[Épreuves corrigées] Manifeste du surréalisme. Poisson soluble. [Lorient], juillet 1924
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BRETON, André
[Épreuves corrigées] Manifeste du surréalisme. Poisson soluble. [Lorient], juillet 1924
BRETON, André
[Épreuves corrigées]
Manifeste du surréalisme. Poisson soluble.
[Lorient], juillet 1924
LE TEXTE MAJEUR DU SURRÉALISME ET DE L’HISTOIRE DE L’ART AU XXe SIÈCLE :
- JEU D’ÉPREUVES CORRIGÉES, COMPLET, ET LE SEUL AUJOURD’HUI CONNU, SELON MARGUERITE BONNET,
- EXTRAORDINAIRES COLLAGES ORIGINAUX D’ANDRÉ BRETON AYANT SERVI AU POÈME DU MANIFESTE DU SURRÉALISME,
- NEUF PAGES AUTOGRAPHES D’ANDRÉ BRETON : 4 PAGES DU MANIFESTE ET 5 PAGES DE POISSON SOLUBLE
In-4 (277 x 177 mm)
AU TOTAL : 100 pages d’épreuves corrigées, 9 pages autographes d’André Breton, 3 pages avec COLLAGE ORIGINAL d’André Breton
COLLATION : 1 p. imprimée : “Du même auteur” ; 1 p. autographe : titre et envoi ; 9 pp. imprimées paginées 1-9 ; 1 p. autographe paginée 10 ; 1 p. imprimée paginée 11 ; 1 p. autographe paginée 12 ; 12 pp. imprimées paginées 13-24 ; 1 p. autographe ; 10 pp. imprimées paginées 25-34 ; 3 pp. : collage original d’André Breton ; 3 pp. imprimées paginées 35-37 ; 1 p. autographe avec titre ; 63 pp. imprimées paginées 38-100 ; 3 pp. autographes ; 1 p. autographe
1. Manifeste du surréalisme
- 37 pages d’épreuves avec une CENTAINE DE CORRECTIONS AUTOGRAPHES D’ANDRÉ BRETON, à l’encre bleue et au crayon
- 4 PAGES AUTOGRAPHES, sur papier différent de celui des épreuves imprimées : page de titre avec envoi à Pierre Naville ; une page correspondant aux pages 21 à 23 de l'édition originale ; une page correspondant aux pages 24 à 26 de l'édition originale ; une page correspondant aux pages 49 à 52 de l'édition originale.
- COLLAGE ORIGINAL d’André Breton (3 pp. sur 2 ff. libres, 210 x 170mm) du Poème commençant par “Un éclat de rire de saphir dans l'île de Ceylan”, EN PARTIE NON RETENU (18 vers sur 60) dans l’édition originale du Manifeste du surréalisme : “sur les épreuves, le poème est plus long. Toute la fin a été rayée” (Œuvres complètes I, p. 1362). Ce collage a été extrait, par Breton lui-même, du cinquième cahier des manuscrits de Poisson soluble (conservés à la Bibliothèque nationale de France), pour l’insérer aux épreuves du Manifeste du surréalisme
2. Poisson soluble
- 63 pages d’épreuves avec environ 200 CORRECTIONS AUTOGRAPHES D’ANDRÉ BRETON, à l’encre bleue et au crayon
- 5 PAGES AUTOGRAPHES : titre “Poisson soluble” ; 3 pp. autographes : “L’enfant aux cheveux de bristol” [...] ; 1 p. autographe : “Premières épreuves”
ENVOI, à l’encre brune, sous le titre manuscrit du Manifeste du surréalisme : À mon cher Pierre Naville, son ami. André Breton
PIÈCES JOINTES : une photographie d’époque représentant André Breton, probablement dans son atelier du 42 rue Fontaine (64 x 41mm, collée sur une des premières gardes) -- fragment autographe de Breton, rédigé au verso d’un papier à en-tête de Littérature, faisant des calculs de pagination pour le Manifeste du surréalisme (97 x 133mm, monté sur onglets en tête des épreuves)
RELIURE SOUPLE SIGNÉE DE JEAN-PAUL MIGUET. Maroquin janséniste rouge, dos long, tranche supérieure peinte en noir. Chemise, étui
PROVENANCE : Pierre Naville (envoi) -- Edmond Bomsel (ex-libris)
Les manuscrits du Manifeste du surréalisme et de Poisson soluble sont aujourd'hui classés Trésor National, et seront sans doute demain conservés à la Bibliothèque nationale de France. Ces épreuves complètes - les seules aujourd’hui connues, selon Marguerite Bonnet - constituent donc l'unique témoin encore en mains privées de la genèse d’un des textes les plus importants du XXe siècle.
