Georges Valmier (1885-1937)
Provenant d'une collection privée française
Georges Valmier (1885-1937)

Jeune fille assise (Portrait de la fille de l'artiste)

Details
Georges Valmier (1885-1937)
Jeune fille assise (Portrait de la fille de l'artiste)
signé et daté 'G. VALMIER. 1926' (en bas à droite)
huile sur toile
99.7 x 64.8 cm.
Peint en 1926

signed and dated 'G. VALMIER. 1926' (lower right)
oil on canvas
39 1/8 x 25 1/8 in.
Painted in 1926
Provenance
Galerie l'Effort Moderne (Léonce Rosenberg), Paris (probablement acquis auprès de l'artiste).
Josef Müller, Solothurn (avant 1977).
Vente, Gabus, Genève, 1er novembre 1984 (hors catalogue).
Collection particulière, États-Unis (avant 1985).
G. H. W. Galleries, New York.
Vente, Me Loudmer, Paris, 26 novembre 1990, lot 74.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
Literature
L. Rosenberg (dir.), 'Cubisme', in Bulletin de l'Effort Moderne, Paris, no. 26, juin 1926 (illustré).
L. Marceillac, 'Georges Valmier' in L'Œil, Paris, avril 1980, no. 287.
D. Bazetoux, Georges Valmier, Catalogue raisonné, Paris, 1993, p. 63, no. 104 (illustré).
Exhibited
Paris, Galerie Natalie Seroussi, Centenaire de Georges Valmier, novembre 1985-janvier 1986, p. 90, no. 28 (illustré en couleurs, p. 61; titré 'Jeune femme au livre'; erronément daté de 1925; dimensions erronées).
Further Details
Par son œuvre, Georges Valmier rompt avec le cubisme tant synthétique qu’analytique de ses contemporains Picasso, Braque et Gris. Cette divergence prend son origine dans la conception-même du cubisme chez Valmier, qui se trouve empreinte d’une forme de spiritualité, puisqu’il s’agit pour lui d’un art nouveau qui se détache de l’anecdotique du sujet pour devenir, par son abstraction, universel. À l’instar de la présente huile, ses œuvres figuratives sont en effet baignées de cette abstraction. Ici, l’artiste cherche moins à représenter cette jeune fille que la synthèse de l’idée de jeune fille, comme en témoigne l’utilisation de ces douces teintes pastel de rose, de bleu et de vert; de ces traits aux légers arrondis qui brisent les lignes coupées; et de ces yeux et bouche ébauchés. Autant d’éléments qui paraissent par ailleurs situer le sujet à la sortie de l’enfance, dans un temps suspendu qu’elle occupe en lisant avant d’entrer dans l’âge adulte.
Dès 1920, Valmier est représenté par Léonce Rosenberg à travers la Galerie de L’Effort Moderne. Cette collaboration fructueuse ne s’arrêtera qu’à la mort de l’artiste en 1937. Entretemps, il publie régulièrement ses œuvres et textes critiques dans Le Bulletin de l’Effort Moderne, où il écrit en 1925: «suggérer n’est pas donner l’illusion de ce que l’on voit, c’est évoquer la réalité, avec des moyens venant de l’esprit». À cet égard, la couleur a pour lui comme rôle d’exalter tout autant que discipliner cette aspiration à l’universel. Nous sommes en effet loin des teintes sobres des premiers cubistes, la recherche d’absolu semblant, chez Valmier, relever de l’optimisme. C’est bien cette spiritualité dans sa façon de concevoir l’art, sa manière de le faire et celle de le regarder qui le mène progressivement vers un art «pur».

Through his work, Georges Valmier broke with the Cubism, both synthetic and analytical, of his contemporaries Picasso, Braque and Gris. This divergence sprang from Valmier's very idea of Cubism, which was tinged with a form of spirituality, since Cubism was for him a new kind of art that transcends the subject’s superficial aspects and, by its abstract nature, becomes universal. His figurative works, of which this oil is an example, are thus imbued with this abstract quality. Here, the artist is seeking less to represent this young girl than the overall idea of a young girl, as evidenced by his use of soft pastel shades of pink, blue and green; the gentle curves breaking up the straight lines; and the sketchy eyes and mouth. All these elements seem, moreover, to place the subject at the end of childhood, in a period of suspended time before she comes of age, which she is whiling away by reading.
From 1920 onwards, Valmier was represented by Léonce Rosenberg via the L’Effort Moderne gallery. This fruitful collaboration continued until the artist’s death in 1937. During this period, he often published his works and critical writings in Le Bulletin de l’Effort Moderne, in which he wrote in 1925: “suggesting is not giving the illusion of what one sees, it is evoking reality, using means that originate from the soul”. In this respect, colour played for him the dual role of exalting and controlling this yearning for the universal. This is a far cry from the sober hues of the first Cubists, since the search for the absolute seemed to Valmier to arise from optimism. It was in fact the spiritual nature of his perspective on art, the way he practised it and looked at it, that led him gradually towards a “pure” form of art.

Brought to you by

Antoine Lebouteiller
Antoine Lebouteiller

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