拍品专文
L'oeuvre est enregistrée dans les Archives de la Richard Diebenkorn Foundation sous le numéro RD870.
One of the founders of the California school of Abstract Expressionism, now referred to as the Bay Area Figurative School, Robert Diebenkorn moved back and forth between abstract and figurative art throughout his career, thus providing an important counterpart to the more well-known brand of abstract art popularized by Jackson Pollock and Willem de Kooning in New York.
Executed circa 1965-67, the present work belongs to the period of a figurative renewal in Diebenkorn’s oeuvre, which followed his trip to Russia in 1965, during which he visited important Soviet museums and viewed their holdings of Henri Matisse's paintings. The deep impression made by Matisse’s treatment of the female figure in the interior is reflected in this nonchalantly posed model. Diebenkorn reduces here the palette to black and white hues and as a result merges the figure and the background. The woman’s features are only suggested and thus it is her posture that appears to carry the entire message.
Diebenkorn later stated that during this period he also felt a “need to do relatively small works, independent of others and complete in themselves”. Considering a small canvas as an ‘unfeasible miniature’, he preferred to work exclusively on paper for a number of months attributing to these works the full importance. Thus Untitled not only contains the outpouring of Diebenkorn’s artistic experiments of this prime period in his career, but also fully illustrates the exceptional fluidity in changing styles between abstraction and figuration.
L’un des fondateurs de l’école de l'expressionnisme abstrait en Californie, aujourd’hui connue sous le nom de «Bay Area Figurative School», Robert Diebenkorn passa de l'abstraction à la figuration tout le long de sa carrière, faisant ainsi contrepoint au mouvement plus populaire de l’art abstrait, représenté par Jackson Pollock et Willem de Kooning à New York.
Exécutée vers 1965-67, la présente œuvre date d’une période de renouvellement figuratif pour Diebenkorn, consécutive à son voyage en Russie en 1965. Il visite alors les grands musées soviétiques et découvre leurs collections de tableaux d’Henri Matisse. Diebenkorn est profondément impressionné par la manière dont le peintre représente la figure féminine dans un intérieur, et s’en inspire pour la pose nonchalante du modèle de Sans titre. L’artiste réduit ici la palette aux teintes noires et blanches, faisant ainsi fusionner la figure et le fond. Diebenkorn ne fait que suggérer les traits de la femme et laisse sa posture porter la totalité du message.
Plus tard, Diebenkorn expliqua avoir ressenti au cours de cette période le «besoin de faire des œuvres relativement petites, indépendantes de grandes toiles et complètes en elles-mêmes». Considérant une petite toile comme une sorte de «miniature irréalisable», il préfère pendant plusieurs mois travailler exclusivement sur papier, conférant la plus grande importance à ces productions. Ainsi Sans titre incarne non seulement l’essence de l’expérimentation artistique de Diebenkorn à cette période charnière de sa carrière, mais illustre aussi pleinement la fluidité exceptionnelle de l'évolution de son style entre abstraction et figuration.
One of the founders of the California school of Abstract Expressionism, now referred to as the Bay Area Figurative School, Robert Diebenkorn moved back and forth between abstract and figurative art throughout his career, thus providing an important counterpart to the more well-known brand of abstract art popularized by Jackson Pollock and Willem de Kooning in New York.
Executed circa 1965-67, the present work belongs to the period of a figurative renewal in Diebenkorn’s oeuvre, which followed his trip to Russia in 1965, during which he visited important Soviet museums and viewed their holdings of Henri Matisse's paintings. The deep impression made by Matisse’s treatment of the female figure in the interior is reflected in this nonchalantly posed model. Diebenkorn reduces here the palette to black and white hues and as a result merges the figure and the background. The woman’s features are only suggested and thus it is her posture that appears to carry the entire message.
Diebenkorn later stated that during this period he also felt a “need to do relatively small works, independent of others and complete in themselves”. Considering a small canvas as an ‘unfeasible miniature’, he preferred to work exclusively on paper for a number of months attributing to these works the full importance. Thus Untitled not only contains the outpouring of Diebenkorn’s artistic experiments of this prime period in his career, but also fully illustrates the exceptional fluidity in changing styles between abstraction and figuration.
L’un des fondateurs de l’école de l'expressionnisme abstrait en Californie, aujourd’hui connue sous le nom de «Bay Area Figurative School», Robert Diebenkorn passa de l'abstraction à la figuration tout le long de sa carrière, faisant ainsi contrepoint au mouvement plus populaire de l’art abstrait, représenté par Jackson Pollock et Willem de Kooning à New York.
Exécutée vers 1965-67, la présente œuvre date d’une période de renouvellement figuratif pour Diebenkorn, consécutive à son voyage en Russie en 1965. Il visite alors les grands musées soviétiques et découvre leurs collections de tableaux d’Henri Matisse. Diebenkorn est profondément impressionné par la manière dont le peintre représente la figure féminine dans un intérieur, et s’en inspire pour la pose nonchalante du modèle de Sans titre. L’artiste réduit ici la palette aux teintes noires et blanches, faisant ainsi fusionner la figure et le fond. Diebenkorn ne fait que suggérer les traits de la femme et laisse sa posture porter la totalité du message.
Plus tard, Diebenkorn expliqua avoir ressenti au cours de cette période le «besoin de faire des œuvres relativement petites, indépendantes de grandes toiles et complètes en elles-mêmes». Considérant une petite toile comme une sorte de «miniature irréalisable», il préfère pendant plusieurs mois travailler exclusivement sur papier, conférant la plus grande importance à ces productions. Ainsi Sans titre incarne non seulement l’essence de l’expérimentation artistique de Diebenkorn à cette période charnière de sa carrière, mais illustre aussi pleinement la fluidité exceptionnelle de l'évolution de son style entre abstraction et figuration.