À l’origine, le Manifeste du surréalisme devait former une préface à Poisson soluble. Ce texte d’introduction aux “historiettes” de Poisson soluble, comme les appelle André Breton, s’est amplement ouvert à la question plus vaste de “qu’est-ce que le surréalisme ?”, au point de constituer un texte à part entière, dépassant l’illustration qu’il devait présenter :
“sur les épreuves, l’hésitation reparaît. Breton propose successivement Préface, Introduction au surréalisme, à la fois plus offensif et de portée plus vaste [...] La transformation de la préface en manifeste paraît avoir plusieurs causes. Il s’agit maintenant de relier entre eux tous les modes d’expression découverts (écriture automatique, propos des sommeils hypnotiques, rêves, attitudes, jeux des préférences, des questions-réponses, cadavres exquis etc.), capables d’amener au jour sans médiation réflexive les manifestations des forces obscures dont la réalité enfouie s’oppose aux réalistes sommaires de la conscience, et, en même temps, d’inciter à découvrir d’autres modes d’expression” (Marguerite Bonnet, O.C. I, p. 1335).
Deux textes seront donc publiés à la suite l’un de l’autre, dans un même volume : le Manifeste du surréalisme et Poisson soluble. Ce jeu d’épreuves complet réunit ces deux ouvrages liés par une pagination continue - comme ce sera le cas dans l’édition originale -, mais sans séparation physique encore visible. La distinction des deux textes apparaît pour la première fois sur ces épreuves. André Breton indique, à l’encre bleue, page 37, soit exactement à l’endroit où finit le Manifeste et où commence Poisson soluble : “laisser une ou deux pages, la première blanche, la seconde avec le titre POISSON SOLUBLE”. Un trait horizontal divise la page en deux. La page suivante est une page blanche insérée dans les épreuves, avec simplement, écrit en capitales, toujours de la main de Breton : “POISSON SOLUBLE”. La maquette n’est donc pas absente de ces épreuves, qui ne consistent pas seulement en des corrections de style.
La partie visuellement la plus extraordinaire de ces épreuves est celle DES COLLAGES ORIGINAUX d’André Breton, courant sur trois pages. Les deux premières pages sont au recto et au verso d’un même feuillet. La troisième page de ces collages est au verso d’un feuillet de réemploi, au recto duquel se trouve un texte autographe de Breton datant de la même époque, “Épiphanie de l’amour” (O. C. I, p. 1462). Les deux tiers de ces collages originaux (soit les deux premières pages) seront retenus dans l’édition originale du Manifeste du surréalisme. Dans les épreuves, ces collages originaux ne sont pas “doublés” par une page d’épreuves imprimée. Un espace blanc leur est réservé, dans lequel André Breton a écrit, à la plume, à l’intention de l’éditeur : “pour ce poème, ou bien faire clicher à la suite les deux pages ci-jointes, ou bien composer en imitant autant que possible le caractère et sa grosseur” (p. 34 des épreuves).
Ces collages originaux d’André Breton ont été extraits d’un ensemble de sept cahiers renfermant les manuscrits et collages originaux de Poisson soluble (aujourd’hui classés Trésor National). André Breton a bien choisi ces collages-ci et non pas d’autres comme illustration, dans le Manifeste, d’une pratique poétique propre aux surréalistes. Cette pratique est ainsi définie comme étant "l’assemblage aussi gratuit que possible de titres et de fragments de titres découpés dans les journaux”. Il n’y a pas d’autres collages que ceux-ci dans le Manifeste du surréalisme. Breton les a intitulés Poème, en ce qu’ils constituent, à eux seuls, le poème surréaliste par excellence.
