拍品专文
Cette œuvre sera incluse dans le prochain catalogue raisonné actuellement en préparation par la Josef et Anni Albers Foundation, sous le No. JAAF 1963.1.29.
« Bien que les couleurs ne se touchent que le long des contours extérieurs de chaque carré et qu’aucune couleur ne recoupe ou n’en recouvre une autre, […] nous avons toutefois l’impression de voir les couleurs l’une derrière ou devant l’autre ou bien au-dessus ou en dessous de l’autre […]. Une épaisseur uniforme de couleur ou de lumière semble augmenter entre les limites de deux couleurs voisines […]. Ainsi, l’interaction voulue des couleurs […] provoque des impressions de perspective. »
“Although the colours touch one another only along the outside edges of each square and no colour cuts into or overlaps another, { … } we nevertheless have the impression of seeing the colours one behind or in front of another or above or below another { … }. A uniform thickness of colour or light seems to grow between the limits of two neighbouring colours { … }. Thus, the desired interaction of the colours { … } gives the impression of perspective.”
- Eugen Gomringer, Josef Albers, Paris, 1972, p. 140.
« Albers avait l’habitude de dire, lorsqu’on lui demandait comment il avait choisi les couleurs pour ses Hommages au carré, qu’il avait
commencé, expérimenté, comparé et finalement fait un choix et qu’il avait remercié Dieu.”
(Nicholas Fox Weber, Josef Albers, Midnight and Noon, New York, 2016). Ceci témoigne du fait que, derrière une myriade de variations apparemment sans effort, il y avait à la fois une approche profondément méthodique et un total dévouement à la couleur, envisagée comme source pure d’expression et de joie.
La série emblématique des Hommages au carré, initiée en 1950, poursuivie jusqu’à la mort de l’artiste en 1976 et dont Study for Homage to the square: “Deep Tune” se révèle un exemple emblématique et historique, servit à l’artiste de terrain d’essai pour ses théories sur la couleur. Infuencé par les enseignements de Johannes Itten et de Vassily Kandinsky qu’il reçut au Bauhaus dans les années 1920, Albers croyait que les couleurs pouvaient être lues d’innombrables façons en fonction de leur combinaison, du choix des teintes et de la personnalité de l’observateur. Comme il l’écrivait dans un texte célèbre, Interaction of Color : « Pour utiliser efficacement la couleur, il faut reconnaître que la couleur trompe continuellement ... il faut apprendre qu’une seule et même couleur évoque d’innombrables lectures ».
Bien que l’essentiel du public manifestaient peu d’intérêt pour ces variations d’Albers sur un même thème dans les années 1950 et 1960, Sidney Janis a fidèlement mis en scène des Hommages au carré dans sa galerie newyorkaise depuis sa toute première exposition individuelle aux Etats-Unis en 1952. « Deep Tune » a été incluse dans l’exposition des peintures récentes d’Albers chez Sidney Janis en 1964, où l’oeuvre a été acquis par Nancy Lee et Perry R. Bass, un célèbre couple de collectionneurs et mécènes de Fort Worth au Texas.
« Deep Tune » est un titre approprié pour cette peinture dans laquelle Albers a déployé une succession harmonieuse de rouge et de jaune qui se combinent plus étroitement pour rendre plus intense encore l’orange du carré central.
La progression des couleurs primaires culminant dans leur secondaire engendre une transition agréable et donne à la composition une illusion de profondeur, ainsi qu’une fluidité semblable à un arrangement musical, dans lequel des sons différents - ou dans ce cas, des couleurs - sont combinés afin de créer une «mélodie» complémentaire.
“Albers used to say, when asked how he chose colours for his Homages to the Square, that he started and experimented and compared and finally he made a choice and thanked God.” (Nicholas Fox Weber, Josef Albers, Midnight and Noon, New York, 2016). This bears testimony to the fact that behind a myriad of seemingly effortless variations on this theme Albers created during his lifetime lay both a deeply methodical approach and a humble commitment to colour as the pure source of expression and joy.
Albers’s iconic series of Homages to the Square, initiated in 1950 and continued until his death in 1976 and of which Study for Homage to the square: “Deep Tune” is a brilliant early example, served the artist as a testing ground for his theories about colour. Influenced by the teachings of Johannes Itten and Vassily Kandinsky that he received at the Bauhaus in the 1920s, Albers believed that colours could be read in countless way depending on their combination, the choice of hues and on the individual observer’s personality. As he wrote in his classic text Interaction of Colour: ‘In order to use colour effectively it is necessary to recognize that colour deceives continually… it should be learned that one and the same colour evokes innumerable readings’.
Despite most people deriding Albers’s variations on an endlessly rich theme in the 1950s and 1960s, Sidney Janis would faithfully put on shows of Homages to the Square in his New York gallery since organising his very first one-man exhibition in the US in 1952. The present work “Deep Tune” was included in the exhibition of Albers’s recent paintings at Sidney Janis in 1964, where it was acquired by Nancy Lee and Perry R. Bass, a celebrated couple of collectors and art patrons from Fort Worth, Texas.
“Deep Tune” is a fitting title for this painting in which Albers arranged a harmonious succession of red and yellow that tighter combine to make the intense orange of the central square. The progression of the primary colours culminating in the their secondary makes for a pleasing transition an drives the composition the illusion of depth, as well as a fluidity not unlike a musical arrangement, in which differing sounds – or in this instance, colours – are combines to create a complementary ‘tune’.
