objet à part entière, libéré du poids de la représentation : ici, la profondeur autrefois évoquée par la perspective picturale devient un espace réel, tangible, en retrait. Cette œuvre a été produite à une époque où l’artiste commençait à être de plus en plus reconnu, après sa première exposition internationale en 1965 et sa participation à la Biennale de Venise en 1966. Son titre, notamment, est rare car il s’écarte des canons standard employés par Scheggi : au lieu d’utiliser le nom générique de la série (typiquement « Intersuperficie curva » ou « Zone riflesse »), l’artiste évoque la superposition des couleurs - « gris sur gris ».
With five circular holes revealing an archaeological matrix of layers and structures beyond, Grigio e grigio stems from Paolo Scheggi’s ground-breaking body of superimposed canvases, or Intersuperfici. A network of cavities, apertures, reliefs and eclipses draws the eye deeper into the space behind the canvas, creating a tantalising play of light and shadow. Part of a generation of artists inspired by Lucio Fontana—whose seminal Tagli had sought new dimensions beyond the picture plane—Scheggi rose to prominence within the avant-garde scene of 1960s Milan. Together with Agostino Bonalumi and Enrico Castellani, he was acknowledged by the Italian art critic Gillo Dorfles as a key exponent of ‘Pittura Oggetto’, or ‘objectual painting’; his work also aligned with many of the ideals espoused by the contemporaneous ZERO movement in Northern Europe. Like his contemporaries, Scheggi sought to redefine the canvas as an object in its own right, free from the burden of representation: here, the depth once evoked by pictorial perspective becomes a real, tangible receding space. The present work was created during a time of growing acclaim for the artist, following his first international exhibition in 1965 at his subsequent inclusion in the Venice Biennale in 1966. Its title, notably, is rare in its deviation from the standard models employed by Scheggi: rather than using the generic name of the series (typically ‘Intersuperficie curva’ or ‘Zone riflesse’), the artist instead describes the superimposition of colours—‘grey and grey’.