Les épreuves corrigées des trente-deux textes de Poisson soluble sont l’aboutissement des poèmes en écriture automatique débutés cinq ans auparavant avec les Champs magnétiques (1919). En 1924, le mouvement cherche un nouveau souffle. Breton est plus que jamais hanté par la peur de la stagnation, du confort intérieur, de l’immobilité. Des attaques extérieures à son groupe lui refusent l’usage du terme "surréalisme”. Paul Éluard a disparu sans laisser de trace, ravivant la possibilité de l’inquiétant silence rimbaldien. André Breton confie à sa femme, Simone, le 11 mars 1924 : "il me faut à tout prix retrouver l’usage de l’accidentel, pouvoir noter sur mon propre calendrier, de temps à autre, quelque chose d’équivalent à ce fait “historique” qu’on peut lire chaque jour, en détachant la page sur le calendrier de tout le monde. Tant de poésie s’attache à ce que je n’ai pas encore fait”. Le rassemblement des surréalistes se fera justement autour de ce texte à deux volets, Manifeste du surréalisme. Poisson soluble.
Les trois pages autographes d’André Breton reliées à la suite des épreuves de Poisson soluble ne seront pas publiées dans l’édition originale mais appartiennent à la même veine que l’ensemble des épreuves. Elles constituent un court texte à part : “les manuscrits de ces textes accompagnent des épreuves du Manifeste du surréalisme. Ce sont deux feuillets d’écolier [...] L’ampleur du récit, surtout pour le premier texte, l’apparente aux textes de 1924” (O. C., I, p. 1463)
RÉFÉRENCES : André Breton, Œuvres complètes, Paris, 1988, I, pp. 1332 et suiv. -- Pour L’Enfant aux cheveux de bristol : op. cit, p. 1463
A very important set of corrected proofs for one of the milestone texts of the History of 20th century Art. Also included are some wonderful original collages, by Breton, used for the poem of the Manifeste du Surréalisme. 9 autograph pages (4 for the Manifeste, 5 for Poisson soluble).
[Épreuves corrigées] Manifeste du surréalisme. Poisson soluble. [Lorient], juillet 1924
BRETON, André
[Épreuves corrigées]
Manifeste du surréalisme. Poisson soluble.
[Lorient], juillet 1924
LE TEXTE MAJEUR DU SURRÉALISME ET DE L’HISTOIRE DE L’ART AU XXe SIÈCLE :
- JEU D’ÉPREUVES CORRIGÉES, COMPLET, ET LE SEUL AUJOURD’HUI CONNU, SELON MARGUERITE BONNET,
- EXTRAORDINAIRES COLLAGES ORIGINAUX D’ANDRÉ BRETON AYANT SERVI AU POÈME DU MANIFESTE DU SURRÉALISME,
- NEUF PAGES AUTOGRAPHES D’ANDRÉ BRETON : 4 PAGES DU MANIFESTE ET 5 PAGES DE POISSON SOLUBLE
In-4 (277 x 177 mm)
AU TOTAL : 100 pages d’épreuves corrigées, 9 pages autographes d’André Breton, 3 pages avec COLLAGE ORIGINAL d’André Breton
COLLATION : 1 p. imprimée : “Du même auteur” ; 1 p. autographe : titre et envoi ; 9 pp. imprimées paginées 1-9 ; 1 p. autographe paginée 10 ; 1 p. imprimée paginée 11 ; 1 p. autographe paginée 12 ; 12 pp. imprimées paginées 13-24 ; 1 p. autographe ; 10 pp. imprimées paginées 25-34 ; 3 pp. : collage original d’André Breton ; 3 pp. imprimées paginées 35-37 ; 1 p. autographe avec titre ; 63 pp. imprimées paginées 38-100 ; 3 pp. autographes ; 1 p. autographe
1. Manifeste du surréalisme
- 37 pages d’épreuves avec une CENTAINE DE CORRECTIONS AUTOGRAPHES D’ANDRÉ BRETON, à l’encre bleue et au crayon
- 4 PAGES AUTOGRAPHES, sur papier différent de celui des épreuves imprimées : page de titre avec envoi à Pierre Naville ; une page correspondant aux pages 21 à 23 de l'édition originale ; une page correspondant aux pages 24 à 26 de l'édition originale ; une page correspondant aux pages 49 à 52 de l'édition originale.
