拍品专文
Nous remercions Madame Michèle Barré de nous avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
"Le tableau dont la référence est 67-Z-7 appartient à l'ensemble dit des "zèbres" (1967). Avant les "zèbres", les bombages sont sur la toile souvent moins nombreux et en tout cas moins systématiques. Avec la bombe aérosol, Barré exécutera encore les "flèches" (1967) en s'aidant d'un pochoir. Comparé aux autres "zèbres", le 67-Z-7 présente un caractère singulier: aucune des parallèles ne déborde l'espace de la toile; elles commencent et finissent l'intérieur de cet espace (pure affirmation, le geste ni ne divise ni n'occulte par remplissage). [...] Mais ces existences ont été clairement voulues, avec insistance même comme le prouve la répétition, par quatre fois et par quatre fois suspendues, huit décisions en tout, huit moments d'intense concentration du peintre sur son acte, et que symbolise presque, du moins matérialise, le léger renflement qui constitue parfois l'extrémité des barres. Huit décisions d'autant plus souveraines qu'elles sont indédépendantes les unes des autres. À ma connaissance, il n'y a que deux peintres gestuels dont les gestes ne s'entrainent pas les uns les autres comme dans une calligraphie mais nécessitent pour chaque reprise une pleine révaluation de l'espace, Lucio Fontana et Martin Barré. Pour eux, la liberté du geste n'a pas rabaissé l'autorité du regard."
Catherine Millet
"The painting referenced 67-Z-7 belongs to the 'zebras' collection (1967). Prior to 'zebras' there was much less, and certainly less systematic, spray-painting of the canvas. Using a can of spray paint, Barré went on to produce 'arrows' (1967) with the help of a stencil. 67-Z-7 stands out in comparison with other 'zebras': none of the parallels break out of the space of the canvas; they all begin and end inside the space (as an observation, the lines are neither divided nor obscured by being filled). [...] But these existences are clearly deliberate, even insistent, as demonstrated by their repetition, each begun four times and interrupted four times. A total of eight decisions, eight moments of intense concentration by the painter on his action, as symbolised, almost, or at least materialised, by the slight bulge sometimes seen at the end of the strokes. Eight decisions which are particularly imperious for being independent of each another. As far as I know, there are only two action painters whose actions do not link up as in calligraphy but each time require a complete re-evaluation of the space - Lucio Fontana and Martin Barré. For them, the freedom of the action has not debased the authority of the eye."
Catherine Millet
"Le tableau dont la référence est 67-Z-7 appartient à l'ensemble dit des "zèbres" (1967). Avant les "zèbres", les bombages sont sur la toile souvent moins nombreux et en tout cas moins systématiques. Avec la bombe aérosol, Barré exécutera encore les "flèches" (1967) en s'aidant d'un pochoir. Comparé aux autres "zèbres", le 67-Z-7 présente un caractère singulier: aucune des parallèles ne déborde l'espace de la toile; elles commencent et finissent l'intérieur de cet espace (pure affirmation, le geste ni ne divise ni n'occulte par remplissage). [...] Mais ces existences ont été clairement voulues, avec insistance même comme le prouve la répétition, par quatre fois et par quatre fois suspendues, huit décisions en tout, huit moments d'intense concentration du peintre sur son acte, et que symbolise presque, du moins matérialise, le léger renflement qui constitue parfois l'extrémité des barres. Huit décisions d'autant plus souveraines qu'elles sont indédépendantes les unes des autres. À ma connaissance, il n'y a que deux peintres gestuels dont les gestes ne s'entrainent pas les uns les autres comme dans une calligraphie mais nécessitent pour chaque reprise une pleine révaluation de l'espace, Lucio Fontana et Martin Barré. Pour eux, la liberté du geste n'a pas rabaissé l'autorité du regard."
Catherine Millet
"The painting referenced 67-Z-7 belongs to the 'zebras' collection (1967). Prior to 'zebras' there was much less, and certainly less systematic, spray-painting of the canvas. Using a can of spray paint, Barré went on to produce 'arrows' (1967) with the help of a stencil. 67-Z-7 stands out in comparison with other 'zebras': none of the parallels break out of the space of the canvas; they all begin and end inside the space (as an observation, the lines are neither divided nor obscured by being filled). [...] But these existences are clearly deliberate, even insistent, as demonstrated by their repetition, each begun four times and interrupted four times. A total of eight decisions, eight moments of intense concentration by the painter on his action, as symbolised, almost, or at least materialised, by the slight bulge sometimes seen at the end of the strokes. Eight decisions which are particularly imperious for being independent of each another. As far as I know, there are only two action painters whose actions do not link up as in calligraphy but each time require a complete re-evaluation of the space - Lucio Fontana and Martin Barré. For them, the freedom of the action has not debased the authority of the eye."
Catherine Millet