Lot Essay
Cette oeuvre est enregistrée aux archives Marca-Relli, Parme, sous le No. MARE-09690.
Artiste de la première génération de l'École de New York, Conrad Marca-Relli a été un des pionniers de l'Expressionisme Abstrait, figure incontournable du paysage artistique américain des années 1950 au même titre que Willem de Kooning, Jackson Pollock et Franz Kline dont il était très proche.
Au cours des années 1930, il fréquente Greenwich Village et pendant la Dépression, comme de nombreux artistes américains, se rapproche du Federal Art Project. Après avoir servi dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale, Marca-Relli rentre à New York et commence à travailler sur des paysages urbains et des scènes de carnaval largement inspirées de Giorgio de Chirico, henri Rousseau et Joan Miró avant de se tourner vers des compositions plus abstraites au début des années 1950.
C'est lors d'un voyage au Mexique en 1952 que Marca-Relli transforme radicalement son travail artistique.'Tout me fascinait: le blanc pur des murs des huttes d'adobe, leurs architectures cubistes, l'acuité de la lumière. Je me mis à peindre de petits tableaux de rues et d'édifices, en travaillant avec des tonalités de blanc. Comme il m'était difficile de me procurer des couleurs, je commençais à expérimenter les collages. La technique m'attirait parce qu'elle m'offrait la possibilité de travailler et retravailler à l'infini, en déplaçant facilement les espaces positifs et ceux négatifs.' (Conrad Marca-Relli cité in onrad Marca-Relli, catalogue d'exposition, Milan, Rotonda di via Besana, juillet-septembre 2008, p. 59).
Cette technique lui permet d'atteindre la qualité de l'immédiateté qu'il recherchait jusqu'à présent. De retour à New York, il s'attaque aux grands formats aussi bien avec des paysages que des figures inspirées des femmes de Willem de Kooning. La maîtrise du collage et l'utilisation de la couleur qui interviennent peu à peu lui permettent d'aborder des compositions de plus en plus complexes dont certaines feront l'objet d'acquisition par le Guggenheim, le Metropolitan Museum of Art et le MoMA.
Dans Autumn Days J-L-4-65, l'artiste travaille les tons chauds de l'automne et la lumière particulière de la demi-saison qui traverse les feuillages dorés avec les collages de toiles et ocres qui animent le centre de la toile. Cet assemblage laisse transparaître une certaine mélancolie de fin d'été (représentée par les quelques collages bleu et jaune) et le foisonnement des couleurs flamboyantes de l'automne. Tout au long de sa carrière, Marca-Relli persévèrera dans son exploration des possibilités offertes par le collage en associant des matériaux différents comme le bois, l'aluminium et le vinyle. Le but de ses compositions restera de transcender la pureté des formes et donc de la lumière projetée sur la surface. Les matériaux de plus en plus rigides lui permettront de simplifier les compositions et inspireront une série de sculptures. Ses nombreux voyages en Europe et particulièrement en Italie, où il gardera des attaches très fortes, lui permettront de garder une certaine distance avec l'Expressionisme Abstrait qu'il aura contribué à construire, et avec un art trop 'américain' dont il aura toujours regretté les limites.
Artiste de la première génération de l'École de New York, Conrad Marca-Relli a été un des pionniers de l'Expressionisme Abstrait, figure incontournable du paysage artistique américain des années 1950 au même titre que Willem de Kooning, Jackson Pollock et Franz Kline dont il était très proche.
Au cours des années 1930, il fréquente Greenwich Village et pendant la Dépression, comme de nombreux artistes américains, se rapproche du Federal Art Project. Après avoir servi dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale, Marca-Relli rentre à New York et commence à travailler sur des paysages urbains et des scènes de carnaval largement inspirées de Giorgio de Chirico, henri Rousseau et Joan Miró avant de se tourner vers des compositions plus abstraites au début des années 1950.
C'est lors d'un voyage au Mexique en 1952 que Marca-Relli transforme radicalement son travail artistique.'Tout me fascinait: le blanc pur des murs des huttes d'adobe, leurs architectures cubistes, l'acuité de la lumière. Je me mis à peindre de petits tableaux de rues et d'édifices, en travaillant avec des tonalités de blanc. Comme il m'était difficile de me procurer des couleurs, je commençais à expérimenter les collages. La technique m'attirait parce qu'elle m'offrait la possibilité de travailler et retravailler à l'infini, en déplaçant facilement les espaces positifs et ceux négatifs.' (Conrad Marca-Relli cité in onrad Marca-Relli, catalogue d'exposition, Milan, Rotonda di via Besana, juillet-septembre 2008, p. 59).
Cette technique lui permet d'atteindre la qualité de l'immédiateté qu'il recherchait jusqu'à présent. De retour à New York, il s'attaque aux grands formats aussi bien avec des paysages que des figures inspirées des femmes de Willem de Kooning. La maîtrise du collage et l'utilisation de la couleur qui interviennent peu à peu lui permettent d'aborder des compositions de plus en plus complexes dont certaines feront l'objet d'acquisition par le Guggenheim, le Metropolitan Museum of Art et le MoMA.
Dans Autumn Days J-L-4-65, l'artiste travaille les tons chauds de l'automne et la lumière particulière de la demi-saison qui traverse les feuillages dorés avec les collages de toiles et ocres qui animent le centre de la toile. Cet assemblage laisse transparaître une certaine mélancolie de fin d'été (représentée par les quelques collages bleu et jaune) et le foisonnement des couleurs flamboyantes de l'automne. Tout au long de sa carrière, Marca-Relli persévèrera dans son exploration des possibilités offertes par le collage en associant des matériaux différents comme le bois, l'aluminium et le vinyle. Le but de ses compositions restera de transcender la pureté des formes et donc de la lumière projetée sur la surface. Les matériaux de plus en plus rigides lui permettront de simplifier les compositions et inspireront une série de sculptures. Ses nombreux voyages en Europe et particulièrement en Italie, où il gardera des attaches très fortes, lui permettront de garder une certaine distance avec l'Expressionisme Abstrait qu'il aura contribué à construire, et avec un art trop 'américain' dont il aura toujours regretté les limites.