- COLLAGE ORIGINAL d’André Breton (3 pp. sur 2 ff. libres, 210 x 170mm) du Poème commençant par “Un éclat de rire de saphir dans l'île de Ceylan”, EN PARTIE NON RETENU (18 vers sur 60) dans l’édition originale du Manifeste du surréalisme : “sur les épreuves, le poème est plus long. Toute la fin a été rayée” (Œuvres complètes I, p. 1362). Ce collage a été extrait, par Breton lui-même, du cinquième cahier des manuscrits de Poisson soluble (conservés à la Bibliothèque nationale de France), pour l’insérer aux épreuves du Manifeste du surréalisme
2. Poisson soluble
- 63 pages d’épreuves avec environ 200 CORRECTIONS AUTOGRAPHES D’ANDRÉ BRETON, à l’encre bleue et au crayon
- 5 PAGES AUTOGRAPHES : titre “Poisson soluble” ; 3 pp. autographes : “L’enfant aux cheveux de bristol” [...] ; 1 p. autographe : “Premières épreuves”
ENVOI, à l’encre brune, sous le titre manuscrit du Manifeste du surréalisme : À mon cher Pierre Naville, son ami. André Breton
PIÈCES JOINTES : une photographie d’époque représentant André Breton, probablement dans son atelier du 42 rue Fontaine (64 x 41mm, collée sur une des premières gardes) -- fragment autographe de Breton, rédigé au verso d’un papier à en-tête de Littérature, faisant des calculs de pagination pour le Manifeste du surréalisme (97 x 133mm, monté sur onglets en tête des épreuves)
RELIURE SOUPLE SIGNÉE DE JEAN-PAUL MIGUET. Maroquin janséniste rouge, dos long, tranche supérieure peinte en noir. Chemise, étui
PROVENANCE : Pierre Naville (envoi) -- Edmond Bomsel (ex-libris)
Les manuscrits du Manifeste du surréalisme et de Poisson soluble sont aujourd'hui classés Trésor National, et seront sans doute demain conservés à la Bibliothèque nationale de France. Ces épreuves complètes - les seules aujourd’hui connues, selon Marguerite Bonnet - constituent donc l'unique témoin encore en mains privées de la genèse d’un des textes les plus importants du XXe siècle.
À l’origine, le Manifeste du surréalisme devait former une préface à Poisson soluble. Ce texte d’introduction aux “historiettes” de Poisson soluble, comme les appelle André Breton, s’est amplement ouvert à la question plus vaste de “qu’est-ce que le surréalisme ?”, au point de constituer un texte à part entière, dépassant l’illustration qu’il devait présenter :
“sur les épreuves, l’hésitation reparaît. Breton propose successivement Préface, Introduction au surréalisme, à la fois plus offensif et de portée plus vaste [...] La transformation de la préface en manifeste paraît avoir plusieurs causes. Il s’agit maintenant de relier entre eux tous les modes d’expression découverts (écriture automatique, propos des sommeils hypnotiques, rêves, attitudes, jeux des préférences, des questions-réponses, cadavres exquis etc.), capables d’amener au jour sans médiation réflexive les manifestations des forces obscures dont la réalité enfouie s’oppose aux réalistes sommaires de la conscience, et, en même temps, d’inciter à découvrir d’autres modes d’expression” (Marguerite Bonnet, O.C. I, p. 1335).
