CALLOET DE QUERBRAT, Gabriel (vers 1616 - après 1688). Moyen pour augmenter les revenus du royaume de plusieurs millions. Paris : chez Denys Langlois le Jeune, 1666.
CALLOET DE QUERBRAT, Gabriel (vers 1616 - après 1688). Moyen pour augmenter les revenus du royaume de plusieurs millions. Paris : chez Denys Langlois le Jeune, 1666.
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CALLOET DE QUERBRAT, Gabriel (vers 1616 - après 1688). Moyen pour augmenter les revenus du royaume de plusieurs millions. Paris : chez Denys Langlois le Jeune, 1666.

L'exemplaire de Colbert, dédicataire de l'ouvrage, le seul imprimé sur peau de vélin et relié à ses armes et chiffre. Plus que pour sa carrière parlementaire, durant laquelle il occupe successivement les offices d'avocat général de la Chambre des comptes de Bretagne, puis conseiller d'État, Calloet de Querbrat (ou Calloet-Kerbrat) est resté célèbre pour ses publications liées à l'agronomie. L'apiculture et surtout l'élevage le passionnent tout particulièrement. Installé à Paris, il commence à publier, dès 1666, plusieurs brochures rendant compte de ses expérimentations et des principes qu'il en tire. Bien au fait des pratiques étrangères, on considère que Calloet de Querbrat est, en France, un des précurseurs, si ce n'est le premier théoricien, de l'amélioration par croisement des races animales. Par souci de vulgarisation et de large diffusion de ses théories, ses brochures sont relativement brèves, bien plus courtes que les ouvrages de référence de l'époque.

Le présent exemplaire de cette brochure, dédié à Jean-Baptiste Colbert, alors contrôleur général des finances de Louis XIV, a été imprimé spécialement pour lui sur peau de vélin. Sa reliure présente un décor spectaculaire, où se déploie tout l'appareil emblématique du ministre, et notamment la couleuvre (coluber en latin), meuble principal de ses armes parlantes.
La Bibliothèque nationale de France conserve une lettre en date du 26 février 1666, par laquelle Calloet de Querbrat sollicite une audience avec Colbert, et qui évoque certainement cet exemplaire, parmi d'autres : « Pour ces chevaux, brebis, et vaches, M. le Duc Mazarin, m’a demandé des mémoires, qu’il m’a dit vous avoir donné, et que vous désiriez me parler » (BnF ms fr., Mélanges Colbert. Correspondance : janvier-mars 1666, f. 513). Bibliotheca Colbertina, II, n°9863 ; Brunet, I, 1483 (exemplaire cité "il s'en trouve, dans le catal. de Colbert, un exemplaire sur vélin) ; N. Dessaux, "Penser l'amélioration animale au XVIIe siècle : les brochures de Gabriel Calloet-Kerbrat", 2000.

In-4 (244 x 174 mm). 8 gravures montrant diverses espèces animales et des projets d'outillage. La légende des 5 premières planches est manuscrite. 2 bandeaux aux armes de France avec putti pour tenants, 2 lettrines. Reliure de l'époque : maroquin rouge, aux armes et chiffre couronnés de Colbert, large bordure sur les plats, semé de couleuvres, avec fleurs de lys en écoinçons, dos à nerfs, caissons ornés de couleuvres couronnées et de lys, gardes de papier marbré, tranches dorées (quelques frottements aux coins, coiffes et nerfs). Provenance : exemplaire imprimé pour Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), dédicataire de l'ouvrage, relié à ses armes et chiffre, avec son ex-libris manuscrit au-dessus de la première gravure - Hubert de Ganay (ex-libris).

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Adrien Legendre
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