« Bien que les couleurs ne se touchent que le long des contours extérieurs de chaque carré et qu’aucune couleur ne recoupe ou n’en recouvre une autre, […] nous avons toutefois l’impression de voir les couleurs l’une derrière ou devant l’autre ou bien au-dessus ou en dessous de l’autre […]. Une épaisseur uniforme de couleur ou de lumière semble augmenter entre les limites de deux couleurs voisines […]. Ainsi, l’interaction voulue des couleurs […] provoque des impressions de perspective. »
“Although the colours touch one another only along the outside edges of each square and no colour cuts into or overlaps another, { … } we nevertheless have the impression of seeing the colours one behind or in front of another or above or below another { … }. A uniform thickness of colour or light seems to grow between the limits of two neighbouring colours { … }. Thus, the desired interaction of the colours { … } gives the impression of perspective.”
- Eugen Gomringer, Josef Albers, Paris, 1972, p. 140.
« Albers avait l’habitude de dire, lorsqu’on lui demandait comment il avait choisi les couleurs pour ses Hommages au carré, qu’il avait
commencé, expérimenté, comparé et finalement fait un choix et qu’il avait remercié Dieu.”
(Nicholas Fox Weber, Josef Albers, Midnight and Noon, New York, 2016). Ceci témoigne du fait que, derrière une myriade de variations apparemment sans effort, il y avait à la fois une approche profondément méthodique et un total dévouement à la couleur, envisagée comme source pure d’expression et de joie.
La série emblématique des Hommages au carré, initiée en 1950, poursuivie jusqu’à la mort de l’artiste en 1976 et dont Study for Homage to the square: “Deep Tune” se révèle un exemple emblématique et historique, servit à l’artiste de terrain d’essai pour ses théories sur la couleur. Infuencé par les enseignements de Johannes Itten et de Vassily Kandinsky qu’il reçut au Bauhaus dans les années 1920, Albers croyait que les couleurs pouvaient être lues d’innombrables façons en fonction de leur combinaison, du choix des teintes et de la personnalité de l’observateur. Comme il l’écrivait dans un texte célèbre, Interaction of Color : « Pour utiliser efficacement la couleur, il faut reconnaître que la couleur trompe continuellement ... il faut apprendre qu’une seule et même couleur évoque d’innombrables lectures ».
Bien que l’essentiel du public manifestaient peu d’intérêt pour ces variations d’Albers sur un même thème dans les années 1950 et 1960, Sidney Janis a fidèlement mis en scène des Hommages au carré dans sa galerie newyorkaise depuis sa toute première exposition individuelle aux Etats-Unis en 1952. « Deep Tune » a été incluse dans l’exposition des peintures récentes d’Albers chez Sidney Janis en 1964, où l’oeuvre a été acquis par Nancy Lee et Perry R. Bass, un célèbre couple de collectionneurs et mécènes de Fort Worth au Texas.
« Deep Tune » est un titre approprié pour cette peinture dans laquelle Albers a déployé une succession harmonieuse de rouge et de jaune qui se combinent plus étroitement pour rendre plus intense encore l’orange du carré central.
La progression des couleurs primaires culminant dans leur secondaire engendre une transition agréable et donne à la composition une illusion de profondeur, ainsi qu’une fluidité semblable à un arrangement musical, dans lequel des sons différents - ou dans ce cas, des couleurs - sont combinés afin de créer une «mélodie» complémentaire.
“Albers used to say, when asked how he chose colours for his Homages to the Square, that he started and experimented and compared and finally he made a choice and thanked God.” (Nicholas Fox Weber, Josef Albers, Midnight and Noon, New York, 2016). This bears testimony to the fact that behind a myriad of seemingly effortless variations on this theme Albers created during his lifetime lay both a deeply methodical approach and a humble commitment to colour as the pure source of expression and joy.
Albers’s iconic series of Homages to the Square, initiated in 1950 and continued until his death in 1976 and of which Study for Homage to the square: “Deep Tune” is a brilliant early example, served the artist as a testing ground for his theories about colour. Influenced by the teachings of Johannes Itten and Vassily Kandinsky that he received at the Bauhaus in the 1920s, Albers believed that colours could be read in countless way depending on their combination, the choice of hues and on the individual observer’s personality. As he wrote in his classic text Interaction of Colour: ‘In order to use colour effectively it is necessary to recognize that colour deceives continually… it should be learned that one and the same colour evokes innumerable readings’.
Despite most people deriding Albers’s variations on an endlessly rich theme in the 1950s and 1960s, Sidney Janis would faithfully put on shows of Homages to the Square in his New York gallery since organising his very first one-man exhibition in the US in 1952. The present work “Deep Tune” was included in the exhibition of Albers’s recent paintings at Sidney Janis in 1964, where it was acquired by Nancy Lee and Perry R. Bass, a celebrated couple of collectors and art patrons from Fort Worth, Texas.
“Deep Tune” is a fitting title for this painting in which Albers arranged a harmonious succession of red and yellow that tighter combine to make the intense orange of the central square. The progression of the primary colours culminating in the their secondary makes for a pleasing transition an drives the composition the illusion of depth, as well as a fluidity not unlike a musical arrangement, in which differing sounds – or in this instance, colours – are combines to create a complementary ‘tune’.