Deux textes seront donc publiés à la suite l’un de l’autre, dans un même volume : le Manifeste du surréalisme et Poisson soluble. Ce jeu d’épreuves complet réunit ces deux ouvrages liés par une pagination continue - comme ce sera le cas dans l’édition originale -, mais sans séparation physique encore visible. La distinction des deux textes apparaît pour la première fois sur ces épreuves. André Breton indique, à l’encre bleue, page 37, soit exactement à l’endroit où finit le Manifeste et où commence Poisson soluble : “laisser une ou deux pages, la première blanche, la seconde avec le titre POISSON SOLUBLE”. Un trait horizontal divise la page en deux. La page suivante est une page blanche insérée dans les épreuves, avec simplement, écrit en capitales, toujours de la main de Breton : “POISSON SOLUBLE”. La maquette n’est donc pas absente de ces épreuves, qui ne consistent pas seulement en des corrections de style.
La partie visuellement la plus extraordinaire de ces épreuves est celle DES COLLAGES ORIGINAUX d’André Breton, courant sur trois pages. Les deux premières pages sont au recto et au verso d’un même feuillet. La troisième page de ces collages est au verso d’un feuillet de réemploi, au recto duquel se trouve un texte autographe de Breton datant de la même époque, “Épiphanie de l’amour” (O. C. I, p. 1462). Les deux tiers de ces collages originaux (soit les deux premières pages) seront retenus dans l’édition originale du Manifeste du surréalisme. Dans les épreuves, ces collages originaux ne sont pas “doublés” par une page d’épreuves imprimée. Un espace blanc leur est réservé, dans lequel André Breton a écrit, à la plume, à l’intention de l’éditeur : “pour ce poème, ou bien faire clicher à la suite les deux pages ci-jointes, ou bien composer en imitant autant que possible le caractère et sa grosseur” (p. 34 des épreuves).
Ces collages originaux d’André Breton ont été extraits d’un ensemble de sept cahiers renfermant les manuscrits et collages originaux de Poisson soluble (aujourd’hui classés Trésor National). André Breton a bien choisi ces collages-ci et non pas d’autres comme illustration, dans le Manifeste, d’une pratique poétique propre aux surréalistes. Cette pratique est ainsi définie comme étant "l’assemblage aussi gratuit que possible de titres et de fragments de titres découpés dans les journaux”. Il n’y a pas d’autres collages que ceux-ci dans le Manifeste du surréalisme. Breton les a intitulés Poème, en ce qu’ils constituent, à eux seuls, le poème surréaliste par excellence.
Les épreuves corrigées des trente-deux textes de Poisson soluble sont l’aboutissement des poèmes en écriture automatique débutés cinq ans auparavant avec les Champs magnétiques (1919). En 1924, le mouvement cherche un nouveau souffle. Breton est plus que jamais hanté par la peur de la stagnation, du confort intérieur, de l’immobilité. Des attaques extérieures à son groupe lui refusent l’usage du terme "surréalisme”. Paul Éluard a disparu sans laisser de trace, ravivant la possibilité de l’inquiétant silence rimbaldien. André Breton confie à sa femme, Simone, le 11 mars 1924 : "il me faut à tout prix retrouver l’usage de l’accidentel, pouvoir noter sur mon propre calendrier, de temps à autre, quelque chose d’équivalent à ce fait “historique” qu’on peut lire chaque jour, en détachant la page sur le calendrier de tout le monde. Tant de poésie s’attache à ce que je n’ai pas encore fait”. Le rassemblement des surréalistes se fera justement autour de ce texte à deux volets, Manifeste du surréalisme. Poisson soluble.
Les trois pages autographes d’André Breton reliées à la suite des épreuves de Poisson soluble ne seront pas publiées dans l’édition originale mais appartiennent à la même veine que l’ensemble des épreuves. Elles constituent un court texte à part : “les manuscrits de ces textes accompagnent des épreuves du Manifeste du surréalisme. Ce sont deux feuillets d’écolier [...] L’ampleur du récit, surtout pour le premier texte, l’apparente aux textes de 1924” (O. C., I, p. 1463)
RÉFÉRENCES : André Breton, Œuvres complètes, Paris, 1988, I, pp. 1332 et suiv. -- Pour L’Enfant aux cheveux de bristol : op. cit, p. 1463
A very important set of corrected proofs for one of the milestone texts of the History of 20th century Art. Also included are some wonderful original collages, by Breton, used for the poem of the Manifeste du Surréalisme. 9 autograph pages (4 for the Manifeste, 5 for Poisson soluble).
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