Lot Essay
Nicolas et Olivier Descharnes ont confirmé l'authenticité de cette œuvre.
La présente œuvre exécutée en 1933 voit le jour un an avant le mariage de Salvador Dalí avec Gala Éluard (née Helena Diakanoff Devulina). Celle qui fut un temps l'épouse du poète Paul Éluard, mais aussi l'amante et la muse de nombreux autres artistes surréalistes, allait devenir à travers la peinture de Dalí l'une des figures les plus représentées de l'histoire de l'art moderne – au point de frôler l'obsession. Gala fit ses premières apparitions dans l'art du Catalan dès leur rencontre en 1929 pour devenir, au fil du temps, ce personnage iconique, vénéré, idolâtré, qui incarnait à la fois la féminité, la Vierge-mère, la créature mystique, la séductrice... Dalí en fit ainsi l'une des grandes constantes de son œuvre, tissant inlassablement autour d'elle son univers fantastique, fruit d'une imagination débordante.
Réunissant la muse du peintre et la représentation d’un homme nu incliné tenant entre ses mains un élément d'architecture (peut-être une représentation de l'artiste lui-même), cette délicate composition à l'encre de Chine est emblématique des associations incongrues à partir desquelles Dalí bâtit son imagerie onirique. Il écrit d'ailleurs que « toute [son] ambition sur le plan pictural consiste à matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationalité concrète. Que le monde imaginatif et de l'irrationalité concrète soit de la même évidence objective, de la même consistance, de la même dureté, de la même épaisseur persuasive, cognoscitive et communicable, que celle du monde extérieur de la réalité phénoménique. […] L'illusionnisme de l'art […] arriviste, les trucs habiles du trompe-l'œil paralysant, l'académisme le plus analytiquement narratif et discrédité, peuvent devenir des hiérarchies sublimes de la pensée à l'approche des nouvelles exactitudes de l'irrationalité concrète » (S. Dalí, La Conquête de l'irrationnel, cité in W. Rubin, Dada and Surrealist Art, New York, 1964, p. 221).
Executed in 1933, the present work was drawn a year before Salvador Dalí and Gala Éluard (née Helena Diakanoff Devulina) got married. Gala, formerly the wife of the Surrealist poet Paul Éluard, lover and sacred muse of many other French Surrealists, was to become, through Dalí's art, one of the most repeatedly painted and obsessional figures in the history of modern art. From the time of their meeting in 1929, Gala began to figure in Dalí's art ever increasingly as a sacred icon of femininity, as The Virgin Mother, mystic muse and seductress. She is the one constant around which much of the fantastical universe of Dalí's overly fertile imagination wove itself.
Bringing together the artist’s muse with a crouching nude holding an element of architecture – the latter recalling the artist himself –, this highly delicate India ink drawing is emblematic of Dalí’s method of juxtaposing bizarre imagery into a kind of startling psychological dream image. Indeed, Dalí wrote: "whole [my] ambition in the pictorial domain is to materialize the images of concrete irrationality with the most imperialist fury of precision. In order that the world of the imagination and of concrete irrationality may be as objectively evident, of the same consistency, of the same durability, of the same persuasive, cognitive and communicable thickness as that of the exterior world of phenomenal reality... The illusionism of the most arriviste ...art, the usual paralyzing tricks of trompe l'oeil, the most discredited academicism, can all transmute into sublime hierarchies of thought.' (S. Dalí 'Conquest of the Irrational' quoted in W. Rubin, Dada and Surrealist Art, New York, 1964, p. 221).
La présente œuvre exécutée en 1933 voit le jour un an avant le mariage de Salvador Dalí avec Gala Éluard (née Helena Diakanoff Devulina). Celle qui fut un temps l'épouse du poète Paul Éluard, mais aussi l'amante et la muse de nombreux autres artistes surréalistes, allait devenir à travers la peinture de Dalí l'une des figures les plus représentées de l'histoire de l'art moderne – au point de frôler l'obsession. Gala fit ses premières apparitions dans l'art du Catalan dès leur rencontre en 1929 pour devenir, au fil du temps, ce personnage iconique, vénéré, idolâtré, qui incarnait à la fois la féminité, la Vierge-mère, la créature mystique, la séductrice... Dalí en fit ainsi l'une des grandes constantes de son œuvre, tissant inlassablement autour d'elle son univers fantastique, fruit d'une imagination débordante.
Réunissant la muse du peintre et la représentation d’un homme nu incliné tenant entre ses mains un élément d'architecture (peut-être une représentation de l'artiste lui-même), cette délicate composition à l'encre de Chine est emblématique des associations incongrues à partir desquelles Dalí bâtit son imagerie onirique. Il écrit d'ailleurs que « toute [son] ambition sur le plan pictural consiste à matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationalité concrète. Que le monde imaginatif et de l'irrationalité concrète soit de la même évidence objective, de la même consistance, de la même dureté, de la même épaisseur persuasive, cognoscitive et communicable, que celle du monde extérieur de la réalité phénoménique. […] L'illusionnisme de l'art […] arriviste, les trucs habiles du trompe-l'œil paralysant, l'académisme le plus analytiquement narratif et discrédité, peuvent devenir des hiérarchies sublimes de la pensée à l'approche des nouvelles exactitudes de l'irrationalité concrète » (S. Dalí, La Conquête de l'irrationnel, cité in W. Rubin, Dada and Surrealist Art, New York, 1964, p. 221).
Executed in 1933, the present work was drawn a year before Salvador Dalí and Gala Éluard (née Helena Diakanoff Devulina) got married. Gala, formerly the wife of the Surrealist poet Paul Éluard, lover and sacred muse of many other French Surrealists, was to become, through Dalí's art, one of the most repeatedly painted and obsessional figures in the history of modern art. From the time of their meeting in 1929, Gala began to figure in Dalí's art ever increasingly as a sacred icon of femininity, as The Virgin Mother, mystic muse and seductress. She is the one constant around which much of the fantastical universe of Dalí's overly fertile imagination wove itself.
Bringing together the artist’s muse with a crouching nude holding an element of architecture – the latter recalling the artist himself –, this highly delicate India ink drawing is emblematic of Dalí’s method of juxtaposing bizarre imagery into a kind of startling psychological dream image. Indeed, Dalí wrote: "whole [my] ambition in the pictorial domain is to materialize the images of concrete irrationality with the most imperialist fury of precision. In order that the world of the imagination and of concrete irrationality may be as objectively evident, of the same consistency, of the same durability, of the same persuasive, cognitive and communicable thickness as that of the exterior world of phenomenal reality... The illusionism of the most arriviste ...art, the usual paralyzing tricks of trompe l'oeil, the most discredited academicism, can all transmute into sublime hierarchies of thought.' (S. Dalí 'Conquest of the Irrational' quoted in W. Rubin, Dada and Surrealist Art, New York, 1964, p. 221).