Lot Essay
Panayiotis Vassilakis, plus connu sous le nom de Takis, est un pionnier de la sculpture cinétique. Né à Athènes en 1925, il est, dès l’enfance, fasciné par l’art cycladique ancien, tout comme par les œuvres de Picasso et de Giacometti. Après son installation à Paris dans les années 1950, il donne à son travail une orientation radicalement nouvelle, explorant les possibilités sculpturales du magnétisme, de la lumière et du son.
Entièrement autodidacte, Takis est guidé par un intérêt intuitif pour les forces invisibles qui gouvernent notre monde. Si son utilisation d’aimants, de radars, d’antennes et de cadrans est liée à l’ère technologique dans laquelle il évolue, son approche s’avère plus poétique que scientifique. Il souhaite mettre le spectateur en contact avec les mystères cosmiques.
L’œuvre présentée ici est un exemple de ses Télépeintures. Trois cônes métalliques blancs sont suspendus à des fils et tirés vers la toile noire par des aimants cachés. Ils planent dans les airs comme par magie. L’artiste considérait l’électromagnétisme comme une énergie unificatrice qui « relie dans l’espace les objets, les métaux, les particules errantes du cosmos ». [1]
À la fois charismatique et innovant sans cesse, Takis était admiré par des figures de l’avant-garde, allant de Marcel Duchamp aux poètes américains de la Beat Generation. À propos de l’œuvre du sculpteur grec, William S. Burroughs déclarait ainsi en 1965 : « Musique minérale bleue et froide du métal pensant – on peut entendre le métal penser dans les champs électromagnétiques de Takis ». [2]
[1] Takis, cité dans H. & N. Calas, Takis: Monographies, Paris, 1984, p. 110.
[2] W. Burroughs, cité dans M. Warak, ‘’Energies in the Early Works of Takis’’, D. Kahn (ed.), Energies in the Arts, Cambridge, Massachusetts, 2019, p. 257.
Panayiotis Vassilakis, better known as Takis, was a pioneer of kinetic sculpture. Born in Athens in 1925, he grew up fascinated by ancient Cycladic art and the works of Picasso and Giacometti. He moved to Paris in the 1950s and took his work in a radical new direction, exploring the sculptural possibilities of magnetism, light and sound.
Takis was entirely self-taught. He was guided by an intuitive interest in the invisible forces that shape our world. His use of magnets, radar, antennae, aerials and dials related to the technological age he lived in, but his approach was more poetic than scientific. He wanted to put the viewer in touch with cosmic mysteries.
The present work is an example of Télépeintures or Tele-paintings by Takis. Three white metal cones are strung from wires, then pulled towards the black canvas by hidden magnets. They are suspended in the air as if by magic. Takis saw electromagnetism as a unifying energy that “binds together in space, objects, metals, roaming particles of the cosmos.” [1]
Charismatic and endlessly innovative, Takis was admired by avant-garde figures ranging from Marcel Duchamp to the American Beat poets. William S. Burroughs responded to Takis’ work in 1965: “Cold blue mineral music of thinking metal—You can hear metal think in the electromagnetic fields of Takis.” [2]
[1] Takis, quoted in H. & N. Calas, Takis: Monographies, Paris, 1984, p. 110.
[2] W. Burroughs, quoted in M. Warak, ‘’Energies in the Early Works of Takis’’, D. Kahn (ed.), Energies in the Arts, Cambridge, Massachusetts, 2019, p. 257.
Entièrement autodidacte, Takis est guidé par un intérêt intuitif pour les forces invisibles qui gouvernent notre monde. Si son utilisation d’aimants, de radars, d’antennes et de cadrans est liée à l’ère technologique dans laquelle il évolue, son approche s’avère plus poétique que scientifique. Il souhaite mettre le spectateur en contact avec les mystères cosmiques.
L’œuvre présentée ici est un exemple de ses Télépeintures. Trois cônes métalliques blancs sont suspendus à des fils et tirés vers la toile noire par des aimants cachés. Ils planent dans les airs comme par magie. L’artiste considérait l’électromagnétisme comme une énergie unificatrice qui « relie dans l’espace les objets, les métaux, les particules errantes du cosmos ». [1]
À la fois charismatique et innovant sans cesse, Takis était admiré par des figures de l’avant-garde, allant de Marcel Duchamp aux poètes américains de la Beat Generation. À propos de l’œuvre du sculpteur grec, William S. Burroughs déclarait ainsi en 1965 : « Musique minérale bleue et froide du métal pensant – on peut entendre le métal penser dans les champs électromagnétiques de Takis ». [2]
[1] Takis, cité dans H. & N. Calas, Takis: Monographies, Paris, 1984, p. 110.
[2] W. Burroughs, cité dans M. Warak, ‘’Energies in the Early Works of Takis’’, D. Kahn (ed.), Energies in the Arts, Cambridge, Massachusetts, 2019, p. 257.
Panayiotis Vassilakis, better known as Takis, was a pioneer of kinetic sculpture. Born in Athens in 1925, he grew up fascinated by ancient Cycladic art and the works of Picasso and Giacometti. He moved to Paris in the 1950s and took his work in a radical new direction, exploring the sculptural possibilities of magnetism, light and sound.
Takis was entirely self-taught. He was guided by an intuitive interest in the invisible forces that shape our world. His use of magnets, radar, antennae, aerials and dials related to the technological age he lived in, but his approach was more poetic than scientific. He wanted to put the viewer in touch with cosmic mysteries.
The present work is an example of Télépeintures or Tele-paintings by Takis. Three white metal cones are strung from wires, then pulled towards the black canvas by hidden magnets. They are suspended in the air as if by magic. Takis saw electromagnetism as a unifying energy that “binds together in space, objects, metals, roaming particles of the cosmos.” [1]
Charismatic and endlessly innovative, Takis was admired by avant-garde figures ranging from Marcel Duchamp to the American Beat poets. William S. Burroughs responded to Takis’ work in 1965: “Cold blue mineral music of thinking metal—You can hear metal think in the electromagnetic fields of Takis.” [2]
[1] Takis, quoted in H. & N. Calas, Takis: Monographies, Paris, 1984, p. 110.
[2] W. Burroughs, quoted in M. Warak, ‘’Energies in the Early Works of Takis’’, D. Kahn (ed.), Energies in the Arts, Cambridge, Massachusetts, 2019, p. 257.